De la révolution tranquille à la révolution festive.

Tribune libre

Je suis un bébéboumeur; j’ai vécu la période d’effervescence de la révolution tranquille, celle de la nationalisation de l’électricité, de la réforme de l’éducation, de la montée du parti Québécois et de sa prise du pouvoir en 1976. Nous étions très fiers. Et heureux. Nous le sommes encore mais le travail n’était et n’est toujours pas terminé.
Il y a eu des obstacles. L’adversaire a su résister et il a voulu faire oublier la révolution tranquille, revenir en arrière. Il n’est toutefois pas aussi fort qu’on veut le faire croire. Et arrive la révolution festive. Nous ne l’attendions plus. C’est une belle surprise. Nous en sommes toutefois seulement au début. Il a fallu dix ans entre le moment de la fondation du PQ et sa prise du pouvoir. Dix ans de traversée du désert. Il a fallu qu’un parti politique majeur disparaisse (l’Union Nationale), il a fallu que des dizaines de milliers d’électeurs se fassent aux nouvelles idées et changent d’allégeance politique. Il a fallu que se crée un nouveau discours et qu’on apprenne à se projeter vers de nouveaux horizons. Et il y a eu la victoire, la loi 101 et les autres lois progressistes qui nous faisaient sortir du moyen-âge pour entrer dans la modernité.
Puis il y a eu les défaites référendaires et les autres, les trahisons aussi.
Enfin la lumière revient mais le combat sera long. Il faudra que les nouvelles idées qui seront pour partie le redéploiement des principes humanistes qui animaient déjà l'autre révolution; il faudra que ces idées s’incarnent dans un parti politique qui les endosse et les porte au-delà de la ligne des buts. Il faudra que des partis meurent et que d’autres naissent et s’affirment. Il faudra rédiger de nouvelles lois progressistes, il faudra apprendre à se projeter vers de nouveaux horizons, il faudra trouver les chemins pour y aller. Et se rendre.
Quoi dire encore?
La révolution tranquille est morte.
Vive la révolution festive!


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2012

    Il nous faut surtout une constitution rédigée PAR et POUR les citoyens.
    C'est cela qui est le plus important.
    Les gouvernements passent mais les constitutions demeurent.
    Une constitution c'est la loi des lois. C'est la loi première qui soumet toutes les lois à ses normes et qui visent à empêcher les abus à la fois de l'État et de l'Ordre marchand.
    Il nous faut une constitution citoyenne.
    Le reste c'est juste de la parlote.
    Pierre Cloutier