30 novembre 2021
VOSTFR Disponible :
26/11/2021
Royaume-Uni – Une jeune femme témoigne à Sky News qu’elle a été “vendue en tant qu’objet sexuel” après avoir été violée une première fois à l’âge de 13 ans. Les victimes ont été menacées avec des armes, notamment un Taser et un marteau, et les coupables n’ont pas été poursuivis.
Un gang d’agresseurs d’enfants serait en liberté dans la ville de Hull.
Sky News a parlé à trois jeunes femmes qui ont fait de sérieuses accusations, fournissant des documents pour étayer leurs témoignages. Deux autres victimes ont apporté leur témoignage.
L’opération Marksman a été clôturée après une enquête de deux ans, la police ayant déclaré aux victimes présumées qu’elle avait épuisé toutes les pistes d’investigation.
Mais dans leur première interview télévisée, les femmes au centre de l’affaire affirment qu’elles pensent qu’il y avait suffisamment de preuves pour aller en justice. Sky News a examiné les preuves fournies par une jeune femme appelée Sarah (nom fictif).
Il s’agit notamment de SMS d’un homme menaçant de la tuer “si elle ne vient pas immédiatement” avoir des relations sexuelles avec un certain nombre d’hommes.
Sarah dit qu’à l’âge de 13 ans, elle a été abusée et “prise en charge” par deux hommes et que l’un d’eux l’a violée. Elle déclare : “Il s’est mis sur moi et m’a violée, et j’étais juste une fille de 13 ans impuissante. Terrifiée.”
Il l’a ensuite emmenée dans un immeuble : “Il avait visiblement décidé que j’étais une assez bonne candidate pour passer à l’étape suivante”, dit-elle.
“Il m’a présentée à un autre type et a échangé de l’argent avec lui, et j’ai appris plus tard que j’avais été vendue dans le commerce du sexe (…) Cette pièce, cet appartement, m’a enlevé mon enfance.”
“Je pense que j’ai été violée par environ 150 hommes sur cette période de trois ans, parfois 10 ou 11 hommes voulaient me violer en une seule journée.”
(…) Dans un graphique, que Sarah a réalisé pour la police, elle identifie 11 acteurs clés qui sont venus dans l’appartement – les deux proxénètes, l’acheteur et certains des membres réguliers du gang et des clients.
Elle les numérote même et fournit des photos pour aider à identifier certains des hommes.
Elle a également remis à la police un dessin d’elle-même, dans lequel elle se décrit comme mesurant 1,80 m, portant des leggings rose fluo et un t-shirt Mickey Mouse.
Elle a dit : “J’étais blonde. Je n’avais pas de seins. J’étais sous-développée. J’avais l’air jeune – et c’est ce qu’ils aimaient – plus c’était jeune, mieux c’était.”
“Il y avait des filles qui avaient l’âge d’être à l’école primaire.”
“Je n’oublierai jamais cette fille que j’ai vue assise là, dans son uniforme d’école primaire, probablement âgée de huit ou neuf ans.”
“Elle était là avec sa sœur, qui était un peu plus âgée. Je me souviens qu’elle criait dans cette chambre.”
Sarah a également dessiné des objets dans l’appartement utilisés pour intimider et contrôler les filles, notamment un Taser, un marteau et des menottes.
Elle dit avoir été une fois menottée au radiateur et que les sévices étaient parfois filmés.
“Il existe des vidéos de moi, petite fille de 13, 14 et 15 ans, violée par des hommes”, a-t-elle déclaré.
“Je les ai vues. Ils me les ont montrées. L’une des vidéos est légendée “English girl gets f* against her own will…” (“Des Anglaises se font baiser contre leur volonté”). Ils ne faisaient que de profiter de moi.”
“Beaucoup d’hommes qui te baisent, te réclament. Ils veulent baiser une pute blanche”
“Je ne suis pas une pute”
“Si, tu es une pute”
Aujourd’hui âgée de 19 ans, Sarah est l’une des nombreuses jeunes femmes qui ont déclaré à Sky News être déçues que l’enquête de police soit au point mort.
Elle affirme qu’au début de son adolescence, elle a été menacée d’être enterrée vivante ou brûlée si elle ne revenait pas régulièrement à l’appartement pour être violée par les hommes.
(…) Sky News
(…) Anna (une autre victime) a rassemblé des preuves accablantes : son journal intime d’adolescente et des photos d’ecchymoses et de strangulation.
Son journal intime, saisi par la police puis restitué, offre un aperçu déchirant de son univers de jeune victime d’abus sexuel.
Le premier abus narré dans le journal d’Anna date du 1er novembre 2018, où elle décrit avoir été “mordue, frappée/giflée, traînée par les jambes, plaquée au sol main sur la bouche, crachée dessus, brûlée, étouffée, étranglée” par un homme. Elle poursuit : “Viol… Je ne peux pas encore écrire là-dessus, c’est trop frais.”
Après cela, un groupe de différents hommes plus âgés semble prendre le contrôle de sa vie.
La police a envoyé ce communiqué :
“(…) Nous avons obtenu des récits détaillés de toutes les personnes identifiées comme victimes ou témoins et ces récits, ainsi que les preuves fournies, nous ont permis d’arrêter 34 personnes dans le cadre de l’enquête.”
“(…) Malgré deux années d’enquêtes, d’analyses et d’examens intensifs, nous partageons la déception et la frustration d’avoir été incapables d’obtenir des preuves suffisantes pour corroborer ou soutenir les récits que nous ont fait les victimes. Par conséquent, nous n’avons pas été en mesure d’atteindre le seuil de preuve fixé par le Crown Prosecution Service (service des poursuites de la Couronne) pour pouvoir inculper officiellement quiconque en rapport avec l’opération Marksman.”
“L’enquête n’a trouvé aucune preuve d’exploitation sexuelle d’enfants organisée dans quelque partie de notre communauté que ce soit sur le plan géographique ou ethnique.”
“Nous tenons à réaffirmer que, même si les pistes d’enquête actuelles ont été épuisées, nous ne clôturerons jamais complètement cette enquête et j’invite toute personne disposant de nouvelles informations à nous contacter en priorité. Nous enquêterons sur toutes les informations qui nous seront fournies.”