À propos des fabulations

Tribune libre 2010

Quand les morts sont morts, ils peuvent difficilement vous contredire. Qu’en pensez-vous, [monsieur Pierre Girard->aut2956]?
Le lendemain de mon élection à la vice-présidence du RIN, en septembre 1967, René Lévesque m’invitait à dîner à La fénice, restaurant italien situé rue Saint-Hubert, à Montréal, au dessus du magasin de fourrures Bélanger, du nom de son propriétaire. Ce dernier, un adjoint de monsieur Lévesque, Fernand Robidoux, le chanteur-musicien-militant qui avait contribué à mon élection, nous accompagnait René Lévesque et moi. Le ministre des Affaires sociales se préparait alors à quitter son Parti, le PLQ, certain que celui-ci refuserait d’accepter son projet de Souveraineté-association.
Quel a été, selon vous, le sujet des discussions de cette rencontre?
Ni René Lévesque, ni Fernand Robidoux tous deux décédés ne peuvent en témoigner. Pour monsieur Bélanger, je l’ignore.
Quoi qu’il en soit, si je vous disais que la Révolution cubaine en a été le cœur.
Que René Lévesque, compte-tenu de mes convictions de gauche fortement affichées et largement connues, me demandait d’entrer en contact, en son nom, avec Fidel Castro...
... Me croiriez-vous?
Andrée Ferretti.

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Andrée Ferretti124 articles

  • 119 666

"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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9 commentaires

  • Michel Répondre

    17 mai 2010

    Mme Ferretti.
    On dirait que vous avez réussi à provoquer de l'agitation chez nos amis de la droite péquiste. Ils se sont gentiment manifestés, y allant de leurs discours à la Camille Shamshon, l'un d'eux brandissant le mot infâme de communisshe.
    Je me souviens d'une femme, de gauche, ( il ne faut plus dire socialiste... ), qui s'opposait à la dissolution du RIN. J'étais un des dirigeants des Jeunes rinistes, Ferrettiste au début, devenu Bourguiste après une rencontre avec Pierre Bourgault, convaincu du bien-fondé de la dissolution. Quelle erreur de ma part !
    Que de temps perdu ! Vous aviez vu loin... très loin... Aujourd'hui tout reste à faire.
    Michel Rolland

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010

    ...Néanmoins bien amusant !
    Et bravo pour le texte de votre petit-fils dans Le Devoir!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010


    J'ai vu et j'ai suivi Andrée Ferretti à cette époque, alors que j'étais encore dans
    l'armée. J'ai assisté à une conférence d'Andrée Ferretti aux étudiants de
    l'Université Laval. Andrée Ferretti était déterminée à faire du Québec
    un État communiste sur le modèle de Cuba et possiblement à la solde de la
    Russie. À Ottawa et dans les Forces Armées Canadiennes, c'était l'excuse
    toute trouvée pour intervenir par la force armée contre le Québec.
    Des préparatifs étaient en cours depuis quelque temps à cet effet.
    Ils ont été intensifiés et ont abouti avec la crise d'Octobre 70.
    C'est à partir de 1971 que nous avons pu organiser un réseau de surveillance
    capable de tuer dans l'oeuf toute tentative ultérieure de prendre les armes
    contre le Québec, Ce réseau s'est appelé réseau Parizeau et M. Jacques
    Parizeau et Serge Guérin peuvent le confirmer comme d'ailleurs Évelyn Dumas et
    Yves Michaud qui sont encore vivants.
    Mais ce qui n'existe pas par Andrée Ferretti n'est que fabulation.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010

    Madame FERRETTI à écrit : Quand les morts sont morts, ils peuvent difficilement vous contredire. Qu’en pensez-vous, monsieur Pierre Girard ?
    Expliquez-vous Madame FERRETTI. Serait-ce que vous ressentez du mépris pour M. Sauvé? Allez, dites le franchement. Peut-être que cela vous dérange ces révélations sur vidéos.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010

    Andrée Ferretti écrit:
    "Quel a été, selon vous, le sujet des discussions de cette rencontre ? Ni René Lévesque, ni Fernand Robidoux tous deux décédés ne peuvent en témoigner. Pour monsieur Bélanger, je l’ignore.
    Quoi qu’il en soit, si je vous disais que la Révolution cubaine en a été le cœur.
    Que René Lévesque, compte-tenu de mes convictions de gauche fortement affichées et largement connues, me demandait d’entrer en contact, en son nom, avec Fidel Castro...
    ... Me croiriez-vous ?
    Andrée F., non, je ne vous crois pas. René Lévesque ne vous a jamais demandé d'entrer en contact, en son nom, avec Fidel Castro. Et même, puisque vous êtes visiblement dans la fiction, avez-vous réellement dïné avec René Lévesque au restaurant La Fénice en septembre 1967?
    Vous faites ce que j'appellerais de l'humour de gauche. Certains oublient que vous êtes écrivain et que vous avez écrit des romans.
    Comment allez-vous? On aimerait vous lire plus souvent sur Vigile. On aimerait aussi que vous répliquiez aux attaques dont vous faites l'objet. Mais il est vrai que vous n'avez pas de temps à perdre... surtout quand vous savez que vous avez tort.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 15 mai 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010

    Je crains, cher monsieur Pérez, que vous n'ayez pas bien saisi l'ironie de mon propos.
    Cela dit, j'ai relaté ailleurs le déroulement de cette rencontre avec René Lévesque qui m'avait invitée pour que je lui explique comment j'avais réussi à me faire élire à la vice-présidence du RIN, contre l'opposition de toutes les instances dirigeantes du Parti. Il n'avait pas compris que celles-ci, dans un parti comme le RIN, n'avait pas l'ombre du plus petit pouvoir de contrôle de ses membres, alors qu'au PLQ, elles étaient déterminantes.
    La base des partis et mouvements contestataires avaient en ce temps-là , infailliblement le dernier mot.
    Andrée Ferretti.

  • Gilles Bousquet Répondre

    15 mai 2010

    Je crois bien que Mme Ferretti joue de l’humour et du sarcasme un peu trop subtilement, ce qui ne semble pas évident aux 2 premiers intervenants. Est-ce possible ?

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010

    Je vous crois.
    Êtes-vous entré en contact avec cet illustre personnage, toujours au pouvoir, par le biais de son frère?
    Si oui, y a-t-il eu un suivi à ce contact? Si non, pourquoi ne l'avez pas fait?
    NT

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    15 mai 2010

    Mme Ferretti,
    Auriez-vous l'amabilité de nous révéler la suite de ces faits.
    Merci et cordiales salutations
    Jean-Louis Pérez