Un homme fonce sur des militaires français

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L'immigration maghrébine, une chance pour la France

Un homme, accompagné d'une femme, a foncé jeudi en voiture sur des militaires d'une caserne proche des Alpes françaises, sans faire de blessés, moins d'une semaine après l'attentat djihadiste dans le sud-ouest du pays.


Jeudi matin, à proximité de la caserne de Varces-Allières-et-Risset, près de la ville de Grenoble (est), un homme accompagné d'une femme a insulté puis tenté de renverser des membres de la 27e Brigade d'infanterie de montagne (BIM), en tenue de sport mais clairement identifiables comme militaires, avant de prendre la fuite, selon des sources proches du dossier.


Deux interpellations ont été effectuées quelques heures plus tard dans le cadre de l'enquête.


La police nationale a annoncé sur Twitter l'arrestation d'un individu à Grenoble, précisant que des vérifications étaient en cours pour savoir s'il était le conducteur du véhicule.


Selon une source proche de l'enquête, l'homme se trouvait alors avec trois autres personnes dans le véhicule recherché, en état d'ébriété et dormant sur le siège passager, mais il ne correspondrait pas à la description de l'agresseur faite par les militaires. Des vérifications sont toujours en cours.


Le suspect recherché, dont les motivations restent inconnues, était accompagné d'une femme quand il a foncé sur les soldats en voiture, et la police de l'Isère (est) a annoncé ensuite l'interpellation de "la propriétaire du véhicule" par la brigade de recherche et d'intervention sur la commune d'Echirolles (est), dans l'agglomération grenobloise.


JEAN-PIERRE CLATOT VIA GETTY IMAGES
Alain Didier, chef d'état-major de la 27e brigade d'infanterie de montagne.



Mais on ignore aussi pour l'instant s'il s'agit de la passagère du véhicule incriminé.


Selon des sources proches du dossier, cette femme a été interpellée à son domicile et des perquisitions sont en cours dans le quartier où le véhicule a été retrouvé. Les deux interpellés sont en cours d'audition par les enquêteurs.


Selon le colonel Alain Didier, chef d'état-major de la 27e BIM, un premier groupe de militaires de la BIM a été menacé et insulté par le conducteur à proximité de la caserne de Varces, après 08h (heure locale). "Quelques instant après", un deuxième groupe a été menacé et insulté, "puis le conducteur a foncé sur ces quatre soldats de montagne (des chasseurs alpins, ndlr) qui ont pu se dégager et se protéger", a détaillé l'officier devant la presse.


Graffitis hostiles au colonel Beltrame


La voiture, une Peugeot 208 selon l'armée, était vraisemblablement équipée de fausses plaques d'immatriculation, les numéros ne correspondant pas au modèle du véhicule, selon le parquet qui a ouvert une enquête de flagrance pour tentative d'homicide, confiée à la police judiciaire.


La caserne, située face à la prison de Varces, accueille l'état-major de la 27e BIM, le 93e régiment d'artillerie de montagne (RAM) et le 7e Bataillon de chasseurs alpins (BCA), soit près de 2000 hommes et femmes.


Le contexte a pu laisser soupçonner un acte terroriste, moins d'une semaine après l'attaque djihadiste dans le sud-ouest de la France qui a fait quatre morts, dont Arnaud Beltrame, un officier de gendarmerie qui s'était livré à la place d'un otage.


Mais le parquet antiterroriste n'a pas été saisi et la piste d'une agression de droit commun est pour l'heure privilégiée.


L'auteur de l'attaque, Radouane Lakdim, 25 ans, qui était fiché pour radicalisation islamiste par les services de renseignement, a été abattu dans le supermarché où il s'était retranché.


Des graffitis hostiles au colonel Beltrame et glorifiant l'auteur de l'attaque ont été découverts à Grenoble.


En août dernier, une voiture avait foncé en France sur des militaires de l'opération de surveillance des lieux publics Sentinelle - mise en place après les attentats de janvier 2015 - à Levallois-Perret en banlieue parisienne, faisant six blessés. Le parquet antiterroriste avait été saisi et le suspect interpellé quelques jours plus tard dans le nord de la France.


En 2017, d'autres policiers et militaires ont été pris pour cible à plusieurs reprises à Paris.