Applebaum arrêté par l'UPAC: 14 chefs d'accusation

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Et ce n'est que le début. Montréal et Laval n'auront bientôt plus rien à envier aux pires années de New York


Le maire de Montréal, Michael Applebaum, a été arrêté lundi matin à son domicile du quartier Notre-Dame-de-Grâce par des agents de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
L'UPAC a confirmé avoir procédé à l'arrestation du maire vers 6h. Michael Applebaum a par la suite été conduit au quartier général de la Sûreté du Québec (SQ).
Deux autres personnes ont également été arrêtées, soit Jean-Yves Bisson, ancien directeur des permis à l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, et Saulie Zajdel, ex-membre du comité exécutif de la Ville de Montréal.
Un total de 23 chefs d'accusation ont été autorisés contre les trois suspects. Michael Applebaum fera face à 14 chefs, dont complot, fraude envers le gouvernement, abus de confiance et acte de corruption dans les affaires municipales.
Cinq chefs d'accusation pèsent sur l'ex-conseiller municipal Saulie Zajdel, soit abus de confiance, fraudes envers le gouvernement, d'actes de corruption dans les affaires municipales et de commissions secrètes.
Quant à Jean-Yves Bisson, il fait face à quatre chefs d'accusation d'abus de confiance, de fraudes envers le gouvernement et de commissions secrètes.
Ces accusations sont liées à deux projets immobiliers dans l'arrondissement de CDN-NDG, mais en conférence de presse, le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, n'a pas voulu préciser de quels projets immobiliers il s'agissait. Il a toutefois indiqué que des pots-de-vin (pour «plusieurs dizaines de milliers de dollars») auraient été perçus.
Ces arrestations découlent d'une enquête amorcée en mars dans le cadre du projet Méandre qui ciblait la période de 2006 à 2011.
Les faits reprochés reposent sur «l'obtention d'autorisations et d'appuis politiques concernant deux projets immobiliers», a précisé l'UPAC.
Ils devraient être libérés plus tard lundi avec promesse de comparaître.
En février et en mai derniers, l'UPAC avait procédé à des perquisitions dans les bureaux de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, arrondissement que dirigeait jusqu'en novembre dernier Michael Applebaum.
Une «solution montréalaise»
Ébranlée, Louise Harel, chef de Vision Montréal, a dit espérer une «solution montréalaise» à la crise qui secoue l'Hôtel de Ville. «La tutelle, je pense, doit être complètement exclue», a réagi la chef du parti de la majorité à l'Hôtel de Ville, lundi matin.
Mme Harel estime que Michael Applebaum doit démissionner comme maire par intérim de Montréal. Elle dit croire que le gouvernement Marois doit «accompagner» la Ville dans la recherche d'un nouveau maire intérimaire, qui restera en poste jusqu'aux élections du 3 novembre.
Contrairement à Laval, mise sous tutelle le mois dernier, l'administration de coalition montréalaise garde le contrôle sur la Ville, parce que la direction générale et le comité exécutif de Montréal restent en place et que leur intégrité n'est pas mise en cause, a noté Mme Harel.
Avec Marco Fortier et Guillaume Bourgault-Côté


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