Seulement au cours de l’année 2015, 42 enquêtes impliquant des policiers ont été confiées à un autre corps de police, pour la plupart la Sureté du Québec (SQ), une statistique peu reluisante qui égale celle de 2005. Depuis 1999, le cap des 40 enquêtes indépendantes n’a été franchi qu’à deux reprises, soit en 2009 avec 40 et en 2005, avec 42, selon les chiffres du ministère de la Sécurité publique.
Des chiffres qui démontrent, à mon avis, un vice de forme patent dans le règlement de ces affaires empreintes d’un conflit d’intérêt potentiel entre les divers corps policiers impliqués. En bref, des policiers sont jugés par des pairs, ce qui comporte un risque imminent quant à la conclusion de l’enquête. À preuve, sur 468 dossiers étudiés entre 1999 et 2014, seulement 6 policiers ont dû faire face à la justice.
Par ailleurs, un Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), en gestation depuis maintenant « trois ans », s’apprêterait à voir le jour incessamment. J’ignore les raisons pour lesquelles ce Bureau met autant de temps à se mettre en branle et je n’ai pas l’intention de spéculer sur ces raisons. Toutefois, un fait demeure, il est urgent qu’une instance neutre et objective apparaisse sur la scène de ces conflits, pour le plus grand bien d’un processus démocratique transparent et efficace.
Quotas et bonis chez Revenu Québec
Décidément, plus on en apprend sur le gouvernement Couillard, plus les informations reçues nous laissent perplexes sur les stratégies utilisées pour compresser les dépenses et…augmenter les revenus. Et, cette fois-ci, c’est revenu Québec qui fait la manchette.
Ce qui m’inquiète au plus haut point, c’est qu’il soit nécessaire de fixer des quotas et d’attribuer des bonis aux employés de Revenu Québec pour qu’ils fassent correctement leur travail alors qu’en réalité, ces employés devraient retirer leur salaire « régulier » en accomplissant professionnellement le boulot pour lequel ils sont rémunérés.
Établir en système un régime clandestin de quotas et de bonis démontre à quel point Revenu Québec a perdu le contrôle sur le professionnalisme de ses employés, une lacune que le ministre des Finances se doit de pallier illico au lieu de laisser ses employés voguer sur une galère pernicieuse et indigne d’un ministère qui, à priori, est déjà perçu négativement par les contribuables.
Quant à ceux qui allèguent les avantages d’une « prime au rendement », je suis d’avis qu’elle peut être bénéfique envers ceux qui accomplissent leur travail de façon exceptionnelle alors que dans la situation actuelle, les employés doivent atteindre les quotas fixés à défaut de quoi ils risquent le congédiement…Et là, le système est dangereusement vicieux!
Qubec
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