Selon une enquête de Radio-Canada, Bibliothèques et archives nationales du Québec a investi dans les papiers commerciaux (PCAA) de seconde classe, ceux de la série E, sans aucune garantie :
Effet d'entraînement
Une partie du Québec inc. a imité la Caisse et acheté des séries E, sans plus de vérifications.
« Il y a une affaire qui se dit dans le marché du placement: "si c'est bon pour la Caisse, c'est bon pour moi" », explique Pierre Goyette.
Et c'est ainsi que la Bibliothèque nationale a acheté des séries E, ainsi que le comité qui gère la taxe scolaire de Montréal. Domtar y a investi près de 300 millions de dollars du fonds de retraite de ses employés.
« Il y a des milliards de dollars qui ont été mis en risque, sans que les investisseurs comprennent vraiment ce qu'ils ont fait », conclut Louis Gagnon.
Source : Des PCAA risqués, Radio-Canada, 4 mai 2009
P.S.: Le passage en caractères gras noir et clignotant est de nous.
Il ne semble pas qu'il soit question de placements liés au fonds de retraite. Dans le rapport annuel 2007-2008 et celui de l'année précédente, on parle de fonds utilisés pour l'Encaisse. Donc, une sorte de fonds de roulement, placé à court terme.
Essentiellement, on utilise les PCAA comme un placement refuge à court terme. Ce placement remplace les bons du trésor, par exemple. On y investit en attendant d'utiliser l'argent pour des activités diverses. L'encaisse: c'est la somme des valeurs qui sont dans la caisse d'une société. Ce qu'on retrouve dans cet encaisse, ce sont par exemple des montants des subventions versées en attente d'utilisation; les revenus provenant de la tarification des services, etc.
Est-ce qu'on sait combien d'argent la Bibliothèque nationale du Québec
a perdu dans ces investissements ?
En fait, on ne le saura que dans plusieurs années. Quand les nouveaux titres, qui ont été émis dans le cadre de l'accord de Montréal pour remplacer les PCAA émis par des Tiers, seront arrivés à leur échéance. Dans certains cas, on parle de sept ans. Mais si le marché pour ces nouveaux titres de remplacement n'attirent pas les acheteurs, il est possible que les organismes publics et privés doivent attendre l'échéance complet des créances, incluses dans ces papiers commerciaux. On parle alors de prêts qui viendront à échéance dans une vingtaine d'année.
Il est donc impossible actuellement de savoir quelle part est la part des investissements qui sera récupérée par les acheteurs. Évidemment, l'acheteur pourra récupérer sa mise ou une partie de celle-ci, mais on ne parle pas du rendement du placement, qui lui sera perdu presque complètement.
La bibliothèque nationale du Québec
dans les hauts voltiges de la finance
Je suis très étonné que notre bibliothèque nationale effectue des placements avec les subventions qu'elle reçoit du gouvernement et les revenus qu'elle tire de ses opérations, sommes toute «notre argent». À mes yeux, une bibliothèque, qu'elle soit nationale, municipale, scolaire, etc., manque toujours d'argent; elle ne dispose pas de fonds pour faire des placements, ne serait-ce que des placements à très court terme. Je ne comprends pas ces placements de la part de notre bibliothèque nationale. C'est inadmissible de jouer ainsi avec les subventions gouvernementales. Qui a cautionné cette pratique ?
Je crois que le gouvernement du Québec devrait verser ses subventions à Bibliothèque et archives nationales selon le principe du «juste à temps» («Just in time») de façon à ce que l'institution ne joue pas avec notre argent.
Qu'en pensez-vous ?
Répondez à la question à : contact 4gD manuscritdepot.com
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys
http://manuscritdepot.com/internet-litteraire/actualite.264.htm
Papiers commerciaux
Bibliothèque et archives nationales du Québec a investi 13,5 millions$
Tribune libre
Serge-André Guay34 articles
Marié et père de quatre enfants, Serge-André Guay est
né à Lévis (Québec, Canada) en 1957. De formation autodidacte et
travailleur autonome depuis 25 ans, il a tout d'abord été animateur,
commentateur, chroniqueur, journaliste, recherchiste et rédacteur en...
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Marié et père de quatre enfants, Serge-André Guay est
né à Lévis (Québec, Canada) en 1957. De formation autodidacte et
travailleur autonome depuis 25 ans, il a tout d'abord été animateur,
commentateur, chroniqueur, journaliste, recherchiste et rédacteur en chef
au service de différents médias québécois et ontariens.
Puis, son expérience des médias et un stage de formation en Europe font de
lui un éducateur aux médias dont les interventions sont recherchées par le
milieu scolaire. Ensuite, à titre de consultant, l'utilité de ses plans
d'action en communication et en marketing est vite appréciée.
Depuis 1990, il développe une expertise hautement spécialisée en recherche
marketing, soit l'étude des motivations d'achat des consommateurs, axée sur
l'évaluation prédictive du potentiel commercial des produits et des
services, nouveaux et améliorés.
Pour ce faire, il retient la méthode et l'approche indirecte proposées par
le chercheur américain Louis Cheskin, à qui il accorde le titre de premier
scientifique du marketing.
Depuis, il a étudié les réactions sensorielles involontaires et les
réactions inconscientes de plus de 25,000 consommateurs dans le cadre de
plus d'une centaine d'études des motivations d'achat pour différents
manufacturiers et distributeurs canadiens.
Il a signé de nombreux articles et donné plusieurs conférences
percutantes. Il a aussi publié une série de vingt-quatre études traitant du
caractère scientifique du marketing sous le titre "Science & Marketing ",
Prédire le potentiel commercial des biens et des services". À ses yeux, le
marketing doit renouveler son efficacité sur des bases scientifiques
rigoureuses.
Il n'hésite pas à questionner les idées reçues. Animé par une profonde
réflexion sur la conscience et la condition humaine, il est un «
penseur-entrepreneur », à la fois fonceur et analytique.
En 2000, il écrit un essai de gouvernance personnel sous le titre J'aime
penser – Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un
chacun se donne raison.
En juin 2003, il met sur pied la Fondation littéraire Fleur de Lys,
premier éditeur libraire francophone sans but lucratif en ligne sur
Internet
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2 commentaires
Serge-André Guay Répondre
14 mai 2009@ Jean-Paul Tellier
On ne compense pas ses erreurs par des qualités. Autrement, on risque de répéter la même erreur, c'est-à-dire de ne pas prendre de l'expérience. Il est ici question de la gestion financière de Bibliothèque et archives nationales du Québec, non pas de la diffusion de votre livre.
Archives de Vigile Répondre
13 mai 2009Bonjour!
Oui la BAnQ a fait une erreur grave en investissant dans le papier commercial.
Elle a une grande qualité.Elle diffuse,dans les bibliothèques municipales,des auteurs québécois rejetés par les éditeurs québécois traditionnels.La BAnQ leur permet d'être lu par plusieurs citoyens.
lien à titre d'exemple...