Lettre à mes compatriotes fédéralistes...
La guerre des mots - 2
Pourquoi ne peut-on pas qualifier les auteurs de ces gestes par les mots qui décrivent le mieux leurs actions : fourbes, menteurs, tricheurs, fascistes et collaborateurs ?
Ainsi, ceux qui ont organisé le coup de la Brink’s en 1970 n’étaient pas fourbes, mais plutôt astucieux. Ceux qui ont convaincu les personnes âgées qu’elles perdraient leurs pensions de vieillesse si elles votaient «oui» au référendum de 1980 n’étaient pas des menteurs, mais d’habiles rhéteurs. Ceux qui ont organisé le Love-in et rempli les urnes de votes illégaux lors du référendum de 1995 n’étaient pas des tricheurs, mais des héros qui ont sauvé le Canada de la menace séparatiste. Ceux qui ont organisé le scandale des commandites n’étaient pas des fraudeurs, mais des stratèges. Ceux qui ont fait adopter la loi sur la clarté n’étaient pas des fascistes, mais de grands démocrates. Ceux qui font chaque jour l’apologie des stratégies fédéralistes pour maintenir le Québec illégalement dans le Canada ne sont pas des collaborateurs, mais des éditorialistes.