BPC - Le site ne sera pas décontaminé avant quelques mois

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Un laxisme inadmissible en matière de sécurité publique

Il faudra encore attendre quelques mois avant que le site d’entreposage illégal de BPC de Pointe-Claire soit décontaminé et débarrassé de l’ensemble des matières dangereuses qui s’y trouvent, a appris Le Devoir.

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) a annoncé cette semaine que le site de l’entreprise Les équipements de puissance Reliance est désormais « sécurisé ». L’entreprise mandatée par Québec pour retirer les matières dangereuses « les plus contaminées » par les BPC a en effet complété la partie la plus urgente des travaux. Les produits hautement toxiques doivent être transportés jusqu’en Alberta pour y être incinérés.

Il faudra maintenant disposer des autres matières qui se trouvent toujours sur le site. Mais surtout, le ministère devra mandater une entreprise qui aura la tâche de vérifier l’étendue de la contamination du site. Le ministère s’attend à ce que ces deux étapes soient terminées « d’ici la fin du mois de décembre », a-t-on précisé au bureau du ministre Yves-François Blanchet. Il faudra par la suite effectuer les travaux nécessaires pour décontaminer les sols. Cela se fera vraisemblablement l’an prochain.

Québec ne détient pas encore d’évaluation des coûts pour l’ensemble de ces travaux. À terme, la facture pour l’ensemble des travaux devrait se chiffrer en millions de dollars. Selon les informations disponibles sur la situation financière de Reliance, il semble qu’elle n’a tout simplement pas les ressources nécessaires pour venir à bout de cet héritage toxique. Les contribuables pourraient donc en assumer les frais.

Toute cette histoire a débuté à la fin du mois de mars. L’ouverture d’une valve d’un réservoir aurait entraîné le déversement d’au moins un millier de litres d’eaux huileuses contaminées aux BPC. Cette pollution a rapidement migré, atteignant même le lac Saint-Louis. Des substances cancérigènes réputées très persistantes se sont donc retrouvées dans le Saint-Laurent.

Le ministère de l’Environnement n’a jamais alerté la population de l’existence de ce site.


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