Un stratège s’est levé : Gérald Larose
1 janvier 2008
Quelles bouffées d'air frais que ces textes de Gerald Larose, Denis Monière, Jean-Claude St-André et ici, Michel Gendron,
Je suis essentiellement d'accord avec Gerald Larose. Il ne faut plus gérer un gouvernement provincial, il faut gérer un gouvernement national. Il faut mettre fin à cette impuissance crasse qui caractérise les forces souverainistes lorsqu'elles parlent de choses "qui relèvent d'Ottawa". C'est pas dans ma cour ... Il faut cesser de se plaindre et agir. Quitte à violer la constitution adoptée dans notre dos, en 1982 ou en 1867. Il faut mettre fin au pouvoir d'Ottawa sur nous, geste par geste. Pas à pas.
Je suis d'accord avec la plupart des intervenants de cette enfilade. L'étape préliminaire est de tenir les états généraux. L'UDIQ est en train de mettre sur pieds un forum internet à ce propos. Toutefois, c'est un geste bien maigre comparé à l'ampleur du chantier que seront les états généraux. L'UDIQ ne peut assumer seule cette tâche. L'UDIQ ne doit pas assumer seule cette tâche. Cela pourrait miner la crédibilité des EGI et/ou décourager les efforts de tous. L'UDIQ propose de s'investir et de travailler en concert avec tous pour le bon déroulement des états généraux. Elle ne peut cependant être tenue à elle seule responsable de cette tâche colossale. L'aide de tous sera d'une importance capitale.
Le PQ est une grosse machine. Tant que les sondages seront au zénith, tant que nous assisterons au retour au bercail d'anciens apostats, le PQ continuera sur sa lancée. Il continuera, sans tenir compte des Larose, des Monière, des Gendron ou St-André de ce monde. Les apparatchiks continueront de prôner le remplacement d'indépendantistes résolus par de serviles valets croyants que les québécois "ne veulent plus entendre parler d'indépendance". Plus grave encore, on trouvera des indépendantistes résolus pour défendre ces partisans de l'à-plat-ventrisme.
Malheureusement, je crois qu'il serait utopique de compter sur le PQ pour secouer le pommier indépendantiste. Il faudra créer un mouvement tel que le PQ sera obligé de réagir. Le mouvement Montréal Français a réussi cet exploit en août dernier. À la dernière minute, le chef du Bloc, du PQ, de QS, du PI, Bernard Landry, les chefs des mouvements syndicaux ont participé à la marche du 30e anniversaire de la loi 101.
Les politiciens professionnels sont rarement sources d'initiatives. Un mouvement comme les états généraux ne pourra qu'être populaire. C'est seulement lorsque le train sera en marche et engagé à bonne vitesse qu'ils se commettront.
Frédéric Picard
St-Jean-sur-Richelieu
Membre de l'UDIQ