Des communications gouvernementales uniquement en français

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Les jeunes de la CAQ veulent resserer les pratiques linguistiques de l'État


Toutes les communications gouvernementales avec les citoyens doivent être faites uniquement en français, réclame l’aile jeunesse de la Coalition avenir Québec (CAQ).


La Commission de la relève de la CAQ (CRCAQ) a adopté samedi une proposition en ce sens lors de son congrès à Sherbrooke.


La CRCAQ ne permettrait que deux exceptions à l’exclusivité du français : offrir des services bilingues à la communauté historique anglophone, mais aussi, après amendement, des communications aux autochtones dans chacune de leur langue propre.


La relève caquiste a également adopté plusieurs autres propositions linguistiques. Elle s’est notamment prononcée en faveur de la mise sur pied d’un commissariat à la langue française, un organisme indépendant qui examinerait le travail de l’Office québécois de la langue française.


La CRCAQ a aussi voté pour la mise en place d’un plan pour valoriser le français dans les médias sociaux, ainsi que pour l’élaboration d’une plateforme numérique valorisant les produits culturels québécois.


En mêlée de presse samedi après-midi, le président sortant de la CRCAQ, Kevin Paquette, a dit qu’il avait bon espoir que le gouvernement Legault prête l’oreille aux propositions, mais n’a pas confirmé qu’il avait l’assurance qu’elles seraient mises en oeuvre.


Heures supplémentaires, boissons gazeuses


En outre, les jeunes caquistes ont adopté une proposition pour que les heures supplémentaires ne soient pas imposées dans certains domaines, comme pour les préposés aux bénéficiaires, pour résorber en partie la pénurie de main-d’oeuvre. La CRCAQ n’a pas chiffré le manque à gagner pour le Trésor.


Également, ils ont adopté une proposition pour interdire la vente des boissons gazeuses et énergétiques dans les milieux éducatifs.


Enfin, ils remettent en question le financement du système de santé, en faisant valoir qu’il représente maintenant 50 pour cent des dépenses de programme au Québec. L’aile jeunesse demande donc au gouvernement Legault de mettre sur pied un comité de travail sur la pérennité du financement du système de santé.


En mêlée de presse, le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, a assuré qu’il ne s’agissait pas de privatisation, mais par contre, des activités pourraient être confiées au privé tout en étant couvertes par l’assurance-maladie.


Peu de débats


Dans ce congrès, la majorité de la quarantaine de propositions a été expédiée sans débat par les membres de l’aile jeunesse, qui étaient environ 150 dans l’auditorium.


Sur la scène, le député caquiste à qui le premier ministre François Legault a confié la responsabilité des dossiers jeunesse, Samuel Poulin, surveillait les débats.


C’est inhabituel, puisque chez les formations analogues, comme la commission jeunesse du Parti libéral et le Comité national des jeunes du Parti québécois, les élus ne sont pas sur scène pour veiller au bon déroulement des débats.


Le thème du congrès était Horizons 2050, mais chose étrange, les propositions n’y faisaient nullement écho. Dans une proposition pour que le Québec s’affranchisse de la péréquation, un amendement proposait de fixer l’échéancier à 2050, mais il a été battu.









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