Contrats publics: l'UPAC et la CEIC font chuter les prix

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Bonne nouvelle, les prix baissent. Mauvaise nouvelle, on a payé beaucoup trop cher

L'attribution des contrats aux firmes SNC-Lavalin et BPR vient à nouveau démontrer la chute marquée du coût des travaux de génie depuis la mise en place de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et de la commission Charbonneau. Les deux firmes ont remporté l'appel d'offres en proposant de faire le travail pour une somme représentant moins de la moitié de l'estimation municipale.
L'important écart entre l'estimation municipale et le montant des contrats a grandement irrité Émilie Thuillier, vice-président du comité exécutif.
Le maire Laurent Blanchard estime que les deux firmes semblent avoir déposé des soumissions «agressives» pour remporter l'appel d'offres. Le maire y voit un autre indice que la métropole a longtemps payé trop cher pour ses travaux d'ingénierie. «On l'a dit à maintes reprises: l'histoire nous enseigne que la Ville de Montréal paye moins cher depuis les années 2011 et 2012.»
Divers témoignages
Plusieurs témoins ont d'ailleurs affirmé devant la commission Charbonneau que le début des enquêtes sur la collusion a fait chuter les prix, notamment pour les travaux de génie. La Ville de Montréal avait elle-même constaté une baisse de 20 à 33% du prix de ses contrats de construction.
Pour expliquer le prix peu élevé demandé par les deux firmes de génie, la Ville indique que «le taux horaire soumis par SNC-Lavalin est nettement inférieur au taux du marché», peut-on lire dans le document présenté hier aux élus. Le taux horaire est inférieur de 27% au taux habituel.
SNC-Lavalin et BPR ont également grandement sous-évalué le travail requis pour une partie des travaux, soit respectivement 80% et 67% en deçà de ce que prévoyait la Ville. Fait à souligner, toutes les offres reçues étaient inférieures à l'estimation municipale.


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