Lettre ouverte

Au ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette

Alors, focus sur le français, seule langue officielle du Québec!

Bf4b8e805822ce140f69119783601859

Tribune libre

 


Monsieur le ministre, 

Le Journal publiait le 14 novembre un article qui reprenait en titre ces paroles que vous avez prononcées : « Au Québec, c’est en français que ça se passe ». Du même souffle, vous promettiez de déposer un plan d’action sur la langue française «très prochainement», sans toutefois confirmer de date exacte. Deux jours plus tard, un sondage Léger-Le Journal nous apprenait que « les jeunes [étaient] indifférents face au français dans les commerces ».

Vous êtes maintenant en poste à titre de ministre responsable de la Langue française depuis quelque 5 mois et nous sommes toujours sans nouvelle de votre plan d’’action sur la langue française. Et, pendant ce temps, sur l’île de Montréal, le service en français dans les commerces et les restaurants est devenu une denrée rare.


De surcroît, 58 % des répondants de 18 à 34 ans au sondage Léger-Le Journal affirment qu’il n’est pas important pour eux de se faire aborder en français dans les boutiques du centre-ville. «Ils sont conscients que l’anglais domine, mais ça ne leur pose pas de problème. Ils n’ont pas connu les luttes pour préserver la langue française. [...] Pour eux, c’est la normalité et une sorte de fatalité», fait valoir le sociologue et professeur à l’Université de Montréal Jacques Hamel.

Proposée par le ministre du Développement culturel de l’époque, Dr Camille Laurin, la loi 101 faisant du français la langue officielle du Québec est adoptée à l'Assemblée nationale le 26 août 1977. Depuis lors, soit 43 ans plus tard, force est de constater, monsieur le ministre, qu’elle s’est frappée à de nombreux écueils sur son chemin et qu’elle a bien mal vieilli. Elle a un grand besoin qu’on lui redonne le mordant nécessaire pour affronter et stopper le phénomène grandissant de l’anglicisation, notamment de la Métropole.

Les Québécoises et les Québécois fondent de grands espoirs sur vos intentions exprimées de redonner au français ses lettres noblesse en tant que seule langue officielle du Québec. Il est temps de donner un véritable coup de barre pour redresser le statut du français.au rang d’une véritable langue nationale à laquelle s’identifient tous les Québécois, jeunes et moins jeunes.

Je demeure convaincu que vous avez le courage et la détermination nécessaires pour mener à terme ce grand chantier en compagnie de toutes les Québécoises et de tous les Québécois qui, avec l’appui de la volonté politique de votre gouvernement, répondront à l’appel de la défense et de la promotion de la langue française partout sur le territoire du Québec, notamment dans les commerces et les restaurants.

Vous êtes un homme de parole, monsieur Jolin-Barrette. Les Québécoises et les Québécois sont derrière vous. La loi 101 n’attend que vous pour lui redonner vie. À vous de lui insuffler le souffle nécessaire qui lui permettra de reprendre la place de choix qu’elle mérite de facto sur l’ensemble du territoire du Québec. Alors, focus sur le français, seule langue officielle du Québec!



Henri Marineau, citoyen fier de sa langue


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2093 articles

  • 1 471 912

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé