Un décret, adopté en sourdine en Chambre le 25 avril 2012, ouvre la voie au dégel de la rémunération des cadres du secteur public, une « brèche » qui pourrait toucher quelque 14 000 gestionnaires de l’État et qui outrepasserait les hausses salariales accordées aux syndiqués du secteur public lors de la signature de leur convention collective signée en juin 2010.
Ce décret exclut par le fait même les cadres de la fonction publique, ceux des réseaux de la santé et des services sociaux, ainsi que ceux de l’éducation de l’application des dispositions de la loi 100, adoptée en mai 2010, laquelle s’inscrivait dans le Plan de retour au déficit zéro du ministre des Finances, Raymond Bachand, et touchait « l’ensemble des ressources humaines du secteur public ».
Une pilule difficile à avaler pour les étudiants lorsque, de l’autre côté de la table, ce même gouvernement tire à boulets rouges sur eux en décrétant un autre « dégel », soit celui des droits de scolarité universitaires.
À mon sens, le dégel de la rémunération des cadres du secteur public, particulièrement dans le contexte tendu que vit le Québec actuellement concernant le conflit étudiant, constitue un geste indécent qui court-circuite outrageusement les principes « d’équité » prônés par le gouvernement Charest lorsqu’il allègue la « juste part » que doivent consentir les étudiants!
Jeanne Reynolds honorée
La porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Jeanne Reynolds, a reçu la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec pour la jeunesse au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée dernièrement à l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe.
Mme Reynolds a mérité cette distinction en raison de l'excellence de son dossier académique, mais surtout en vertu de son implication communautaire. La jeune femme de 20 ans est notamment très impliquée au sein de la troupe de théâtre de son établissement, le Collège de Valleyfield.
Elle fait également beaucoup de bénévolat, entre autres pour des causes environnementales, pour la collecte de sang d'Héma-Québec et pour la journée portes ouvertes de son établissement.
« Nous, on se fie beaucoup à ce que les institutions nous disent », explique le secrétaire général du bureau du lieutenant-gouverneur, Michel Demers. Le dossier de candidature soumis par le directeur général de l'établissement est éloquent. On y parle d'une jeune intellectuelle engagée au contact de laquelle les autres s'enrichissent. Il est également question de son leadership.
M. Demers précise que la loi 78 n'était toujours pas adoptée lorsque Mme Reynolds a été honorée. La CLASSE n'avait donc pas encore incité la population à désobéir à la loi. Quoiqu’il en soit, le secrétaire du bureau du lieutenant-gouverneur renchérit en indiquant que les récents développements n'enlèvent rien aux mérites de Mme Reynolds.
À titre d’information, la médaille du lieutenant-gouverneur pour la jeunesse est décernée à deux élèves par école secondaire et établissement de niveau collégial, et six par université, sur recommandation du directeur général de l'institution. Elle est décernée à des résidents québécois de 29 ans ou moins inscrits à l'école secondaire, au cégep, dans un centre de formation professionnelle ou à l'université. Le lauréat doit se conformer aux exigences de son programme d'étude et « avoir fait preuve de dépassement de soi et d'abnégation par son implication tangible au sein de son milieu scolaire ou communautaire ».
À preuve que l’implication communautaire et l’engagement social ne sont pas inconciliables!
Henri Marineau
Québec
Un dégel indécent / Jeanne Reynolds honorée
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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