Parti libéral du Canada

Steven Guilbeault, chef du Parti vert?

Pensée

Tribune libre

Aussitôt l’annonce de la démission de Steven Guilbault du cabinet Carney connue, la chef du Parti vert, Elizabeth May, a lancé un appel au député libéral à se joindre à son parti, le militant écologiste de longue date étant sûrement considéré à juste titre comme un atout majeur au sein des Verts par Mme May.

Steven Guilbeault incarne avant tout un homme de principe pour qui la protection de la planète contre l’envahissement des énergies fossiles est un argument non-négociable, sa démission fracassante du caucus libéral à la suite de l’entente avec l’Alberta sur une éventuelle construction d’un oléoduc vers la côte du Pacifique en faisant la démonstration sans équivoque.

En revanche, on se souviendra que le vote de Mme May en faveur du budget Carney a constitué un vote déterminant qui a permis au premier ministre de faire adopter son budget avec une mince majorité de deux voix aux Communes, une décision qu’elle a amèrement regrettée depuis lors. Un scénario qui cadre parfaitement avec la raison de Steven Guilbeault de démissionner.

Or Steven Guilbeault a pris la décision de demeurer au sein du caucus libéral, alléguant qu’il avait toujours l’appui de plusieurs députés dans sa lutte aux changements climatiques et qu’il allait exploiter cette avenue pour faire avancer les dossiers qu’il juge prioritaires.

Par ailleurs, dans l’hypothèse où il rejoignait les rangs des Verts, je suis convaincu que non seulement son expertise contribuera à augmenter substantiellement le nombre de membres du Parti vert mais aussi que le débat sera davantage recentré sur les effets collatéraux sur l’économie notamment sur l’agriculture, les forêts et les infrastructures des municipalités. . Enfin avec à sa tête un chef du prestige de Steven Guilbault, la Société Radio-Canada serait bien malvenue de ne pas l’inviter aux débats des chefs lors de la prochaine campagne électorale fédérale, une situation qui placera le nouveau chef des Verts à l’avant-scène de la joute politique fédérale.

https://www.ledevoir.com/politique/canada/938238/elizabeth-may-juge-voter-budget-etait-erreur-elle-ne-fera-plus

Pensée

« À mon sens, tant que le régime confédératif tiendra Québec sous la tutelle d’Ottawa, il ne s’accomplira rien de décisif. Le parti politique — quel qu’il soit — qui nous sauvera sera celui qui mettra en tête de son programme comme article premier et essentiel une rupture de la Confédération. » François Hertel (1) (Leur inquiétude, 1936)

(1) Philosophe et poète, François Hertel a été l'un des plus grands esprits libres du Québec d'avant la Révolution tranquille.


Henri Marineau, Québec



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