La crainte d'incidents et de heurts monte en Cisjordanie après la mort d'un bébé palestinien dans un incendie provoqué par des colons. Par ailleurs, pour dénoncer ce qu'il considère comme un crime de guerre, le président Abbas saisira la CPI.
Le président palestinien Mahmoud Abbas entend s'adresser à la Cour pénale internationale (CPI) après la mort du bébé palestinien. Il a dénoncé un nouveau «crime de guerre» d'Israël.
Le chef de l'Autorité palestinienne a ainsi déclaré qur son administration prépare le dossier qui sera soumis à la CPI et que rien ne l'arrêtera dans sa volonté de porter plainte. Depuis le siège de la présidence à Ramallah, en Cisjordanie occupée, il a également dénoncé «la condamnation verbale de la communauté internationale est inacceptable. Ce qui est nécessaire est une action sur le terrain qui va enfin juger les criminels et mettre fin à l'occupation».
Des craintes de heurts agitent déjà la Cisjordanie. Des manifestations sont attendues après la prière de la mi-journée dans les Territoires palestiniens.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, avait lancé dés jeudi un appel à une «journée de la colère» contre Israël. Selon la presse israélienne, Husam Badran, porte-parole du Hamas, a appelé les habitants de la Cisjordanie à descendre dans les rues pour protester contre la mort de l'enfant.
De son côté le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan a déclaré que les forces de police étaient à leur plus haut niveau d'alerte pour éviter les heurts prévisibles.
Moti Almoz, porte parole de l'armée israélienne a ajouté avoir envoyé quatre bataillons en Cisjordanie. Deux divisions entières de soldats sont également en alerte pour être envoyés dans la région en cas d'incident. Il a ajouté que «la quantité de forces envoyées est définies pour être prêtes quelques soient les événements possibles, y compris sur le Mont du Temple».
Mustapha Barghouti, Secrétaire général du parti palestinien l'Initiative Nationale Palestinienne a, quant à lui, déclaré que le meurtre de l'enfant n'était pas seulement «un acte de terrorisme, mais un acte fasciste de terrorisme».
Faisant le lien entre l'incendie et la politique de colonisation favorisée selon lui par Benjamin Nétanyahou, l'homme politique palestinien a ajouté: «Nous parlons d'un gouvernement qui a autorisé la construction de 300 logements dans les blocs de colonies. Il y a des attaques systématiques de colons armés et protégés par l'armée».
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