En juillet 2011, alors que le système de santé québécois manquait pourtant cruellement de ressources, le sénateur conservateur David Angus, qui présidait le conseil d'administration du CUSM, a approuvé un paiement initial de 59 000 $ et une allocation mensuelle de 1700 $ à même les fonds du centre médical pour permettre à Arthur Porter de s'acheter une voiture de luxe Bentley.
Le CUSM a accepté de révéler ces informations vendredi à la suite d'une démarche judiciaire du quotidien The Gazette pour forcer la divulgation de toute la rémunération et des dépenses d'Arthur Porter à l'époque où il dirigeait le centre hospitalier. Les documents étaient restés confidentiels jusqu'ici parce qu'ils faisaient l'objet d'une enquête policière.
Les documents montrent qu'en 2010, Porter s'était contenté d'une Mercedes berline de série C, qu'il payait grâce à une allocation de 1465 $ par mois de fonds publics. Mais l'allocation a été augmentée lorsqu'il a changé sa voiture pour la rutilante Bentley.
Au total, en 2010, Porter a touché un salaire de base de 185 000 $, un bonus de 55 585 $, une prime de disponibilité de 63 528 $ et une allocation de voiture de 17 580 $, pour un total de près de 322 000 $.
En 2011, il avait gagné un peu moins, soit environ 282 000 $.
À tout cela s'ajoutait une imposante liste de dépenses, qui ont totalisé 62 400 $ en 2010-2011.
Curieusement, alors qu'il possédait pourtant une chic résidence en ville payée grâce à un prêt hypothécaire de 500 000 $ de l'Université McGill (il n'a jamais fini de le rembourser), Arthur Porter a réclamé le remboursement de plus de 5000 $ en chambres d'hôtel à Montréal même, pour 2010-2011.
Le CUSM a précisé vendredi que son nouveau patron paie lui-même sa voiture et rend toujours publiques ses dépenses.
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