Il n’y avait pas de supplice comparable
à l’appréhension de la défaite.
Irène Némirovsky
La Proie
Campagne électorale printemps 2007
Une rôtisserie de la rue Mont-Royal incendiée
Devant l’établissement un poteau sur lequel se trouve
une pancarte du Parti québécois :
Un pays à reconstruire
Le Québec n’est pas à reconstruire mais à construire.
Quant au Parti québécois,
il a donné aux Québécois ce qu’il avait à donner.
Il les a menés là où il le pouvait;
à une victoire qui s’est soldée,
avec la participation canadienne,
par un échec.
Depuis 1995, le parti, qui continue d’expier
« l’argent et le vote ethnique » de Jacques Parizeau,
ne fait plus que rebondir en arrière
comme une balle qui frappe un mur.
Il est temps de passer à autre chose.
Le fédéralisme ne sera jamais un fédéralisme d’ouverture
contraire à sa nature.
Le Québec ne peut s’accomplir à l’intérieur d’un pays
qui n’est pas le sien.
Il est temps de passer à un autre parti.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Christian Archambault Répondre
12 juillet 2007Le pays "à faire", le pays "à batir", le pays "à construire". Le pays n`est pas à faire puisqu'il est dejà fait! Il s'agit de le libérer!
Archives de Vigile Répondre
8 juillet 2007Richard Gervais dit vrai en son commentaire.
Lorsque j'ai décidé de faire paraître "Lettre (ouverte) à Pauline Marois" sur Vigile le 30 juin dernier, il m'était assez clair à l'esprit que le PQ ne pouvait plus être le fer de lance de la cause de l'indépendance nationale.
En publiant ce texte, le Rubicon venait d'être traversé, et tout comme César et Pompée eurent à lutter pour le bien de la République romaine, ainsi les indépendantistes doivent aujourd'hui lutter face au péquistes, pour le bien de la nation québécoise, pour le bien du pays à faire surgir.
Il est temps de mettre en lumière cette imposture qu'est devenu ce parti politique. Le Parti québécois, comme aime à le répéter Nestor Turcotte, n'est pas un parti politique indépendantiste.
Ce que doivent accomplir les forces indépendantistes du Québec aujourd’hui, est de fonder un parti politique s’inspirant, dans son esprit, du RIN.
Me Éric Tremblay dans « Agir pour le pays », avec la force de l’éloquence d’un Bourgault, esquisse ce que seront les bases de cette future formation politique.
Il est à souhaiter que l'Action nationale et ses plus illustres représentants, Richard Gervais et Robert Laplante, entre autres, seront à nos côtés au cours de cette gestation.
Archives de Vigile Répondre
7 juillet 2007Caroline,
Tu dis que le Parti québécois « a donné aux Québécois ce qu'il avait à donner » et qu'il est « temps de passer à autre chose [...] de passer à un autre parti ». En tout cas, quoi qu'il advienne du Parti québécois, il est clair que le mouvement national ferait un erreur en attendant après ce parti. C'est cela qui a changé. On ne peut plus tenir le Parti québécois pour le fer de lance du mouvement d'indépendance ; il se met au contraire à la remorque de ce mouvement et cela de propos délibéré. Attendre après des gens qui attendent, c'est se préparer à attendre longtemps ! La nouvelle chef, Pauline Marois, ne rompt nullement avec cette posture attentiste du PQ, elle vient au contraire la consacrer. La lutte doit s'organiser hors PQ, autour des priorités nationales du Québec. Il faut qu'un mouvement, une formation voie le jour qui fasse éclater par contraste l'incompétence, voire l'obstruction péquistes. Il faut regrouper les indépendantistes déçus du PQ et offrir aux Québécois un parti qui croit l'indépendance nécessaire et réalisable et laisser se dépatouiller le Parti québécois qui la croit facultative, fonction de l'humeur des chefs, et irréalisable pour le moment. Il faut, à terme, un parti prêt à se faire élire en vue de l'indépendance et résolu à gouverner en fonction des priorités nationales.
Salut bien.
Richard Gervais --- 8 juillet 2007