À la veille des élections, Ottawa retient son souffle

Québec 2007 - le facteur «Canada»



Ottawa retient son souffle à quelques heures du vote au Québec. Tout au long de cette campagne électorale, le gouvernement Harper a fait tout ce qu'il a pu pour influencer le choix des Québécois tout en assurant qu'il ne s'en mêlait pas. Et ses incursions ont parfois eu un effet contraire à celui qu'il espérait.
Déjà, le dépôt d'un budget fédéral sept jours avant l'élection québécoise en a fait sourciller plus d'un. Deux jours après le dépôt de ce budget, Stephen Harper le vantait en disant qu'il avait «réglé la séparation».
Pendant le débat qui a entouré ce budget toute la semaine, à Ottawa, le premier ministre a également dit qu'il ne négocierait une éventuelle limite du pouvoir fédéral de dépenser qu'avec un gouvernement fédéraliste à Québec.
C'était mercredi. Jeudi, son lieutenant québécois, Lawrence Cannon, tentait d'effacer les propos de la veille devant la pluie de critiques entendues au Québec, autant de la part de Jean Charest que d'André Boisclair et de Mario Dumont. Le ministre Cannon disait alors que son gouvernement respecterait le choix des Québécois et poursuivrait la réforme du fédéralisme.
À quelques heures du vote, M. Cannon assure qu'il n'est pas nerveux, qu'il n'est jamais nerveux. Mais lundi soir, personne ne sera disponible à Ottawa pour réagir au résultat de l'élection québécoise. Tous préfèrent prendre le temps de réfléchir avant de parler.


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