Le droit à l'auto-détermination du peuple québécois

Parlons stratégie

Tribune libre

Je n'ai jamais abordé cette question car je trouve souvent ce sujet diviseur et contre-productif. mais je constate que les articles les plus populaires abordent souvent ce thème. Je propose une nouvelle avenue stratégique qui n'est pas sans risque mais qui peut répondre aux aspirations d'une grande majorité des Québécois, un élément incontournable à toute bonne stratégie.
Le droit à l'auto-détermination
Le parti québécois doit continuer d'instrumenter dans son programme politique le droit à l'auto-détermination du peuple québécois au moyen d'un référendum à tenir dans le prochain mandat prtant sur le droit à l'auto-détermination en stipulant qu'il est nécessaire de proclamer ce droit à ce moment de notre histoire mais qu’il ne s’activera pas nécessairement au cours de ce prochain mandat du parti québécois au pouvoir.

Le parti québécois doit mettre les partis fédéralistes du Québec au défi de définir les circonstances dans lesquelles ils entendent consulter le peuple québécois afin d'obtenir l'approbation pour l'adhésion du Québec à la Constitution Canadienne de 1981. En effet, le PLQ et l’ADQ reconnaissent tous deux ce droit à l’auto détermination. Bien qu'ils ne manifestent pas le désir de signer la Constitution actuelle, ni semblent enthousiastes à entreprendre des démarches pour établir une nouvelle ronde de négociations pour régler le problème de l'isolement du Québec dans la structure formelle de la loi constitutive du Canada, ils ont le devoir de se prononcer sur la façon dont cette question sera éventuellement solutionnée de leur point de vue fédéraliste.
Seul un référendum sur la question permettra d’éclaircir ce point qui s’avère crucial pour l’avenir de la nation québécoise qui est enfin reconnue par le gouvernement légitime du Canada même si cette reconnaissance est bancale quant à ses effets sur ses propres institutions.

La loi sur la clarté référendaire rend l’exercice du droit à l’auto détermination du peuple québécois difficile d’application en raison des exigences déraisonnables qui s’y retrouvent. Comment en effet qualifier autrement cette exigence du consentement de chacune et de toutes les provinces quand on sait l’impossibilité de réformer la constitution du Canada dans toutes matières qui touchent les grandes institutions canadiennes.
Ce référendum est une clé stratégique dans la démarche vers l’indépendance parce qu’il restaurera la confiance de la population envers le processus référendaire. Il y a eu trop de questionnement sur des démarches alternatives dans le mouvement souverainiste qui ont inutilement divisé les partisans de la souveraineté. Pendant ce temps les troupes fédéralistes sont demeurées passives tout en se réjouissant du désarroi de leurs adversaires politiques.
Ces questionnements sont sûrement une partie de l’explication pourquoi la population répète sondage après sondage son aversion pour un nouveau référendum sur l’avenir du Québec. Une autre explication partielle de cette aversion se trouve aussi sans doute pour beaucoup d’entre nous par les résultats décevants qui ont été obtenus mais surtout par la fausse croyance que ces défaites ont eu un prix politique et économique pour le Québec que les ténors souverainistes ont propagée.
Dans un précédant texte j’explique pourquoi je ne crois pas que ces défaites ont eu un prix politique et dans un commentaire annexé à ce texte pourquoi cela n’a pas eu d’effet sur l’économie québécoise.
En adaptant cette stratégie, qui pose une étape parfaitement réalisable, mais qui comporte aussi un risque politique à bien peser, le Parti québécois remettra vraiment l’indépendance sur ses rails. Si par opportunisme, par un esprit partisan ou tout simplement parce que les résidents du Québec ne sont pas majoritairement des nationalistes québécois, la population se nie le droit à l'auto détermination, l’histoire retiendra que les tentatives de faire un pays de langue française se sont heurtées à une assimilation aseez rapide des francophones à la citoyenneté canadienne pour que ce projet se réalise un jour ou l’autre. Il faudra vraiment passer à autre chose et les francophones n’en seront pas plus malheureux pour autant parce tous seront que le maximum a été fait sur le plan politique pour parvenir à ce résultat. mais je crois que le résultat sera largement positif et que cela constituera le prélude d'une belle réussite après autant d'efforts de tous les militants de l'indépendance qui ont vécu de Bourgault à Marois.
Gilles Laterrière


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