L’électorat du West Island est en pleine expansion

Un nouveau Québec se pointe le bout du nez.

C’est ça la vérité

Tribune libre

L’électorat du West Island est en pleine expansion. C’est ça la vérité.

L’ancien nationalisme canadien-français dont Coderre et Couillard sont de faiblards survivants, fripés qu’ils sont aussi bien dans le cœur que dans la tête- disons-le donc, fripés et colonisés à l’os- ce vieux nationalisme dont ils se parent maintenant pour se donner des airs de générosité, pour faire croire qu’ils sont à la mode, qu’ils sont inclusifs, ce vieux nationalisme ti-joe-connaissant est en bout de course. Ce nationalisme raciste, oui, oui, raciste, mais paraissant ouvert, faute de n’avoir jamais pu prendre son envol en direction de la Liberté, ce vieux nationalisme canadien-français est maintenant rendu à genoux.

Bien plus hargneux que Nous, cependant, bien plus raciste aussi, le West Island triomphe sur toute la ligne, mais ce n’est pas encore le pire. Le pire est à venir.

Le pire commence véritablement lorsque des indépendantistes rêvent de pouvoir grignoter quelques votes parmi cette clientèle nouvelle, disons-le donc encore, clientèle venue au Canada grâce au Canada, qui va modifier (qui a déjà modifié radicalement) tout le fragile équilibre électoral à Montréal en faveur du West Island. C’est ça la vérité. Déjà, Laval est perdu et inaccessible aux séparatistes. C’est une question de temps avant que tout-tout-tout le 450 soit fragilisé lui aussi, et que notre Cause y devienne un peu plus incertaine.

Un nouveau Québec se pointe le bout du nez qui n’a rien à voir avec ce que les vieux canadiens-français et les indépendantistes ont déjà pu rêver.

Pendant ce temps-là…

Pendant que la volonté même de la Nation est bafouée, qu’elle est mise en échec par la force du nombre de ceux et celles qui arrivent ici depuis bien avant l’arrivée des syriens, et qui n’ont aucun goût ni aucun intérêt à prendre notre part à Nous si déjà les Coderre et les Couillard ne prennent pas manifestement et expressément la nôtre, pendant ce temps-là clisse, oui, pendant ce temps-là…le P.Q. croit pouvoir faire des avancées auprès des nations indiennes en croyant pouvoir bâtir avec eux une palissade à l’encontre de pouvoir fédéral. C’est prématuré. C’est politiquement on ne peut plus inopportun.

C’est le gouvernement seul qui peut construire une palissade politique commune avec les nations amérindiennes. C’est lui seul qui peut entreprendre ce « vaste chantier », par ailleurs tellement nécessaire. Et cela pourra prendre du temps…

Hélas, le temps, c’est précisément ce que ne se sont jamais donnés tous les gouvernements souverainistes. Tous, sans exception, pas même le légendaire gouvernement Parizeau. Tous pressés et tous oppressés par une maudite Question à poser. Surtout pressés et oppressés de passer à autre chose et à n’importe quoi... Tous pressés et oppressés pour rien

Nous aussi Nous en avons des droits. Mais Nous ne sommes pas une des nations du Québec. Nous sommes LA Nation du Québec. Ce n’est pas d’hier non plus que Nous en avons des droits. Mais ce pas d’hier non plus encore et encore que les institutions canadiennes cherchent à éradiquer le français au Canada, et dont l’immigration maintenant n’est rien de plus qu’un moyen de parvenir à notre déclin, comme naguère l’émigration des nôtres aux U.S.A. avait été un autre moyen servant le même dessein.

Le « Canada français » n’existe plus. Il en reste des lambeaux comme une diaspora. Ce n’est plus en lui-même une force politique qui compte, à supposer qu’il en fut déjà une. De fait, c’est devenu une simple force électorale, certainement encore redoutable de ce point de vue, mais certainement aussi en déclin, et dont les partis canadiens se disputent les restes.

Nous sommes seuls. Nous-nous comportons comme une gang de peureux qui ne croient plus ni à leurs droits ni à leur Force. Et Nous nous réfugions dans cette lamentable pensée magique qui consiste à s’imaginer que de si nobles sentiments d’ « accueil » à l’égard des arrivants et des réfugiés, et même une si noble Cause, celle des indépendantistes, Nous Nous imaginons que tout cela pourra Nous éviter le pire : notre déclin définitif. Nous sommes dans le souhait. Nous sommes collectivement encore dans l’incantation et le messianisme canadien-français, cependant que notre déclin est solidement amorcé.

Honte au P.Q. de laisser faire. Qu’il sache du moins qu’il sera payé de retour, exactement comme le Bloc… et cela bien plus rapidement que ne le croient tous ses députés, tous ces carriéristes…


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2015

    Monsieur Haché
    Nous n'avons qu'à penser au coup fourré du 14 décembre 2000 lorsque les députés du PQ, à l'assemblée nationale, ont poignardé dans le dos, le patriote Yves Michaud, sur une motion parrainée par Lucien Bouchard pour des paroles supposément prononcées par M.Michaud contre les juifs, paroles qui n' avaient jamais été prononcées de sa part. C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à douter de ce parti et que j'ai commencé à prendre mes distances.
    Qui ne connaît pas les accointances de Bouchard et d'autres premiers ministres du PQ avec la famille Desmarais? Pas surprenant que ce parti soit toujours sur le neutre et qu'il gaffe par-dessus gaffe, il est infiltré depuis sa création. Péladeau a tout un ménage à effectuer avant de pouvoir attirer la confiance des membres du PQ et des Québécois pour l'élection de 2018.
    André Gignac 2/12/15

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2015

    @ Monsieur Jean Brilland
    Un gros merci pour avoir mis sur le site de Vigile, ce livre de Jean- François Lisée qui est, en effet, très explicite à la page 63, sur la création du PQ par Lévesque. Je comprends davantage pourquoi ce parti a déraillé, à sa création, en partant de la gare en 1968. La fameuse infiltration dont je parle souvent sur Vigile provient de là, c'est évident! Beaucoup de politiciens du PQ ont collaboré avec les Desmarais et continuent de le faire, ça c'est sûr!
    André Gignac 2/12/15

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2015

    "Bien plus hargneux que Nous, cependant, bien plus raciste aussi, le West Island triomphe sur toute la ligne, mais ce n’est pas encore le pire. Le pire est à venir.
    Le pire commence véritablement lorsque des indépendantistes rêvent de pouvoir grignoter quelques votes parmi cette clientèle nouvelle, disons-le donc encore, clientèle venue au Canada grâce au Canada, qui va modifier (qui a déjà modifié radicalement) tout le fragile équilibre électoral à Montréal en faveur du West Island.
    "
    Marcel Haché
    ____
    Monsieur Drouin,
    La "game" se joue là. Haché a raison sur toutes la ligne. Seule son approche est défaillante...
    Les Haché, Gignac et Brillands de ce monde ont une écoeurite aigue part tant d'incohérences au sein du PQ, qui je vous rappelle a monopolisé les ressources et les plate-formes pour promouvoir (et si mal!) l'indépendance, et ce, depuis déjà trop longtemps.
    Haché a raison sur un point, le temps ne joue plus en notre faveur. La politesse éculée du PQ et du Bloq a assez duré. Un coup de barre doit être donné.
    Ce qu'il y a à travers les lignes de Gignac et Haché, pour ne nommez que ceux-là, c'est une frustration qui frise le désespoir. Je les comprends.
    Mais pour vous, pour eux et pour tous ceux qui croient que l'indépendance du Québec n'arrivera pas, écoutez et entendez ceci: la souverainneté du Québec est devenue une incontournable nécessité qui permet aujourd'hui au "possible" d'arriver. Nous devons attendre l'arrivée de cette crise financière planétaire pour pouvoir faire notre place et changer la donne. Nous devons préparer le terrain d'ici là.
    Les consciences sont actuellement formatées à la consommation et à la survie au quotidien (dette, fractures familiales, fragilité d'emploi, anti dépresseurs/drogues, etc.). Les forces en place sont gigantesques. Elles doivent se taire (par une crise structurelle) pour que d'autres forces vives émergent et contribuent aux changements sociétaux que nous souhaitons à travers l'indépendance.
    ____
    Encore une fois, pour ceux qui ont des oreilles pour entendre, sachez que Desmarais avait comme plan de briser les reins du PQ dès sa création: l'investir par en dedans.
    Pour ceux qui ne sont pas convaincus: voici: http://en.calameo.com/read/000111790f1bc6388c506 - p. 63 - Encourager Lévesque à créer son parti politique était et reste l'un des coups les plus brillants de Desmarais.
    Nous n'avons jusqu'à présent jamais récupéré de ce "coup". La solution pars de là.

  • Marcel Haché Répondre

    2 décembre 2015

    Lorsqu’il a changé de parti, René Lévesque lui-même a dû changer de comté ou alors il n’aurait pas été élu. Le comté qui a déjà élu Jacques Yvan Morin n’est plus accessible au P.Q. depuis très-très longtemps. Le comté qui a porté Bernard Landry a basculé lui aussi. Le West Island existe bel et bien.
    Et tout O.N. a subi deux magistrales volées cependant que nous serions dans un nouveau cycle et une nouvelle envolée ? Misère…
    Le Déni des indépendantistes, ce n’est pas celui dénoncé par François Legault. Pas-du-tout. Encore une fois ici : pas-du-tout.
    Mais il existe un Déni assurément : celui qui consiste à dire et faire comme si Nous n’étions toujours et seulement qu’entre Nous, comme s’il n’existait pas déjà, Ici-Maintenant, un électorat irréductiblement anti-Québec, capable d’attentat, qui a maintenant la capacité d’invalider toute tentative de référendum des référendeux du P.Q. Dans le comté de Chomedey la majorité des libéraux a été de 25,000 voix….Disant la réalité, cela devrait-il signifier que je doive changer de parti ?
    Dieu soit loué, Vigile de ne pas être une chorale.
    Merci à Gignac et Lauzon pour leurs bons commentaires.
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2015

    Erratum! Erratum!
    Fibre nationalise aurait dû se lire fibre nationaliste. Merci
    André Gignac 1/12/15

  • Chrystian Lauzon Répondre

    1 décembre 2015

    Un “nouveau Québec”?! Plutôt la fin d’un vieux rapport colonialiste nommé Durham en fait. Québec au nez rouge libéral bourgeonneux d'un rouge saoudien aussi vénal que vineux. Visionnez le Chef Picard* sermonnant le Québec à travers de piteux militants qui en redemandent de ce fouet invisible : il ne rit jamais avec l’auditoire Chef Picard, observez-le. Lui, il sait de quoi il est venu parler : territoire, non pas pays idyllique. Il ne rit pas avec les militants péquistes le suppliant de leur indiquer la voie d’une identité perdue sous un jupon anglais d’écrasement. Sans qu’il y paraisse, c’est d’eux plutôt dont il se moque par « ambivalence opportuniste », sa mission venant de l’Ouest. Car sa souveraineté : c’est celle panamérindienne qui consiste à séparer le Nord du Sud… du Canada entier.
    L’Innu-francisé dépend de l’anglo-Cri, encore sous domination du régime britannique. Picard, le chef régional d’Assemblée, est le représentant politique de Perry Bellegarde, le Chef confédéraliste de l’Assemblée nationale cana-indienne des Premières Nations. Au sujet des dernières élections fédérales, « … le chef Bellegarde a souligné qu’il n’avait pas encore décidé pour qui il allait voter, et qu’il ne rendrait pas cette décision publique. Cependant, il s’est dit encouragé par les communiqués émis par les libéraux et les néo-démocrates. »**
    Qui s’image encore qu’un seul amérindien aurait voté pour le Bloc Québécois. Duceppe? Landry? Peut-être PKP, maintenant sous le charme picardien…? La consigne que suit le Chef Picard, qui ne s’identifie jamais au Québec, traité en province étrangère lors de son discours au Conseil national du PQ, est résumé ici: «Le chef Bellegarde a expliqué qu’il s’était abstenu de voter par le passé dans le but de demeurer non-partisan, car il a déjà dit que les chefs autochtones du Canada doivent travailler avec le gouvernement, peu importe le parti au pouvoir. »** Ça, c’est la politique-réalité à teneur fédéraliste "bargaining power" de chantage, y’a un peu de syrien là-d’dans, vous verrez!
    * http://www.pq.org/video/allocution-de-ghislain-picard-au-conseil-national/
    ** http://journalmetro.com/actualites/national/838414/le-chef-bellegarde-votera-pour-la-premiere-fois/

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2015

    Monsieur Haché
    Oui honte au PQ de laisser faire; je pressens que son temps est fait comme parti et pour celui du Bloc à Ottawa. Vous avez tout dit dans votre avant-dernier paragraphe:- " Nous sommes seuls. Nous nous comportons comme une gang de peureux qui ne croient plus ni à leurs droits ni à leur force. Et Nous nous réfugions dans cette lamentable pensée magique qui... Nous sommes encore dans le souhait. Nous sommes encore collectivement dans l'incantation et le messianisme canadien-français, cependant que notre déclin est solidement amorcé."- Nous sommes passés de Canadien français à Québécois mais où est le pays? TOUJOURS DANS LE VIRTUEL.
    Vigile devrait afficher en permanence, ce paragraphe en grosse lettres, pour aider les idéalistes et les rêveurs en couleurs à revenir sur terre. Nous devrions commencer par affronter nos démons intérieurs avant de discourir sur ceux des autres; tout commence là! Ça prend un chef avec du charisme pour éveiller la fibre nationalise et pour motiver les troupes. Ce n'est pas "FACEBOOK" qui va nous donner un pays, bordel!
    André Gignac 1/12/15

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2015

    Je sais pas mais... à force de vous lire j'ai comme envie de vous dire de changer de parti.