La succession de Gilles de Duceppe ou le bilan de la dernière campagne...
Où le Bloc doit-il placer sa priorité?
À peine quelques heures avant la conférence de presse finale de Gilles Duceppe, le numéro deux du Bloc, Pierre Paquette, confirmait son intérêt pour sa succession, alléguant un souci de transparence. Toujours selon M. Paquette, il faut se laisser du temps pour décanter sans toutefois laisser traîner les débats, ce qui risque de voir le Bloc se disloquer.
À cet effet, il convient de préciser que la direction du Bloc a déjà pris la décision de tenir un conseil général à l’automne pour discuter de l’orientation du parti et déterminer les règles du jeu quant au processus de nomination du nouveau chef.
La déclaration d’intention prématurée de Pierre Paquette ne s’est pas faite sans heurts au sein du Bloc, si bien que la pagaille semble se dessiner auprès d’autres prétendants non annoncés à la succession, en particulier Daniel Paillé et Bernard Bigras, lesquels prônent tous les deux de prendre le temps nécessaire avant d’entamer le processus de succession.
À mon avis, la force du KO qu’a subit le Bloc le 2 mai nécessite tout au moins qu’il attende le compte de 10 avant de se relever et, s’il en a la possibilité, de décider si oui ou non il poursuit le combat. Dans l’hypothèse où la réponse est affirmative, il lui appartiendra alors de désigner le coach qui l’appuiera dans la stratégie à utiliser pour poursuivre efficacement le combat.
En d'autres termes, à mon sens, l'heure est au bilan...et le parti a décidé qu'il se ferait à l'automne. En attendant, les candidats intéressés à la succession devraient dépenser leurs énergies à mobiliser les sympathisants de l'indépendance dans leur milieu...ils seraient davantage utiles pour la cause qu'ils défendent !
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D’entrée de jeu, je vous propose un extrait de la chronique de Raymond Giroux, parue dans Le Soleil d’aujourd’hui, sous le titre « Gilles Duceppe a toujours mal » :
« Dans sa conférence de presse finale, hier, l’homme était éteint, abasourdi, comme je ne l’avais jamais vu depuis la douzaine d’années au cours desquelles j’ai suivi ses activités. »
À quelques heures d’intervalle, le numéro deux du Bloc, Pierre Paquette, confirmait son intérêt pour la succession de M. Duceppe, alléguant un souci de transparence. Toujours selon M. Paquette, il faut se laisser du temps pour décanter sans toutefois laisser traîner les débats, ce qui risque de voir le Bloc se disloquer.
À cet effet, il convient de préciser que la direction du Bloc a déjà pris la décision de tenir un conseil général à l’automne pour discuter de l’orientation du parti et déterminer les règles du jeu quant au processus de nomination du nouveau chef.
La déclaration d’intention prématurée de Pierre Paquette ne s’est pas faite sans heurts au sein du Bloc, si bien que la pagaille semble se dessiner auprès d’autres prétendants non annoncés à la succession, en particulier Daniel Paillé et Bernard Bigras, lesquels prônent tous les deux de prendre le temps nécessaire avant d’entamer le processus de succession.
À mon avis, la force du KO qu’a subit le Bloc le 2 mai nécessite tout au moins qu’il attende le compte de 10 avant de se relever et, s’il en a la possibilité, de décider si oui ou non il poursuit le combat. Dans l’hypothèse où la réponse est affirmative, il lui appartiendra alors de désigner le coach qui l’appuiera dans la stratégie à utiliser pour poursuivre efficacement le combat.
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Un débat émotif
Au banc des accusés?
Depuis quelques semaines, la guérilla s’est déclarée entre la Ville de Québec et Québecor d’une part, et l’ancien directeur général de la Ville de Québec, Denis de Belleval d’autre part, à propos du contrat entre la Ville de Québec et Québecor pour la gestion du futur amphithéâtre.
L’argumentaire de M. de Belleval tourne autour de deux éléments : la non-transparence du maire Labeaume dans l’octroi du contrat à Québecor, entre autres le fait qu’il ait transigé sans appel d’offres, et l’emprunt de 200 millions de la Ville de Québec, jugé astronomique et difficilement remboursable compte tenu des intérêts annuels de 10 millions au plus bas taux de 5%.
Dans le camp des défenseurs du projet d’un nouvel amphithéâtre, les arguments se situent surtout au niveau de l’émotivité, passant des dangers de faire échouer la venue d’une équipe de hockey de la LNH, à des retours à l’immobilisme du temps où M. de Belleval était directeur général de la Ville de Québec, à ses intérêts personnels, voire même politiques.
Quoiqu’il en soit, M. de Belleval, appuyé selon ses dires par une vingtaine de citoyens engagés qui préfèrent pour l’instant taire leur nom, songe à des recours juridiques dans ce dossier. Si une telle éventualité se concrétisait, le projet du nouvel amphithéâtre se retrouverait au banc des accusés. Alors, les procureurs de la Couronne, en l’occurrence M. de Belleval et son avocat, devront faire la preuve de la culpabilité de l’accusé, hors de tout doute raisonnable…en d’autres termes, que le contrat liant la Ville de Québec et Québecor doit être résilié. C’est à suivre!
Henri Marineau
Québec
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
12 mai 2011M. Marineau,
J’aime votre expression : sans vouloir vous manquer de respect, vous dérapez… Pourtant, vous-même, vous répondez à côté de la question : pourquoi abandonner un sujet en plein débat pour en lancer un autre, tout à fait connexe? S’il est urgent de dépister le charisme en nos rangs, pourquoi dédaigner un militant de carrière qui répond présent dès que le général s’effondre? (des soldats sont tombés mais l'armée est toujours là et a besoin de guide) Sont-ce là des prunes et des raisins? Et je ne crois pas déraper en suggérant que « lancer des pistes de réflexion » c’est bien, mais pourquoi ne pas réfléchir à des « pistes de solution »? À cet effet, au collectif des IPSO qui se prononçait avant le scrutin, j’avais fait cette suggestion, qui cadre avec le projet de Pierre Paquette :
« Faire pression auprès du chef (s’il est élu) du Bloc pour qu’il donne une mission à ses députés : Minimiser le temps (de cette dernière année) passé à Ottawa au profit d’une présence permanente sur le territoire sous forme de groupe pédagogique auprès de la population pour l’avenir immédiat du Québec. En toute synchronie, évidemment avec un PQ ouvertement indépendantiste. »
http://www.vigile.net/Pour-que-ce-soit-la-derniere-fois
L’idée tombe maintenant pile poil sur le moment où les ex-députés sont libérés des Communes. Et elle parle d’urgence à resserrer l’action des 2 équipes avant l’élection provinciale. Comme le signale Paquette, en attendant l’automne, pourquoi laisser en plan cette grande proportion des électeurs qui croient toujours au Bloc? Et leur action de terrain apparaît fort souhaitable puisque les plus jeunes n’ont jamais entendu le véritable argumentaire indépendantiste. Reste la question de leur rémunération, me direz-vous, surveillant ma lucidité. On dit que les sources du Bloc ne s’arrêtent pas dès maintenant… et comme on parle d’action en synergie avec les péquistes en campagne, ils pourraient ouvrir un peu leur bourse…
Monsieur Marineau, au début de l’année, j’avais su vous intéresser au sujet que vous avez poursuivi « LES JEUNES QUÉBÉCOIS ET L’ACTUALISATION DU PROJET DE PAYS ». À nouveau, je vous cède ce cheval que vous pourriez mieux que moi harnacher sans trébucher :-)
Henri Marineau Répondre
12 mai 2011@ O
Sans vouloir vous manquer de respect, vous mélangez les tomates avec les oranges quand vous dites que je lance un sujet lapidaire, soit l'urgence d'un leader charismatique (au sein du mouvement indépendantiste québécois),et la non-urgence de procéder immédiatement à la succession de Gilles Duceppe à la tête du Bloc qui vient d'être mis KO le 2 mai!
À mon sens, le PQ n'est pas encore au plancher sauf qu'il devra changer rapidement sa stratégie de tataouinage autour d'un leader charismatique et visionnaire! Quant au Bloc, je dis tout simplement qu'il doit faire son examen de conscience avant d'entreprendre une course à la chefferie!
Permettez-moi de vous dire que vous dérapez lorsque vous affirmez que je "lance un appât dans une direction diamétralement opposée". D'abord, je n'ai pas l'habitude de lancer des appâts, ensuite mon propos dans ces deux articles étaient plutôt de lancer des pistes de réflexions sur des sujets "diamétralement opposés"!
Sans rancune!
Henri Marineau
Archives de Vigile Répondre
12 mai 2011Monsieur Marineau,
Pourquoi conduisez-vous votre mobilette à la manière d'un Jack rabbit? Vous lancez un sujet lapidaire et courez vous mettre à l'abri pendant que vous laissez venir les poursuivants, souvent sans alimenter la discussion. Exemple, le sujet du charisme prenait du corps. Au lieu de nourrir le débat, vous repartez à la course pour relancer un appât sur le même sujet, mais dans une direction diamétralement opposée: freiner les élans de ceux qui montrent leur forme de charisme pour stimuler les survivants de l'attaque de l'autobus...