Loi 21

Argumentaire tordu de Justin Trudeau

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Tribune libre

 


 


D’entrée de jeu, laissons la parole au premier ministre du Canada Justin Trudeau eu égard à l’interdiction pour les juges et les policiers de porter un signe religieux lorsqu’ils sont en fonction tel que prescrit par la loi 21 : « Je pense que quand on tombe dans une lignée où on commence à dire que quelqu'un qui est religieux ferait un moins bon policier ou juge que quelqu'un d'autre, on est en train de miner la confiance que les gens peuvent avoir dans nos institutions… On ne se pose pas des questions sur la religion d'un policier ou d'un juge. (...) N'importe quelle religion que quelqu'un pratique dans (sa) vie personnelle ne devrait pas l'empêcher de pratiquer une profession. »

Or, la loi sur la laïcité de l’État québécois ne porte aucun préjugé sur la foi religieuse des policiers et des juges. Elle dit simplement que dans un État laïc, il est interdit à un policier et un juge, lesquels occupent des fonctions représentant l’autorité dans la société, de porter un signe religieux ostentatoire lorsqu’ils sont en fonction. Il en est de même des enseignants.

Et, dans la foulée de son argumentaire, lorsqu’on demande à Justin Trudeau s’il se porte à la défense d’un geste illégal, il répond « [qu’il n’est pas]  en train de dire aux gens de ne pas suivre la loi. [Il est en train] de dire aux gens qui contestent cette loi devant les tribunaux qu'ils devraient continuer de faire ce travail, de se défendre devant la cour. » Or, pourtant, le même Justin Trudeau s’est offusqué lorsque l’enseignante de Chelsea, Fatemeh Anvari, a perdu son emploi après avoir enfreint la loi 21 en portant un hidjab en prestation de cours devant ses élèves. « On est en train de dire à une jeune femme qu'elle doit choisir entre sa religion ou sa job », argue le premier ministre. Faux, elle doit choisir entre son hidjab ou sa job. Telle est la réalité.

Somme toute, Justin Trudeau confond délibérément signes religieux et foi religieuse dans le but inavoué de ramener le débat sur la liberté individuelle de la Charte des droits et libertés de Trudeau père au détriment de la liberté collective de l’État québécois eu égard à sa laïcité.

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/loi-21-trudeau-soppose-aussi-aux-restrictions-impos%c3%a9es-aux-juges-et-policiers/ar-AARUldI?li=AAanjZr

Gilles Proulx en rajoute…

https://www.journaldequebec.com/2021/12/16/le-canada-la-maison-des-fous



Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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