Un appel à la raison et au courage politique
4 juin 2011
Je vous en conjure, il en est encore temps, relisez tous l'histoire de la Ville de Florence et du moine Savonarole entre 1492 et 1498. L'indignation morale que pratique Monsieur Khadir est un stratagème, de la poudre aux yeux, que vous n'êtes pas en mesure de reconnaître et qui sème l'indignation et fait des procès à tous les puissants pour libérer la voie au tyran en devenir qu'il est. Nicolas Paquet est un converti. Cette stratégie politique est efficace en terre du Québec si fertile à l'auto-flagellation et si pauvre en culture politique. Vous rendez-vous compte que jamais le Québec n'a été si près de l'indépendance et vous vous laisseriez détourner de la route par l'épouvantail de la pureté, la souffrance du moine Khadir qui condamne tous les leaders de notre société et en particulier les indépendantistes aux gémonies prêche la république théocratique en utilisant votre point faible.
Quant à vous, Monsieur O qui ne se nomme pas, quand vous écrivez : "Son Parti (Khadir) n’est pas constitué de poteaux mais de militants allumés, comme cette dame hier chez Charette, qui a terrassé le nouveau Président Raymond Archambeault du PQ, embourbé dans des cassettes poussiéreuses." Vous auriez dû remarquer en l'écoutant que cette dame hier dont vous ne vous souvenez même plus du nom mais qui a l'habitude de porter les messages de QS ne discutait pas avec Monsieur Archambault elle récitait comme une perruche des cassettes apprises par coeur comme le font les personnes endoctrinées par les mouvements MLF et autres partis radicaux. Au point que c'en était ennuyant. Le moindre discours est étudié chez QS, mais le jupon dépasse toujours. C'était tellement pathétique que Christiane Charest a mis fin à l'entrevue.
Regardez seulement Monsieur Khadir détourner les yeux lorsqu’il serre la main de Pierre Karl Péladeau, cela parle plus que 1000 mots (la photo a été publiée partout dans les journaux et on l’a aussi vu en vidéo-reportage à la télévision) : voyez comment il évite l’homme devant lui.
Que Lucien Bouchard essaie de faire pleurer la galerie en demandant pour ses clients des compensations injustifiables on n'avait pas besoin de Monsieur Khadir pour savoir que c'était du théâtre. Lui et tout le monde le savait. Quelle occasion pour notre moine d'en faire tout un plat (comment résister à la possibilité de mordre une proie si facile) alors que le gouvernement n'avait qu'à dire NON ce qu'il fit de toute façon sans le prêche de Monsieur Khadir. Mais notre moine pathétique n'a pu résister à remonter en chaire encore une fois à cette occasion pour attiser son bûcher. Il tournait encore une fois les caméras vers lui. Même que le public en redemande. Le bûcher des vanités est maintenant allumé.
Si vous voulez de la philosophie religieuse retournez à l'église mais ne faites pas du parlement un tribunal religieux. Le parlement élu a toute la liberté de faire ses lois. Je vois le jour où le moine Khadir à qui vous aurez remis les clés de l'édifice, et qui de votre projet de société aura fait sa dictature théocratique fera un procès à toutes les statues de pierre posées devant le parlement qui seront alors retirées une à une parce qu'un tel aura été riche, l'autre un mauvais exemple, le troisième un regard trop perçant : puisque d'opposants au régime Khadir encore debout il ne restera plus un seul.
Comme à Florence les plus vertueux comme Pic de la Mirandole se rallièrent un temps à Savonarole voilà qu'un groupe de députés illustres du PQ éblouis par le prêche iraient jusqu'à saborder le seul parti politique qui soutient sans réserve l'indépendance du Québec. Quel crime ont donc commis les Labaume, Péladeau, Maltais et Marois ? Réveillez-vous donc et constatez que vous êtes en train de vous faire ensolidariser par les mirages de pureté d'un obsolète parti de la gauche radicale. Et lorsque vous aurez sabordé le navire et rejoint QS sous la férule du pur il ne restera plus d'autre alternative aux Québécois que le parti de Monsieur Legault.
Les gens qui ne connaissent pas l'histoire sont condamnés à la répéter.