CANCUN, Mexique, le 9 déc. 2010 - « Le Canada nous fait honte. La mauvaise foi qu'il manifeste dans les négociations sur les changements climatiques à Cancun représente un réel danger pour les intérêts tant économiques qu'environnementaux du Québec », a déclaré Martine Ouellet, députée de Vachon et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, de développement durable, d'eau et de parcs.
Prenant part à la conférence, Mme Ouellet a constaté que malgré une relation étroite entre les négociateurs canadiens et le gouvernement québécois, le Canada ne prend en compte que les intérêts de l'industrie pétrolière de l'Ouest canadien et contribue activement à torpiller les efforts de la communauté internationale qui cherche une entente postprotocole de Kyoto.
Le Québec champion des « side show »
« Lors de ma participation aux événements parallèles auxquels le Québec s'est associé, notamment le Sommet des leaders du Climate Group ou encore le Réseau de Gouvernements Régionaux pour un Développement Durable, j'ai finalement constaté que Jean Charest a noué des alliances lui permettant surtout de lui donner une belle image. Le premier ministre aurait pourtant dû profiter de ces forums pour créer un véritable rapport de force pour faire infléchir le gouvernement fédéral qui est le seul à la table des négociations à parler en notre nom auprès des autres pays », a souligné la députée de Vachon.
Dans ce contexte, peut-on être surpris de constater que Jean Charest ait préféré prendre le vol de retour de Cancun, au moment même où s'ouvrait le volet politique de la Conférence de Cancun, au lieu d'aller à la rencontre des délégués internationaux?
Conférence sur la diplomatie publique des gouvernements subnationaux au Japon
Nous avons appris dans une note interne du gouvernement du Québec, qui a circulé à Cancun, qu'un investissement de 200 000 $ du gouvernement serait consacré à l'organisation de cet événement à l'automne 2011 au Japon. Il semblerait que cette somme importante se justifie par le fait que le premier ministre du Québec pourrait bénéficier d'une grande visibilité médiatique en présentant ce projet au National Press Club du Japon. Une autre preuve que M. Charest est davantage préoccupé par son image que par des résultats concrets », s'est étonnée la députée de Vachon.
Les libéraux sont démasqués dans le dossier des changements climatiques
Alors qu'à l'étranger Jean Charest dit prendre le virage vert en misant sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, au Québec, il pousse dans la gorge des citoyens les gaz de schiste et démantèle notre Agence d'efficacité énergétique.
« Le premier ministre ne peut plus prétendre être un leader dans le dossier des changements climatiques alors que ses actions au Québec prouvent le contraire », a conclu Martine Ouellet au terme de sa participation à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Cancun.