Ce n’est pas d’hier que nous assistons lentement mais surement à l’anglicisation de l’île de Montréal. L’agrandissement du cégep Dawson, placé sur la voie rapide du Plan de relance économique du gouvernement Legault dans son projet de loi 61, en constitue malheureusement une énième manifestation.
Depuis l’arrivée de François Legault au pouvoir, les Québécoises et les Québécois ont été à même de ressentir un vent de nationalisme, notamment grâce à l’adoption de la loi 21 sur la laïcité du Québec. Aujourd’hui, il est temps que notre premier ministre, qui se dit nationaliste, et je suis porté à le croire, pose un autre geste concret en s’objectant au financement, à même les fonds publics, de notre assimilation à petit feu.
La défense et la promotion du français sont au cœur de l’histoire du peuple québécois. Aujourd’hui, plusieurs études démontrent l’anglicisation progressive de Montréal, de Laval et des deux rives qui doit être prise avec tout le sérieux que l’exige la situation car viendra un moment où la tendance sera tellement forte qu’elle deviendra fatalement irréversible. Il faut que le gouvernement caquiste mette un frein au processus d’anglicisation de notre métropole, fondé sur le rejet du fait français et de l’identité québécoise.
M. Legault, j’en appelle à votre nationalisme. Votre gouvernement doit s’objecter au financement de l’agrandissement du cégep Dawson qui se dresse comme un symptôme de l’effondrement du système collégial francophone sur l’île de Montréal comme l’ont déjà démontré plusieurs chercheurs. C’est une simple question de gros beau sens guidé par des siècles de défense de notre identité francophone québécoise!
Vivement une Commission d’enquête publique sur les CHSLD
Dans la foulée de la Commission d’enquête publique sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse présidée par madame Régine Laurent, et compte tenu des révélations troublantes entendues depuis le début de la crise du coronavirus, je suis d’avis que l’heure est venue de mettre sur pied une Commission spéciale sur les droits des aînés.
D’ailleurs, c’est bien connu dans les officines du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), la direction de la Protection de la jeunesse (DPJ) et les Centres hospitaliers pour soins de longue durée (CHSLD) sont les parents pauvres du système de santé au Québec. À cet effet, si vous jetez un coup d’œil sur l’organigramme du MSSS, vous remarquerez que la Santé publique est un service comme un autre au sein de ce ministère et que le directeur national de la Santé publique, en l’occurrence de Dr Horacio Arruda, y a un statut de sous-ministre adjoint, relevant du sous-ministre en titre.
Pire que cela, un excellent dossier de La Presse, datant du 29 mai 2020, nous apprend que les directeurs régionaux de la santé publique ne relèvent pas du Dr Arruda. Suite à la grande réforme de structure de l’ex-ministre Gaétan Barrette, on les a plutôt rattachés à un directeur général adjoint d’un Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS).
À mon avis, à l’instar de la gouvernance de la DPJ, celle des CHSLD est également à revoir de fond en comble. Au cours des derniers mois, les écueils au sein de la gestion des CHSLD, notamment un leadership déficient, voire inexistant pour la plupart de ces centres révèlent de façon patente un problème structurel au sein de la gestion de laquelle personne n’est imputable. C’est le fouillis complet… Vivement une Commission d’enquête publique sur les CHSLD!
Henri Marineau, Québec
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