S’il faut saluer l’élection historique d’une première femme à la direction de l’État québécois, et d’autre part la défaite du PLQ, la victoire du PQ avec un gouvernement minoritaire a malgré tout un goût un peu amer…
Un premier examen des résultats dans plusieurs circonscriptions où le PQ a été battu, indique une contribution significative de la part de QS au fait que le gouvernement de Madame Marois soit minoritaire, avec tous les problèmes éminemment politiques et stratégiques qui en résultent. Sont ainsi mises en péril les mesures sociales mises de l’avant par le PQ, la décision d’annuler la hausse des droits de scolarité et d’abroger la loi 78, mais aussi le projet d’indépendance nationale …
QS n’a pas obtenu les quatre et plus … sièges espérés, ni la «balance du pouvoir» revendiquée (avec une certaine stratégie d’influence qui s’apparente à du “tordage de bras”), mais son potentiel de nuisance s’est exercé comme lors des précédentes élections.
La composition des membres et sympathisants de QS indique une appartenance très majoritaire à la nouvelle petite-bourgeoisie (employés de l’État, secteur culturel, etc.). Cette base sociale, ambitieuse, dotée d’un fort capital scolaire et culturel, semble pratiquer une très étrange solidarité, plutôt à rebours …, à la poursuite de chimériques ambitions politiques, des ambitions reçues d’ailleurs avec une curieuse bienveillance de la part de certains de ses “adversaires” bien dotés en pouvoir médiatique…
Le retour à la réalité sera-t-il l’occasion d’un examen sérieux de ce qu’implique le fait de s’auto-désigner comme des «Solidaires» ? QS peut-il, avec des formules convenues, se soustraire à ses responsabilités face au peuple québécois ?
Terrorisme antiquébécois ?
Il est trop tôt pour analyser adéquatement la dimension et les ramifications politiques de l’attentat qui a eu lieu ce mardi contre le rassemblement du PQ au Métropolis à Montréal. Certains s’empressent de nier le caractère politique de ce drame, mais il est aussi plausible qu’une certaine propagande soit à même d’orienter une telle action, dont il n’est pas encore démontré qu’il s’agisse d’un geste isolé, alors que des témoins ont vu une quinzaine d’individus s’enfuir du lieu de l’action (action armée et incendie) …
Les radicaux antiquébécois sont bien connus (partitionistes et autres fascisants), même s’ils se réorganisent d’une manière discrète. Il importe d’être vigilant à ce sujet. Peut-on écarter la piste kahaniste canadienne, alors que le réseau kahaniste a fait une alliance avec les partisans du BJP et les suprémacistes probritanniques ?
Les radicaux anglophones sympathisants de Blood & Honour et du C-18 britannique, ceux qui chantent «Smash the IRA» dans leurs lugubres et clandestins spectacles, sont-ils étrangers à cette action, ou du moins à une mouvance qui considère cette action avec une certains sympathie ?
On peut aussi se demander si la SQ aura la collaboration de la GRC et du SCRS dans une enquête qui pourrait peut-être nuire à la cause “fédéraliste” ?
Yves Claudé