Le gouvernement Trudeau a condamné cette semaine le régime iranien, dont la police a battu à mort une femme qui portait mal son voile. Fort bien. Le problème est que les autorités font très peu chez nous pour protéger les femmes de l’islamisme.
C’est ce qui est arrivé à Yasmine Mohammed, élevée en Colombie-Britannique et qui publie ses mémoires en français***. Elle a été torturée, battue et violée par sa famille. Le plus dramatique est de constater qu’elle a été abandonnée par les institutions censées la protéger. Au nom de la tolérance, Yasmine a été sacrifiée sur l’autel du multiculturalisme canadien.
Ça commence avec son beau-père, qui pratique la polygamie. Sa mère est mariée comme deuxième épouse en vertu de la charia. Elle collecte aussi de l’aide sociale à titre de mère monoparentale, son statut officiel. Selon Yasmine, cette situation est répandue, mais les fonctionnaires ferment les yeux. Ils ont peur de se faire accuser d’islamophobie!
Financement saoudien
Cette tolérance envers l’intolérable se poursuit alors que Yasmine fréquente une école musulmane illégale, que le gouvernement n’ose pas fermer. Au fil des années, avec l’immigration, il y a de plus en plus d’élèves et l’école ne fournit plus à la demande. Heureusement que l’Arabie saoudite intervient et décide de financer l’institution. Elle envoie des fonds, ainsi qu’un imam wahhabite, qui répand aussitôt son idéologie haineuse auprès des élèves. Encore une fois, les autorités laissent faire.
La femme de cet imam, vêtue d’un niqab, prend rapidement une place importante dans la communauté. Elle persécute ses consœurs. À un certain moment, Yasmine sera obligée d’ailleurs de se couvrir de la tête au pied, même les yeux! Pour elle, le fait que le Canada permette que des femmes prêtent leur serment de citoyenneté en niqab constitue une trahison.
Au secondaire, Yasmine fréquente une école publique. Un professeur réalise qu’elle a des ecchymoses sur le corps. Il la convainc de dénoncer ses parents et lui explique qu’elle sera placée dans une famille d’accueil.
Normaliser la torture
C’était sans compter sur le juge multiculturaliste qui entend la cause. Au terme du procès, il déclare que dans la culture musulmane l’usage de la violence est normal, même si ce n’est pas le cas dans les familles canadiennes traditionnelles. Yasmine doit donc rester avec sa famille. Anéantie, elle tente de se suicider. Jamais une telle décision n’aurait été prise, explique-t-elle, si elle avait été de souche canadienne-anglaise. Plus tard dans sa vie, des fonctionnaires de la protection de la jeunesse lui confieront avoir quitté leur poste. Ils étaient écœurés des décisions des juges.
Que voulez-vous? Pierre Trudeau a constitutionnalisé le multiculturalisme en 1982. Désormais, au nom du droit à la différence des minorités, le Canada abandonne des enfants qui subissent les pires sévices. Comme dit Justin Trudeau, «la diversité est notre force»!
*** Lever le voile ou comment les progressistes occidentaux favorisent l'islam radical, pour commander, écrivez à l’éditrice: genevyeve.delorme@gmail.com