Coalition syndicale: des scandales comme moyen de pression

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Ça y est, ils ont compris

(Québec) La Coalition syndicale pour la libre négociation envisage la dénonciation de «scandales dans le monde municipal» comme moyens de pression dans le dossier des régimes de retraite.
En entrevue au Soleil, mardi, le porte-parole de la Coalition, Marc Ranger, a demandé à voir la version finale du projet de loi 3 avant de préciser les pistes d'action à venir pour son organisation.
«Quand ce sera déposé, on va vraiment voir à quelle enseigne [les libéraux] logent et si vraiment ils veulent nous prendre sur le bras et qu'ils ne reculent pas, a affirmé M. Ranger. À ce moment-là, ça va influencer la suite des choses.»
La Coalition assure qu'elle ne souhaite pas affecter les services aux citoyens et donner au gouvernement des munitions pour l'attaquer dans l'opinion publique. M. Ranger réaffirme qu'il n'est pas question de poser des gestes illégaux.
«Nos gens occupent tous, à quelque niveau que ce soit, des fonctions stratégiques, a souligné M. Ranger. On sait qu'il y a eu bien des scandales dans le monde municipal. Il y a eu de la gestion qui a été déficiente. On va voir ce qui va arriver avec le rapport de la commission Charbonneau, mais en quelque part, ces abus-là ont profité à du monde. Et je pense qu'on a le pouvoir de dénoncer plein de situations.»
Grand dérangement de 24 heures
Le leader syndical a dit vouloir demeurer «prudent» lorsque interrogé davantage sur la dénonciation en tant que moyen de pression.
«Il y a le rapport de la commission Charbonneau qui sera remis, répète M. Ranger. C'est sûr qu'actuellement, il y a bien des informations qui avaient été communiquées à bien des niveaux. Et c'est toujours surprenant de voir que ça ne sort pas nécessairement. Est-ce qu'il n'y aurait pas un appel plus large effectivement à être très vigilant à tout dénoncer toute situation d'abus? Ça fait partie des mille et une choses qu'on peut faire.»
Le porte-parole de la Coalition syndicale pour la libre négociation estime que le gouvernement cherche à engranger du capital politique en tenant tête aux syndicats. Son organisation ne souhaite pas de «dérapage», assure-t-il, mais «nos gens vont réagir fortement».
Les libéraux «sont majoritaires, convient M. Ranger. Ils ont le droit de s'entêter et de maintenir un projet de loi qui n'a pas de bon sens. Mais on ne se laissera pas faire».
Les syndicats accumulent des mandats pour préparer un «grand dérangement de 24 heures», qui pourrait inclure des arrêts de travail.


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