La semaine dernière sept juges suprêmes, dont le juge LeBel (avec l’accord de la juge en chef McLachlin) et les juges Binnie, Fish, Abella, Charron et Rothstein ont continué leur travail de sape à l’encontre des intérêts des « indigènes » francophones québécois.
Tout cela risque de passer inaperçu, car à travers les multiples révélations concernant les comportements possiblement mafieux de certains édiles municipaux, la Supreme Court of Canada a rendu un jugement qui confirme l’apport de nouveaux outils aux tenants de l’effritement de la place occupée par la langue française au Québec. Certes, la relation incestueuse entre certains polis ti-chiens et autant d’entrepreneurs véreux constitue une urgence dont il faut se préoccuper grandement.
Mais, il y a un plus grave péril en la demeure…
Dans un nième jugement digne de la Tour de Pise qui penche toujours du même côté (dixit Duplessis), les suprêmes juges ont exigé des membres de l’actuel gouvernement québécois de déterminer, d’ici un an, à quel prix des allophones anglophiles pourront continuer à jouer au chat et à la souris à travers le fromage troué qu’est devenue la Loi 101.
Dans la présente affaire, des parents ont inscrit leurs enfants dans des écoles non subventionnées qui offrent l’enseignement en anglais pour une courte période, puis ils ont demandé que leurs enfants soient déclarés admissibles à l’enseignement public ou subventionné en anglais.
Il a été prouvé que les appelants, probablement « des anglophones de souche », Hong Ha Nguyen, Audrey Smith, Parthasarothi Dey, Kazal Das, Dipinkar Dhar, Abu Taher, Sashitharan Nadarajah, Rajendra Carpanen, Ginette Bégin, Mohan Shikder, Thi Thu Hang Nguyen, Iqbal Khan, Yuk Kwong Tiu, Shafik Ayad, Mumtaz Hussain Khan, Kim Sreang Lech, Keav Jennifer Taing, Parminder Kaur Miranpuri, Fucheng Ye, Lian Ye, Annie Laurin, Talwinder Bindra, Virender Singh Jamwal, Gilberte Dorméus, Rafed Mustafa et Danny Lok, ont accepté de payer pour chaque enfant plusieurs dizaines de milliers de $$$ en les envoyant dans ce type d’établissements précisément mis en place pour accomplir cet acte méprisable et d’une hypocrisie à faire vomir.
Dans leur grande subtilité, les sages juges représentant les intérêts de « l’autre nation » laissent à la Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport ainsi qu’à la Ministre de la Justice du Québec tout juste un an pour rendre – encore une fois - les armes sur le terrain du combat de la préservation de la langue. Inévitablement, le gouvernement devra déterminer à quelles conditions (financières ou autres) les parents francos-anglos-allophones pourront contribuer à nous assimiler encore davantage à la langue majoritaire du plusse grand pays bilingue au monde.
Ici, soyons aussi bien assurés que l’ancienne représentante d’Alliance Québec, Kathleen Weil la députée de Notre-Dame-de-Grâce et Ministre de la Justice, dont les fonctionnaires ainsi que ceux du ministère de l’Éducation auront à réétudier certains dossiers laissés en plan fera en sorte de bien protéger les intérêts de NOTRE nation.
Questions :
Comment réagir lorsque ce type d’immigrants entre à pleine porte alors que le gouvernement libéral ne met pas à leur disposition les moyens de les intégrer convenablement au Québec francophone ?
Pourquoi se sont-ils établis au Québec? Et si cela leur plaît tant, pourquoi n’ont-ils pas choisi l’immensité du territoire canadien pour s’établir, là, où leurs enfants recevront leur éducation scolaire en langue anglaise ?
Provocation inconsciente? Bien sûr que non! Je ne crois pas à l’innocence de leurs visées politiques qui se traduit par des poursuites répétitives et dénigrantes envers la Loi 101.
Alors, la question suivante se pose : Qui donc sont les éminences grises qui se cachent derrière ces comportements à tout le moins indécents et irrespectueux envers une population « naïve » qui accueille les nouveaux arrivants à bras ouverts?
Devant tant de mépris, secouons notre torpeur et agissons !
Interpellons le bon peuple sur le fait que le Québec n’est pas signataire de la Constitution de 1982, et que politiquement parlant, nous ne sommes pas tenus de respecter les tenants et aboutissants de ce torchon destiné aux intérêts purement canadian.
Exigeons le retour à l’intégralité de la Loi 101.
Rappelons que le respect de la langue française ça commence à la maison et que cela se poursuit à l’école et au travail.
Insistons sur le fait que la langue française est la langue officielle de tous les espaces publics.
Donnons-nous, au plus sacrant, un vrai gouvernement pour qui la culture et la langue sont les piliers sur lesquels se fera le pays du Québec !
En 2009, est-ce inapproprié de vouloir un pays ouvert sur le monde pour l’enrichir de son identité, sa culture et sa langue ?
Serge Longval,
Longueuil
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4 commentaires
Renaud Guénette Répondre
28 octobre 2009Je vous fait un copié collé d'un commentaire que j'ai fait parvenir sur le blog de Radio-Canada relativement à la position du NPD sur le jugement de la Cour Suprême du Canada.
Un peu d'histoire pour bien comprendre la situation dans laquelle les québécois se retrouvent.
Novembre 1969: le gouvernement du Québec vote le Bill 63. (À cette époque, on ne parlait pas de projet de loi). S'en suivit les pires émeutes que le Québec ait connu. Le bill 63 préconisait le libre choix de la langue d'enseignement.
1974: Le gouvernement de Robert Bourassa, sous la pression populaire vote le bill 22. Celui-ci déclare le français seule langue officielle au Québec. La population, autant francophone qu'anglophone décrie cette loi. La marmite chauffe encore.
1977; Le gouvernement de René Lévesque vote la loi 101. Cette loi fait un large consensus dans la population autant francophone qu'anglophone.
En voici le premier paragraphe:
Langue distinctive d'un peuple majoritairement francophone, la langue française permet au peuple québécois d'exprimer son identité.
L'Assemblée nationale reconnaît la volonté des Québécois d'assurer la qualité et le rayonnement de la langue française. Elle est donc résolue à faire du français la langue de l'État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires.
L'Assemblée nationale entend poursuivre cet objectif dans un esprit de justice et d'ouverture, dans le respect des institutions de la communauté québécoise d'expression anglaise et celui des minorités ethniques, dont elle reconnaît l'apport précieux au développement du Québec.
L'Assemblée nationale reconnaît aux Amérindiens et aux Inuit du Québec, descendants des premiers habitants du pays, le droit qu'ils ont de maintenir et de développer leur langue et culture d'origine.
Je félicite monsieur Mulcair. Il a bien compris que la loi 101 et la loi 104 ne portent pas atteinte aux anglophones du Québec. La cause entendue pour briser la loi 104 ne concerne que les nouveaux arrivants.
La loi 101 a été adoptée pour permettre aux nouveaux arrivants de mieux s'intégrer dans la société québécoise.
Certains nostalgiques du bill 63 voudraient réécrire l'histoire. Le jugement de la cour suprême du Canada ne tient pas en compte l'histoire qui a amené de telles législations.
La Cour Suprême oublie que la loi 101 a amené la paix linguistique au Québec et que chaque jugement diminuant sa portée, ne fait qu'exacerber la majorité des gens.
Archives de Vigile Répondre
27 octobre 2009Oui à la loi 101 renforcée. Oui à l'amour de notre langue. Non au laisser-aller dans l'application de notre grammaire. Oui à la rigueur intellectuelle.
Il faut les entendre lire, parfois, ces pauvres ados...ils ignorent complètement la musique de notre langue. Ils ne comprennent pas le besoin de la ponctuation ni sa raison d'être. C'est déjà un malheur.
Nous subissons qu'on bafoue notre loi. Comment peuvent réagir les jeunes, si ce n'est de renier à leur tour?
Sommes-nous à ce point complaisants ? Indulgents ? Serviles ?
"C'est avec ces complaisances qu'une société va aux abîmes." Zola.
Hélèna.
Archives de Vigile Répondre
27 octobre 2009Je prends cet extrait: "Que vous allez vous taire une fois de plus. Tout simplement, parce que l’instigateur d’une telle déchéance vient d’un gouvernement qui voulait nous mener à l’indépendance.Et comme certains lecteurs de ce site ne veulent pas qu’on touche au sacré saint parti qu’ils defendent du soir au matin,..."
...et je n'y reconnais pas le mouvement très fort ici en faveur de l'idée de défier ce parti qui ne nous a pas menés à l'indépendance. Il y a même, sur la glace, un projet d'UNION de tous les indépendantistes déterminés à préparer la constitution de la république du Québec et un programme politique du pays du Québec. Le promoteur de cette UNION devra revenir de vacances bientôt sinon nous allons nous contenter d'une province comme les autres.
Par ailleurs, comme il n'y a actuellement aucune formation politique qui se sente mandatée pour affronter les envahisseurs de notre territoire et de nos lois linguistiques, il demeure ce seul rampart fiable, le RRQ, toujours au poste pour rassembler les Québécois "tannés" des génuflexions. Le Réseau de Résistance du Québécois nous convie donc demain mercredi 28 octobre à un geste concret de protestation. Pour que les bottines suivent les babines, c'est au 83 rue Saint-Paul ouest, Montréal, à midi. Un tintamarre devant le bureau de cet avocat raciste qui démollit petit à petie la Charte de la langue française. En foule pour affronter Me Brent Tyler et ses sbires.
Ceux qui préfèrent une soirée plus tranquille, c'est jeudi 29, 19 hres bureau de la SSJB 82 Sherbrooke ouest. Conférence de Marc Chevrier, prof sc. po. sur le républicanisme, pour se préparer à notre future constitution.
Archives de Vigile Répondre
27 octobre 2009Je n'ai rien contre la loi 101. J'étais dans les gradins de l'Assemblée nationale lorsqu'elle a été adoptée en 1977.
La loi 101 ne sauvera pas la langue française au Québec. Qui la sauvera? La grammaire. Tout simplement. La discipline et la rigueur intellectuelle. Rien de moins.
Je reçois contamment des travaux d'étudiants. Ceux-ci me demandent régulièrement de corriger leurs travaux. Catastrophe ! 2 pages: 80 fautes et plus.
Par exemple, la plupart des étudiants - niveau collégial - n'arrivent pas à distinguer les «ces» d'avec les «ses», les «sait», les «c'est», les «s'est».
Je lis: «Sait ainsi qu'il faut travaillé». «C'est enfants sont malades». «Il ne c'est pas que sa s'écrit comme cela». Etc.
Plusieurs de ces étudiants, sans grammaire, arrivent à franchir les portes de l'université et deviendront de futurs enseignants. Des ignorants qui colporteront leur ignorance, tant au primaire qu'au secondaire.
Je connais plusieurs professeurs de français qui, dans leurs conversations coutumières, devant leurs élèves et entre confrères et consoeurs, utilisent le «toé», le «moé» et n'utilisent jamais «la négation». Il m'arrive de leur faire la remarque, hors des cours. Ceux-ci me répondent: «Ooué pas école icitte».
Ils remplacent habituellement le pronom usuel «il» par «i» (comme «i sont capables») et le pronom féminin «elle» par «è» (è pas capable d'écrire comme il faut).
Et je pourrais continuer.
J'ai des confrères, qui sont tout simplement découragés de lire des travaux remplis de mots mal orthographiés, des phrases sans queue ni tête, à la syntaxe terriblement déficiente.
Ces jeunes ignares et sans culture sont le fruit de notre tolérance, de notre insignifiance, de notre souci du respect de l'étudiant. La tolérance peut maintenant tolérer l'intolérable, au nom de la tolérance.
Le grand ménage se fera-t-il un jour? Je ne sais pas. La loi 101, même dans son intrégralité, ne changera rien au fait que nos jeunes parlent «joual» et écrivent «joual». La Réforme n'est pas là pour les aider. J'en connais les méfaits.
Les jeunes mettent leurs textes sur le correcteur 101...Voilà, leur loi 101, à eux...
Qui parlera? Qui s'élèvera? Qui arrêtra l'assimilation par le «joual» ?
Je sais que vous ne parlerez pas. Que vous allez vous taire une fois de plus. Tout simplement, parce que l'instigateur d'une telle déchéance vient d'un gouvernement qui voulait nous mener à l'indépendance.Et comme certains lecteurs de ce site ne veulent pas qu'on touche au sacré saint parti qu'ils defendent du soir au matin, il faut bien se résoudre à vivre avec la loi de l'Omerta et que celle-ci l'emportera sur le nécessaire changement.