Le cynisme, la cruauté et le mensonge, les piliers de la dictature castriste

Cuba : la déportation, moyen de triomphe du régime communiste

50 ans de tyrannie communiste ne sont-ils pas suffisants pour réveiller la conscience des « apôtres » de la théologie de la libération ?

Tribune libre 2010



Un de ses ministres alerte à son « coma-andante » Fidel Castro : mon commandant, si les Cubains continuent à s'expatrier, il ne restera personne pour te servir. Face à l'inquiétude de son ministre, Fidel avec les réflexes machiavéliques que l'on lui connaît, comme tous les dictateurs qui ont la capacité cynique et perverse de répondre à pareille question, fait rassurer son ministre en lui disant : ne t'inquiète pas, quand tous les Cubains seront partis de Cuba, je partirai moi aussi et vous verrez comme tous retourneront au pays.
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Nous connaissons enfin les résultats extraordinaires (sic) des années de complaisance que les socialo-communistes espagnols ont eue avec la tyrannie castriste : l'emprisonnement injuste et inhumain de centaines de Cubains, pour la simple raison de se manifester contre la dictature communiste des frères Castro, se convertira dans quelques cas, dans l'exil forcé*; les autres continueront dans les prisons de ce goulag caribéen, puisque le nombre de prisonniers politiques à Cuba est actuellement d'environ 205.
Bien que ce soit toujours un motif de joie qu'un prisonnier de conscience sorte des prisons cubaines, il est à constater une fois de plus que nous sommes devant une autre opération de propagande en raison de la situation critique du dissident Guillermo Fariñas. Il ne faut pas oublier que tous, et plusieurs autres en prison, étaient des personnes libres —la sorte de liberté dont on peut s'attendre à Cuba…— avant 2003. Non plus nous sommes revenus à la situation d'alors, puisque tous n'ont pas été libérés. Considérer cette ‘'libération'' comme étant un "avancement" est d'une ingénuité telle qu'il semble difficile de penser que si ce n'eut été de la pression politique des pays (surtout les États-Unis et l'UE sauf l'Espagne) appuyant les dissidents cubains, cette ‘'liberté'' ne se serait pas produite. Cependant, c'est bien cela que les socialo-communistes espagnols essaient de nous ‘'vendre'' en invoquant la générosité du régime communiste castriste.
Il ne faut oublier qu'un de ces prisonniers était Orlando Zapata Tamayo arrêté en 2003, avec soixante-quatorze autres dissidents, dans l'une des multiples razzias de répression déployées par la dictature castriste. Orlando Zapata Tamayo est décédé en février 2010, mort causée par la grève de la faim avec laquelle il voulait combattre la tyrannie communiste de l'île. La noble action d'Orlando Zapata Tamayo a provoqué la compassion d'autres courageux dissidents luttant contre cette tyrannie castriste. L'un d'eux, Guillermo Fariñas, qui sera probablement déporté bientôt en Espagne, reste depuis quatre mois sans manger, non en prison comme aimerait le voir la dictature castriste, mais bien chez lui —empêchant que ce régime communiste l'accuse de trahison ou autre faut motif—, essayant ainsi obtenir la libération de plus de deux cents prisonniers incarcérés pour simplement s'OPPOSER à l'oppression bestiale des mafieux qui monopolisent le pouvoir à Cuba.
Les socialo-communistes espagnols, les grands supporteurs et financiers de la tyrannie castriste
Toutefois, pour les complices de cet État oppresseur, telle Elena Valenciano, responsable du secrétariat de Politique Internationale et Coopération du parti Socialiste espagnol (PSOE), l'exil dans les prochains jours de cinq prisonniers politiques cubains décrété par le régime communiste cubain démontre que le ministre espagnol des Affaires extérieures a eu raison concernant la politique de claudication du régime des Castro. L'argument cynique et manipulateur de cette parvenue néo-marxiste est le même que celui utilisé depuis des décennies par les tenants et complices de cette tyrannie. D'autant plus que Moratinos, ministre espagnol des Affaires extérieures, n'a pas obtenu son objectif depuis qu'il est responsable de ce ministère ; après six ans de gouvernance du PSOE –en raison du ‘'coup d'État'' perpétré avec l'attentat du 11 mars 2004—et ayant terminé la présidence européenne de l'Espagne (janvier-juin 2010) sans qu'il n'ait réussi à briser la position commune de l'UE face à la dictature régnant à Cuba.
En effet, cette "libération" de prisonniers cubains n'a donc pas été obtenue en appliquant la politique des socialo-communistes espagnols. Même si l'on croyait à ce mensonge qu'ils veulent nous faire avaler, cette ‘'libération'' est encore, une fois de plus, une propagande destinée à une opération cosmétique de la part d'un régime qui n'a aucune intention de changer la façon d'agir, tel qu'il le fait depuis 50 ans : quels motifs y a-t-il pour changer une politique qui a obtenu ce "succès" mafieux ?
Certes, au régime castriste cette ‘'libération'' des dissidents conduisant à l'exil lui convient sans doute très bien : il ne perd rien puisque la condamnation est maintenue sur ses dissidents en se limitant à changer la procédure de leur châtiment; en attendant cette déportation, en Espagne et en d'autres pays, l'image de ce régime pervers se vend comme s'il était disposé à changer. À un coût politique négligeable; la rentabilité dépendra de l'enthousiasme avec lequel se vend cette opération de propagande, que dans le Gouvernement et ses terminaux médiatiques sera d'une grande rentabilité pour cette tyrannie castriste.
En définitive, les dissidents qui seront sortis de prison dans les jours et mois prochains —si les frères Castro tiennent leur promesse— ne pourront pas continuer d'être ce qu'ils étaient : des Cubains qui vivent à Cuba et protestent contre leur gouvernement en se convertissant en exilés, ceux que la gauche la plus misérable et rampante qualifie de ‘'gusanos'' —des ‘'vers"—. Somme toute, une dictature communiste que défendent et appuient les leaders de la gauche internationaliste. C'est ainsi que Moratinos, ministre espagnol des Affaires extérieures, et ses complices considèrent cette déportation comme étant un succès. Alors, il fait peur penser ce que signifierait pour eux un échec.
Jean-Louis Pérez
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*. Pour plus d'information sur ledit exil, voir cette vidéo intitulée Elizardo Sánchez, disidente cubano, lamenta el destierro de sus compatriotas


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7 commentaires

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    16 juillet 2010

    Le mythe de la Santé et de l’Éducation à Cuba
    Moins de 20 euros par mois est le salaire d’un médecin à Cuba et la salubrité publique est au même niveau qu’en Afrique. Concernant l’Éducation, voici comment des professionnels cubains conversant ont la difficulté d’utiliser la syntaxe et le vocabulaire appropriés par rapport à leurs études universitaires. Le boulanger, M. Paneque, s’exprime mieux que le journaliste présent dans l’entrevue ci-dessous de Youtube, d’une durée de 43 minutes et émise le 15 juillet 2010 :

    Entrevista a los presos cubanos desterrados - 15/07/10

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    15 juillet 2010

    La réalité sociopolitique à Cuba vs la propagande néo-marxiste

    « Sans hygiène, sans soins médicaux, entourés de rats et de cafards: les dissidents cubains libérés des prisons castristes et fraîchement exilés en Espagne ont raconté jeudi (15-07-2010) leurs conditions de détention à Cuba. »(1)
    « La situation en matière d'hygiène et de santé dans les prisons cubaines n'est pas déplorable, elle est pire que déplorable", a expliqué Julio César Gálvez au cours d'une conférence de presse donnée par six ex-détenus arrivés ces jours-ci à Madrid. "Nous avons cohabité avec des rats, des cafards, des scorpions, et je vais parler clairement, avec la m... messieurs !, avec les excréments. »(1)
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    « D’ores et déjà nous savons que le Président Préval maintient de bonnes relations avec les pays émergents et que tout récemment encore, il s’est rendu à Cuba, pays qui coopère depuis des années dans les secteurs de la santé et de l’éducation. » Oscar Fortin(2)
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    1. Sous-titre de l’article cité ci-dessous et fragment transcrit de ladite conférence donnée aujourd’hui par les ex-prisonniers de la tyrannie castriste arrivés au pays des socialo-communistes qui ont fait de l’Espagne en 6 ans seulement de pouvoir démagogique --comme cette idéologie l’a démontré historiquement partout où elle a gouverné-- le deuxième pays de l’OCDE dont 40% de la population des jeunes de moins de 30 ans sont en chômage. Pour plus d’information sur ce régime pervers et criminel cubain, consulter : Les dissidents cubains libérés racontent le quotidien des prisons castristes
    2. Passage extrait de son article intitulé : Préval et Zelaya

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    14 juillet 2010

    Plus d’information sur la déportation castriste de Cubains qui luttent pour la LIBERTÉ, le PROGRÈS et la DIGNITÉ
    Par la pression des démocraties libérales, surtout les États-Unis et l’UE, sauf l’Espagne gouvernée par les socialo-communistes qui financent et appuient le régime castriste afin de préserver les intérêts des sociétés espagnoles dans le secteur touristique et financier à Cuba, les sept premiers dissidents cubains qui avaient été incarcérés par la tyrannie communiste arrêtant 75 dissidents de conscience lors du "Printemps Noir" de 2003, sont sortis de prison et arrivés hier à Madrid –comme je le prédisais dans mon article--. Parmi ces dissidents il y a des intellectuels très connus qui, en mars de la même année, ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 28 ans de prison pour avoir « attenté contre l'État » et de « miner les principes de la Révolution », entre autres accusations judiciaires.
    Dans une conférence de presse improvisée à son arrivée à l'aéroport de Madrid-Barajas, l'un des dissidents libérés, Julio César Gálvez, a lu un communiqué au nom des autres compagnons dans lequel ils affirment : « La liberté de ces premiers dissidents est la conséquence des protestations du compagnon décédé Orlando Zapata Tamayo, du journaliste indépendant Guillermo Fariñas, du groupe d’opposition les Femmes en Blanc* et de la diaspora Cubaine dans l'exil en faveur d'une ouverture de la liberté dans l'île … L'ouverture du processus de dialogue entre le régime castriste et l'Église catholique cubaine a permis sa sortie de la prison, rendue possible par la lutte et l'appui décidé de milliers de Cubains au nom de la liberté, la démocratie et la paix ».
    Pas un mot à l'attention des autorités espagnoles. Pourquoi une telle attitude ?
    JLP
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    *. Les Femmes en blanc (espagnol: Damas de Blanco) est un mouvement d'opposition à Cuba constitué à partir du «Printemps Noir » réunissant des épouses et membres des parents de dissidents emprisonnés par le gouvernement de Fidel Castro. Les femmes protestent contre ces emprisonnements en assistant à la messe chaque dimanche et portant des robes blanches, puis en marchant en silence dans les rues habillées de blanc. La couleur blanche est choisie pour symboliser la paix. Le mouvement a reçu le Prix Sakharov remis par le Parlement européen en 2005. Information extraite de Wikipedia.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2010

    J'ai pensé que vous seriez intéressés à prendre connaissance d'un article en deux parties sur la question des droits de l'homme à Cuba.Salim Lamrani, enseignant, chargé de cours aux universités Paris-Descartes et Paris-Est Marne-la-Vallée en est l'auteur. Son dernier ouvrage publié : Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais, Estrella (2009) donne le ton. Il est un des meilleurs analystes de la réalité cubaine, n'en déplaise à M. Perez.
    http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2819:cuba-et-la-rhetorique-des-droits-de-lhomme-12&catid=6:articles&Itemid=11
    https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=gmail&attid=0.1&thid=129c5832f9b37f05&mt=application/msword&url=https://mail.google.com/mail/?ui%3D2%26ik%3Dd3c8d5bf4b%26view%3Datt%26th%3D129c5832f9b37f05%26attid%3D0.1%26disp%3Dattd%26zw&sig=AHIEtbQENBHqlWZ1fLplbDhDS4cs1l8V7Q
    Je pense que ce genre d'articles est de nature à nous faire mieux comprendre la réalité cubaine.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2010

    Pour les lecteurs et lectrices qui se débrouillent en espagnol, je recommande cet autre article portant spécifiquement sur la libération de ces prisonniers condamnés pour avoir reçu de l'argent de gouvernements étrangers pour déstabiliser l'État cubain. Une analyse bien différente de celle de M.Perez dont l'argumentaire repose constamment sur les mêmes prémices idéologiques et non sur les faits.
    http://la-isla-desconocida.blogspot.com/2010/07/la-liberacion-de-presos-una-victoria.html

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2010

    Je laisse cette référence fort intéressante aux lecteurs et lectrices de M. Perez qui n'arrive toujours pas à répondre à mes questions sur le Honduras. La lecture complète de cette article mérite le détour. IL est également question de vérité.
    http://www.granma.cu/frances/cuba-f/13julio-28fidelmesa.html

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2010

    Curieuse ressemblance de dictatures déguisées :
    L’Espagne fait la magnanime en accueillant les « vers » anticastristes, mais coupe les vivres aux Catalans, un peuple qu’elle maintient de force sous son drapeau.
    Le Canada fait le jars en accueillant tous le G du monde, proposant de l’aide en Haïti, en Afrique pour la santé des femmes, sans se soucier d’émettre les chèques et suivant le modèle étatsunien, gonfle ses forces policières et militaires pour écraser toute opposition à ses visées antinationalistes. Des résistants sont emprisonnés sans autre raison que de s’exprimer en français à Toronto, des commettants tourmentés à l’étranger sont ignorés, des ruses progressent pour appauvrir, désinformer, minoriser, menacer les dissidents militant pour leur reconnaissance de Nation.
    Il ne semble pas y avoir d’arbitrage pour assurer l’équité de la différence, l’égalité des chances dans la lutte des peuples.