Le délestage au profit des cas de COVID-19 affecte actuellement 40 % des activités opératoires. Selon certaines informations, ce taux pourrait augmenter au cours des prochains jours. Actuellement, ce délestage force l’annulation ou le report de près de 80 chirurgies par semaine.
À titre d’exemple, Sylvie Morin, 47 ans, atteinte d’un cancer des ganglions, vit des heures d’angoisse depuis que son opération pour lui retirer une tumeur a été retardée en raison du récent délestage dans les hôpitaux de Québec. Le 1er octobre dernier, elle a rencontré son chirurgien, qui recommandait une opération pour lui retirer sa tumeur, dans un délai de 90 jours, soit avant le 29 décembre.
Or, lors d’un appel téléphonique au secrétariat de planification des opérations à l’Hôtel-Dieu de Québec, Mme Morin a appris que deux nouvelles salles d’opération venaient de fermer et que si elles demeurent fermées, son opération sera même reportée après le mois de janvier.
Sylvie Morin représente 1 cas sur 80 patients dont la chirurgie est reportée ou annulée chaque semaine dans les hôpitaux du Québec en raison de la priorité accordée aux cas de COVID. Une situation problématique qui m’apparaît difficilement justifiable en termes d’équité envers les patients qui vivent dans l’urgence d’une chirurgie ou de traitements liés au cancer.
Je peux comprendre que les cas de COVID soient prioritaires. Toutefois, le délestage, dans certains cas urgents, m’apparaît pour le moins difficilement acceptable, voire inhumain. Des solutions doivent être trouvées pour pallier de telles iniquités dans un système de santé dit universel!
https://www.journaldequebec.com/2020/12/17/victime-dun-cancer-elle-doit-sarmer-de-patience?fbclid=IwAR26LW_7-BY5YAozM8GH4MYhKOdGiRhS_9wd9WaYoVkYxVnfSX5aijpxJFQ
Notre système judiciaire est-il malade?
Les jours se suivent et se ressemblent dans l’appareil judiciaire du Québec par les temps qui courent. À preuve l’acquittement de l’ancien producteur et animateur Éric Salvail durant la même semaine que celui de Gilbert Rozon.
Et, dans les deux cas, les juges n’ont pas cru les témoignages des accusés mais un doute raisonnable dans ceux des plaignants a contribué à faire pencher la balance du côté des accusés. En termes clairs, deux procès qui nous laissent pantois non seulement sur la crédibilité des plaignants et des accusés mais aussi et surtout sur les lacunes de notre système judiciaire. J’en ai pour preuve la conclusion de deux procès qui aboutissent à des acquittements en droit, mais à des versions mises en doute par les deux juges en réalité.
Mais dans quelle sorte de système judiciaire vivons-nous? Pourquoi les avocats de la couronne et de la défense n’arrivent-ils pas à convaincre le juge de la véracité du témoignage de leur client? Pourquoi le mensonge vient-il se substituer à la vérité alors que les plaignants et les accusés ont pourtant juré de « dire toute la vérité »?
Enfin, notre système de justice est-il malade? À la limite, la notion de doute raisonnable ne contribue-t-elle pas à rendre presque impossible la condamnation de l’accusé? Ce sont là, à mon sens, des questions auxquelles des réponses doivent être apportées de la part des juristes pour la plus grande crédibilité de notre système judiciaire.
Henri Marineau, Québec
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