Campagne homéopathique de promotion de la souveraineté : plus d'ambition SVP!
27 janvier 2013
« À la suite de la défaite de 1980, Pierre-Elliott Trudeau a profité du moment de faiblesse du souverainisme pour imposer antidémocratiquement sa vision du Canada. ».
Ce n’est pas cela. Il n’y a pas eu un « moment de faiblesse ». Vous sous-estimez Trudeau. C’est d’abord sa stratégie d’appeler le P.Q. au pouvoir en déstabilisant lui-même le gouvernement Bourassa qui a triomphé. Trudeau a écrit depuis les années 50 en faveur du rapatriement de la constitution et aussi, conséquemment, d’une formule d’amendement constitutionnel. Jamais il ne serait devenu chef du P.L.C.( lui qui n’était pas un vrai « liberal ») s’il n’avait pas montré patte blanche à un parti qui était un parti de gouvernement, s’il n’en avait pas fait autant à l’égard de l’institution fédérale.Il lui était nécessaire que les plus durs parmi Nous furent au pouvoir à Québec.
Sous-estimant rétroactivement Trudeau, on peut très bien sous-estimer Harper et penser qu’il n’a aucune stratégie, et sans jamais remarquer que Mulcair mange dans sa main, comme il nous est démontré avec l’épisode actuel concernant l’assurance-emploi.
Je ne vous répondrai pas que la « gouvernance souverainiste » est la merveille des merveilles et qu’elle mènera loin. Mais je crois pouvoir affirmer que cette méthode politique ne sous-estime pas ses ennemis, comme l’a fait le souverainiste Parizeau, et ne présume pas de ses forces, comme le fait Aussant maintenant… avec toujours Parizeau dans son dos.