Parti libéral du Québec

Pablo Rodriguez doit-il démissionner?

Tribune libre

De prime abord, un retour sur les événements entourant le chaos dans lequel est embourbé le Parti libéral du Québec (PLQ) depuis près d’un mois s’impose pour connaître le véritable état de la situation. Le 17 novembre, la chef parlementaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marwah Rizqy, congédie sa chef de cabinet, Geneviève Hinse, une proche de Pablo Rodriguez, alléguant une « faute grave » [dont on ignore toujours aujourd’hui la teneur] et cela, sans en aviser son chef, Pablo Rodriguez. Dès le lendemain, le chef du PLQ suspend sa chef parlementaire du caucus du PLQ, ce qui a mené à une escalade et son congédiement le 2 décembre. 

Or parallèlement à cet incident, le 19 novembre, Pablo Rodriguez, pressé de toutes parts, ordonne une enquête indépendante au sujet des allégations du Journal concernant des messages textes laissant entendre que des membres du PLQ ont été récompensés avec de l’argent pour voter pour lui lors de la dernière course à la direction. Enfin après deux semaines de « validations », l'Unité permanente anticorruption (UPAC) lance une investigation en bonne et due forme au sujet des allégations qui pèsent sur le PLQ.

La tension monte dans les rangs du PLQ, une rumeur faisant état de la circulation d’une lettre exigeant la démission du chef du PLQ signée par une dizaine de membres du parti lui reprochant notamment son manque de leadership dans la gestion de la crise qui affecte le PLQ. De son côté, Pablo Rodriguez persiste et signe, il n’a pas l’intention de quitter le navire libéral tant et aussi longtemps que les enquêtes en cours n’auront pas tiré leurs conclusions.

Par ailleurs, il est reconnu que le PLQ est un parti de pouvoir et, avant l’éclatement de cette crise, il était remonté substantiellement dans les sondages, talonnant même le Parti québécois (PQ). En revanche, Pablo Rodriguez affirme haut et fort qu’il ignore tout de la magouille qui s’est installée auprès de certains membres du PLQ lors de la course à la chefferie.

Dans un contexte aussi explosif, Pablo Rodriguez doit-il démissionner? Jusqu’à maintenant, le principal intéressé se montre inflexible, il demeure le chef du PLQ contre vents et marées. Or les investigations de l’enquête de l’UPAC risquent de s’étaler sur quelques semaines, voire sur quelques mois, une situation qui conduirait à la période pré-électorale du scrutin d’octobre 2026. D’ici là, les dommages collatéraux de cette saga risquent de nuire considérablement à l’image du PLQ. Dans ces circonstance, je suis plutôt d’avis que Pablo Rodriguez doit démissionner de son poste de chef du Parti. Il est devenu un poids encombrant et néfaste dans le paysage médiatique du PLQ.

https://www.journaldequebec.com/2025/12/11/pablo-rodriguez-doit-demissionner-et-le-plq-annuler-lenquete-fournier


Henri Marineau, Québec



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