En somme , ce que vous proposez, c’est faisons l’indépendance sans le dire. Les Canadiens n’y verront que du feu. Vous demandez aux Canadiens les pleins pouvoirs exclusifs sur l’immigration, la culture, la langue et l’éducation, avec transfert de points d’impôt correspondant, et une modification à cet effet de la constitution canadienne assurant à la province les garanties nécessaires contre tout empiètement et conflit de juridiction. [Un bien vaste programme auquel le Canada a déjà dit non deux fois plutôt qu’une->27504].
Vous vous souvenez peut être. L’égalité des provinces d’où il découle l’égalité des citoyens du Canada. La solidarité canadienne qui exige un certain renoncement pour la création d’une nation unie qui s’entr’aide. Mais vous persistez à faire bande à part tout en renonçant au nationalisme québécois. Mais alors pourquoi faire bande à part ? Parce que nous parlons français ? C’est un détail, M. Roy , que le temps arrangera à la convenance des Canadiens sans qu’il vaille la peine de palabrer sur une Constitution canadienne qui fonctionnerait tellement mieux si tous les Québécois suivaient votre mot d’ordre.
Songez à ce que vous offrez sur un plateau d’argent aux Canadiens. La disparition du Bloc qui paralyse le système politique du Canada fondé sur le bipartisme. La fin des revendications traditionnelles du Québec qui a empêché le rapatriement de la Constitution pendant près d’un siècle et la fin du blocage qui empêche son ré aménagement absolument nécessaire pour affronter les besoins de la modernité.
Le Canada, par obstination à ne pas reconnaître la réalité politique du Québec en est réduit à discuter des mérites de la Gouverneure Générale en ces temps difficiles où le conservatisme est à détruire des consensus canadiens vieux de plus d’un siècle. Un conservatisme qui dépasse celui des républicains américains. Le Canada conservateur tente désespérément de faire croire à ses citoyens, particulièrement aux Québécois, que nous sommes deux peuples, Canadien et Québécois, de mendiants qui vivent au dessus de leurs moyens alors que la classe moyenne canadienne et québécoise a un meilleur niveau de vie que la classe moyenne américaine. Nous ne vivons pas l’angoisse de la ruine financière que la maladie apporte à nos voisins du sud. Mais pour les Bernier de ce monde, nous sommes tarés car nous affichons moins de milliardaires au kilomètre carré. Songez que cette opinion est majoritaire à l’ouest de l’Ontario. Vous voulez vraiment faire un pacte avec ces gens là. en renonçant à votre identité nationale?
Comme vous dites, cela prend du courage, j’oserais dire de la témérité
Gilles Laterrière..
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1 commentaire
Gilles Bousquet Répondre
3 mai 2010À M. Gilles Laterrière qui écrit : « alors que la classe moyenne canadienne et québécoise a un meilleur niveau de vie que la classe moyenne américaine.»
Fait que, notre niveau de vie québécois n’est pas le problème, il reste la langue française et la culture québécoise « ancienne canadienne française » à préserver et certaines de nos affaires à mener.
Je n’ai rien contre l’idée de nous séparer du ROC, au contraire, mais ce n’est pas moi qui décide seul. Ça prend une solide majorité pour le vouloir est les sondages indiquent que ce n’est pas le cas. Ça prend donc une autre solution. C’est quoi la vôtre et comment vous pensez y arriver ?
Si vous pensez, pour notre sécurité, à d'autres pouvoir que le Québec devrait exiger du fédéral, est-ce que vous pouvez les indiquer ici.
J'aimerais mieux une vraie confédération mais il n'y a pas assez d'intéressé(e)s.