Au Canada, il y a une politique d’immigration. On fait publicité à l’étranger pour attirer ici les migrants de partout. Et la citoyenneté canadienne est remise très généreusement, ce qui est unique au monde.

Nous qui n’avons pas encore un État souverain, nous croyons qu’en ouvrant nos portefeuilles et nos budgets, cela pourrait suffire à se faire rallier à Nous tous ceux qui s’installent chez nous. Tragique erreur.

L’indépendance du Québec, ce ne serait pas l’ouverture et la fourniture de la citoyenneté québécoise à tous les « demandeurs » du monde entier. C’est bien plutôt l’inverse : une économie dans les budgets, et la volonté inversement proportionnelle de contraindre en faveur du français.

Présentement, les budgets sont grand ouverts et la volonté de contraindre inexistante. De telle sorte que si l’indépendance du Québec ne s’instaure pas bientôt, Nous pourrions entrer dans un cycle qui sera un jour irréversible, et dans lequel Nous paierions nous-mêmes notre propre disparition, après avoir payé d’abord nous-mêmes notre propre assimilation.

Nous n’avons pas Besoin d’immigration. Il peut y en avoir, certes, mais cela n’est pas un Besoin pour Nous.

La liste de nouveaux arrivants à l’Aide Sociale est suffisamment garnie sans qu’en nous devions faire publicité. Et cela n’a rien à voir avec le couscous !

Sérieusement, Maude Levasseur.

Au soir du référendum de 95, lorsque je me suis assis devant le téléviseur pour voir les résultats, j’étais bien plus curieux qu’espérant. Cela faisait longtemps que j’avais désespéré et que je ne m’intéressais plus à la question nationale. J’avais voté oui, encore, mais par honnêteté, sans plus.

Les résultats ont été si serrés. Toute la soirée, j’en avais été bien surpris. N’avais jamais beaucoup cru au référendum…(Même en 80) Et voilà que tout notre peuple espérait encore. Les chiffres étaient fantastiques. À distance, ils le sont encore.

Quelque Chose avait failli se passer.

Je me suis désintéressé à nouveau de la question nationale, mais totalement, après 95.Jusqu’à ce que je trouve Vigile, par hasard, allez savoir…cela ne fait pas si longtemps. J’ai trouvé ici, sur Vigile, plein de gens qui étaient restés fidèles, et pour qui ce mot avait gardé son sens. Et là encore, j’ai été surpris.

Parmi les textes que j’ai déjà fait parvenir à Vigile, il m’est arrivé souvent d’utiliser l’expression les « têtes molles », pour les dénoncer, bien évidemment. Vous devinez bien évidemment aussi, que j’utilise cette expression avec beaucoup de réserve…et de modestie…

Restez avec Vigile. Surprenez-vous donc. C’est icitte le top ! Surprenez-nous. Et puis, ne vous laissez pas démonter par les vieilles toasts comme moi !

Ah oui, avant que je n’oublie… cela n’a aucune importance pour moi-moi-moi que je vois ou ne vois pas l’indépendance. J’ai vécu si longtemps au Canada…(J’y ai quand même une préférence !) Savez déjà, sans doute, qu’on ne peut pas fixer à l’avance une échéance à sa fidélité. Tout simplement, cette Cause nous dépasse : têtes molles et têtes dures ensemble. Et même Mme Marois, oui, oui, même elle, mais elle, c’t’une tête dure …

Joyeuses fêtes.

Je suis partisan de Mme Marois. Je crois qu’elle mérite d’avoir sa chance.
Vrai que je n’ai jamais—jamais—été partisan de Yves Michaud. Je reconnais par ailleurs sa grande fidélité et son franc parler.

Je suis un nobody, mais je crois pouvoir affirmer que les élites souverainistes qui pourraient penser remplacer Mme Marois, en croyant que tout le vote souverainiste en faveur d’un remplaçant lui serait acquis automatiquement-- cet élitisme de merde existe-- se trompent lourdement. Les temps ont changé.

Par ailleurs, je crois que Mme Marois est en avance sur son propre parti. Je ne suis pas impressionné par les sondages qui voudraient faire croire qu’elle tire son parti vers le bas.

Si ça se trouve, le P.Q. n’a jamais eu besoin de Pauline Marois pour se tirer lui-même vers le bas. Yves Michaud, grand ami de René Lévesque, en fait la démonstration encore aujourd’hui.

C'est sans compter les libéraux qui s'inviteraient à la messe.

Cela équivaudrait à refaire le procès ET de Yves Michaud,ET du P.Q. et, évidemment, celui de Pauline Marois avec détour auprès de Lucien Bouchard.

Franchement,cela ressemble de plus en plus à une swamp à ouaouarons.

Les médias nous révèlent que les québécois ne connaissent pas 3 miniss libéraux sur 4.et vous seriez prêt à croire qu'ils connaissent Yves Michaud ? Come on !

Les québécois ne connaissent pas Yves Michaud--j'entends l'électorat--mais ils connaissent le P.Q. et son inclinaison à se diviser et se chicaner.C'est au renforcement de ce préjugé défavorable que mène la cabale d'Yves Michaud.S'il ne le sait pas,il faut lui dire,ce n'est pas un imbécile.

S'il persévère--cela en a tout l'air--c'est qu'il va au batte pour quelqu'un,et ce quelqu'un n'est assurément pas une quelqu'une...

Les mêmes qui déploraient les contours de la loi 105 permettant aux riches de s’acheter un droit, par le moyen des écoles passerelles, sont les mêmes qui approuveraient 55,000 et plus d’immigrants par année au nom d’un humanisme « québécois ».

Oublient-ils, ceux-là, que la mesure favorisant l’immigration des immigrants –investisseurs permet à ceux-ci de s’acheter TOUS les droits constitutionnels liés à la citoyenneté ?

Bien des souverainistes voudraient bien qu’on refasse le procès d’Yves Michaud dans l’espoir déclaré de rétablir son honneur.

Mais si le principal intéressé lui-même se soucie moins de son honneur souillé que du règlement de l’Affaire en faveur de sa petite personne, qui est très grande et magnifique, le P.Q. a un problème, et Mme Marois en a un particulier.

Je veux bien croire qu’un droit a été bafoué. Que M. Michaud a été ostracisé. À l’extrême limite, que la démocratie québécoise serait en danger, que depuis 10 ans le danger s’accroît, et que le facisme rôderait maintenant parmi Nous. Soit. L’affaire est sérieuse.

Ne pourrait-on pas regarder simplement en direction de Jean Charest, se détendre et remarquer avec quelle désinvolture il traite les affaires, avec quelle retenue stratégique il n’embarque pas dans cette Affaire, rocambolesque aux yeux de l’électorat, avec quelle retenue il espère que les grands et magnifiques souverainistes de naguère enclenchent encore eux-mêmes un autre combat mortel comme seuls ils en ont le secret.

40 ans de barouds d’honneurs, ce n’est sans doute pas assez pour ces indépendantistes.

Que Mme Marois mette donc ses gants de boxe roses !

C’est plus tard que j’ai pris connaissance que nous étions les nègres blancs, ici même à Montréal.

Mais M. Bousquet, sur Vigile, a raison : nous ne sommes plus les nègres blancs. Le problème vient de ce que les joueurs de boulingrin pensent encore que nous le sommes.

Je ne suis pas membre du R.R.Q. (ni du P.Q. ni du P.I. ni rien d’autre), mais je crois facilement que les actions directes de ce groupe font plus que bien des discours lénifiants.

Il y a quelque chose d’inspirant et de contagieux dans la détermination.

Lorsque le P.Q. cessera d’être lénifiant et s’adressera résolument aux Tremblay d’Amérique (qui peuvent très bien avoir les yeux bridés ou la peau noire), les seuls qui peuvent vouloir faire l’indépendance du Québec, lorsque le P.Q. fera cela, lorsqu’il sera déterminé et au Pouvoir, plus rien ni aucun joueur de boulingrin ne pourra plus arrêter l’indépendance du Québec.

Nous sommes libres maintenant. Les générations qui nous ont précédées ont payé chèrement notre liberté. Se donner un État-Nation ne serait pas si compliqué si les indépendantistes, les premiers, étaient résolus.

Wake up P.Q.

L’état des lieux n’est pas maintenant ce que j’avais espéré. Les indépendantistes n’ont pas bougé en grand nombre en direction du P.I., ce qui aurait été l’occasion de clarifier tant de choses.

J’en conclues que l’indépendance se fera, certes, mais qu’elle n’échappera pas à la partisannerie. Rien n’est parfait.

Il y a cependant une chose qui est maintenant remarquable : on ne peut plus retourner les indépendantistes à leur rêve comme s’il s’agissait d’une chimère. Ce ton-là était intolérable. Il n’est plus toléré, et ne le sera jamais plus.

Même s’il tient encore la pôle, le P.Q. se fait souffler dans le cou. Le simple fait de sortir le calendrier de l’entreprise du référendum est au mérite de Mme Marois. C’est beaucoup. C’est beaucoup, même si ce n’est pas encore assez. Mme Marois et le P.Q.-Marois ne sont pas parfaits. Mais Yves Michaud le serait-il devenu ? L’a-t-il seulement été…

Seule compte la Cause. C’est le reste, tout le reste, qui est conjoncturel.

Marcel Haché.

Je suis de votre avis concernant le problème posé par les gaz de shiste.

Ceux qui avaient avancé le projet de la nationalisation de l’Hydro(2 ieme, en effet) avaient eu la sagesse d’en informer l’électorat et de lui demander son avis.

Il importe peu que chaque citoyen sache dans le détail l’ensemble du projet. Le gouvernement québécois du temps avait expliqué d’abord, mis sa tête sur le billot ensuite. C’est comme ça que le projet d’alors fut parfaitement LÉGITIME.

Et c’est très exactement de façon opposée, totalement opposée, qu’agit ( un bien grand mot ) le gouvernement Charest concernant les gaz.

Il n’est pas surprenant qu’un gouvernement qui s’inquiète si peu de sa légitimité, ne s’inquiète pas ensuite de la corruption qui survient un peu partout.

Je réitère ici que la gang d’artistes—pas les « zartistes », comme certains souverainistes de mes deux les décrivent-- qui ont fait le vidéo ont la drive que devraient avoir les élus indépendantistes. Sans vouloir dramatiser, c’est le ton même de la légitimité.

D’accord avec vous.

Difficilement, laborieusement même, Mme Marois retourne la longue spirale négative héritée du référendum de 95, en spirale positive.

Rien n’est encore irréversible, mais Mme Marois garde le cap.

Il se profile de plus en plus une politicienne très redoutable. Voyez à quoi ressemble maintenant Jean Charest.

Je ne serai pas mesquin, mais voici que Jean Charest n’est plus en face de Lucien Bouchard…

M. Landry n’avait pas présidé à la spirale négative, il en avait hérité. Les choses changent…C’est une femme qui réclame maintenant d’avoir les deux mains sur le volant !

Je vous dois beaucoup ici sur Vigile. Je reconnais bien votre fidélité. Beaucoup de vos commentaires concernant les familles canayennes seraient à méditer par bien des députés du P.Q.

Mais si vous croyez qu’Amir Khadir, dont je pense qu’il est un très grand orateur, sinon facilement le plus grand, dont je pense aussi qu’il sera de plus en plus connu et utile à notre Cause, si vous pensez qu’Amir Khadir peut faire l’indépendance du Québec, nous aurions bien peu en commun dans la lecture que nous pouvons faire de la conjoncture québécoise.

Je suis irrémédiablement de l’avis de Richard Le Hir—je l’étais même avant son arrivée sur Vigile—de telle sorte que je crois que jamais, jamais, dans toute l’histoire du mouvement indépendantiste, l’idéal ne fut plus à portée de la main.

Quoi qu’en puisse dire Charest devant les têtes molles, la survie de son gouvernement n’est pas si assurée. Et, certainement, la carrière de notre premier sous-ministre a moins de millage en avant qu’en arrière de lui.

Changer le pilote ne fera pas accélérer le bolide. Cela n’est pas nécessaire. Pierre Bourgault disait de notre cause qu’il s’agissait d’une course de fond…

Il ne s’agit pas de cela du tout. Si Yves Michaud ne manoeuvre pas lui-même, d’autres pourraient manœuvrer pour lui. En tout respect, je crois que vous faites du millage sur une voie sans issue.

Bien sûr que Pauline pourrait s’excuser. Elle n’a qu’à prendre le téléphone et en informer Yves Michaud, qui pourrait informer tout le monde qu’il a reçu les excuses appropriées. Techniquement, cela ne serait pas « compliqué », comme vous dites.

Mais je douterais beaucoup que cela suffise à ceux qui aiment pédaler et faire du millage…

@ Nicole Hébert.

Premiers jours de l’hiver. Difficile de se mettre à imaginer tout de suite le printemps. Nous avons surtout bien de la difficulté à imaginer l’impact politique qu’aurait l’élection de Pauline Marois à la tête du gouvernement québécois. Tout particulièrement si elle enclenchait doucement une bataille qui n’en serait pas moins décisive…

Ce n’est pas le printemps arrivé qu’il faut croire au printemps, c’est maintenant…