Tout comme sur la question de la langue nationale du Québec, il devient de plus en plus urgent de préserver à la fois l’État et la société québécoise de dérives et de conflits multiculturalistes qui ne manqueront de se multiplier et de s’aggraver.
Face à une offensive fédérale ethnopolitique et antimoderne massive particulièrement marquée depuis l’ère Trudeau, le Québec n’a cessé de subir reculs et humiliations.
Un imaginaire néfaste de défaite nationale s’est construit à travers la prolifération de signes ethno-religieux ostentatoires dans l’espace public, et à travers des coups de force tels que l’imposition du kirpan par la “Supreme Court of Canada” dans le système scolaire québécois, … sans compter le “massacre à la tronçonneuse” de la loi 101 par la même institution.
C’est justement pour éviter d’inutiles conflits et le pourrissement de situations générant cynisme et désespoir chez les citoyens, qu’il importe que le Québec se dote d’une véritable Charte de la laïcité.
C’est la responsabilité du gouvernement québécois de proposer aux citoyens du Québec cette étape majeure dans la construction de notre modernité. Il est à prévoir que le clientélisme ethnique qui est pratiqué par le PLQ et QS amènera ces partis à s’opposer à une telle Charte, mais il n’est pas certain que leur base électorale les suive dans cette attitude rétrograde. Quant à la CAQ, spécialiste de l’ambigüité et de la confusion, elle tentera de faire pression pour édulcorer la mise en place d’une réelle laïcité et en affaiblir la portée, mais elle risquerait de s’aliéner une bonne partie de ses électeurs en refusant de soutenir le PQ dans une politique de la laïcité.
Le PQ devrait avoir le courage de proposer au peuple québécois une réelle laïcité, et ce sera aux partis d’opposition d’assumer l’infamie d’une position rétrograde s’ils décidaient de bloquer la mise une place d’une politique moderne pour notre société !
Yves Claudé