La démocratie directe sera le passage obligé de la libération des Québécois
10 août 2012
@Jean-Louis Pérez-Martel:
C'est trop drôle. Relisez-vous quand vous écrivez : "Un Pouvoir Mafieux qui serait inéluctablement contrôlé par une caste imposant à l’immense majorité soumisse à leur pouvoir oligarchique la servitude primaire, telle que vécue par les peuples qui se s’ont fait avoir (...)" Tout ce que vous citez ainsi de Normand Lester décrit la situation exacte dans laquelle nous a placé votre démocratie représentative. C'est le monde dans lequel nous vivons; un monde duquel aucun parti politique de la démocratie représentative ne pourra nous sortir.
Contrairement à ce que vous écrivez, la démocratie directe ne vient pas du 19e siècle mais de la Grèce Antique. Elle était encore pratiquée en France au 16e siècle lors de la convocation des États généraux. Vous essayez de "faire peur au monde" parce que vous avez peur du monde comme le font les représentants des oligarques. Mais la rue qui fait le plein de jeunes gens instruits et cultivés n'a plus peur et les oligarques tremblent.
L'argument des défenseurs de la démocratie représentative est toujours que le peuple ne peut pas se gouverner lui-même. Entre l'opinion de Normand Lester et celle de Cornelius Castoriadis, le choix n'est pas difficile pour moi.
Je ne dois pas être surpris de vos mots puisque vous vous définissez-vous-même (Vigile 24-07-2010)en tant que CONSERVATEUR - LIBÉRAL - NATIONALISTE. Pas surprenant donc que vous défendiez le statu quo de la démocratie représentative obsolète.
Vous réaliserez seulement à qui profite la démocratie représentative le jour ou on fera le forage d'un puits de gaz de schiste dans votre jardin ou le jour ou on vous placera dans un centre d'accueil parce qu'on ne vous jugera plus "profitable" pour la société de production et de consommation et qu'on vous servira trois fois par jour de l'omelette en poudre pour que les entreprises privée qui dirigent les CHSLD tout comme les garderies puissent donner plus de profits à leurs actionnaires.
@ Pierre Cloutier :
Bien sûr, bien sûr le choix des magistrats par tirage au sort, mais tout cela suppose d'abord une éducation civique qui n'est pas offerte présentement. L'instauration de la démocratie directe commande un changement de culture et de paradigme de l'ensemble de la société. Il faut commencer à petite échelle avec des expériences locales qui font aussi oeuvre éducationnelle. C'est pour cela qu'il faut commencer par l'éducation.
Pas surprenant que la crise du Printemps Érable ait été amorcée par les étudiants instruits et cultivés qui ont eu cette formation civique notamment par la philosophie, l'histoire et les sciences sociales et humaines. Tous les citoyens doivent avoir accès à cette formation pour que la démocratie directe puisse fonctionner. Et aussi que la politique, la chose publique redevienne un objet de passion en dehors de la partisanerie actuelle à laquelle se limite la politique de la démocratie de représentation. Le rétablissement de la démocratie directe nécessaire à la libération des Québécois est un chantier de longue haleine.