LAVAL | Contrairement à ce que la majorité des répondants à un sondage Léger peuvent croire, il n’y a plus une seule ombre de corruption au sein du Parti libéral du Québec (PLQ), assure le premier ministre Philippe Couillard.
«Je suis chef du Parti libéral depuis mars 2013, premier ministre depuis avril 2014, et je défie qui que ce soit de me montrer un exemple d’une pratique qui [soit] autre qu’irréprochable et droite autant dans la direction du parti que dans la direction du gouvernement du Québec», a déclaré le chef libéral lors du point de presse organisé en marge de la clôture du Conseil général du PLQ, qui se déroulait à Laval.
Son ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait pavé la voie dans le même sens en début de journée.
«Trouvez-moi une seule chose qui ressemble à [du] favoritisme ou [à] ce genre de choses-là, a dit M. Barrette [...] Évidemment, je ne sais pas tout, mais trouvez-moi quoi que ce soit qui s’approche même de la corruption. Je vais être certainement le premier à le dénoncer et à demander qu’il y ait réparation.»
Quand les sondeurs se trompent
Il n’est pas le seul à mal digérer les résultats du sondage Léger commandé par la Coalition avenir Québec dévoilés samedi, qui indiquent qu’une majorité de Québécois associent la corruption au PLQ.
Rappelant que les sondeurs se sont à peu près tous gourés dans leurs prévisions concernant les élections présidentielles américaines, le député libéral de Marguerite-Bourgeoys, Robert Poëti, a invité à la prudence.
À l’instar de son collègue de La Pinière, M. Poëti reconnaît tout de même qu’une perception semble se dégager du sondage sur la corruption.
«S’il y a une perception qui est installée sur des cas précis ou généraux des années 2000, bien, c’est à nous de la combattre», a dit M. Poëti.
La faute des autres
Selon M. Barrette, les partis d’opposition sont les premiers responsables de cette perception négative. «Les autres partis politiques, c’est leur façon de faire de la politique. Ils parlent d’un passé qui n’existe plus pour tous les partis. Tous les partis ont eu un passé qui était ce qu’il était», a déploré le député libéral de La Pinière.
La présidente du caucus libéral, Nicole Ménard, s’explique mal pourquoi des allégations de corruption éclatent souvent au grand jour lors de moments clés.
«Moi, je trouve ça aberrant, tout ce qui sort, a déclaré Mme Ménard. [...] Je ne sais pas s’il y a des hasards. Ça sort toujours à des moments très précis, une annonce de campagne électorale ou un budget.»
La députée libérale de Laporte en a profité pour faire valoir que son gouvernement a donné suite à la majorité des recommandations de la commission Charbonneau.
Extraits du discours de clôture du chef libéral au Conseil général du PLQ à Laval:
- Une flèche pour son rival péquiste, Jean-François Lisée:
«On ne peut pas lui faire confiance. [...] Il dit: “L’indépendance, oubliez donc ça. C’est notre article 1, mais on n’en parle pas.” Alors, les adversaires du PQ, soi-disant, on ne pourra pas parler de séparation et de référendum... Non, non. On y voit très clair: ce qu’il nous annonce, chers amis, c’est une campagne de référendum de six ans.»
- Et une autre pour le chef caquiste François Legault:
«On voit qu’il est impressionné [par Donald Trump]. Ça doit être toutes ces expulsions d’étrangers qui l’inspirent. Il doit trouver que c’est intéressant. Il devrait faire attention, parce que si ça continue de même, M. Trump va vouloir prendre ses distances.»
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