Réplique à l’éditorial d’André Pratte du 23 janvier 2013

Des mots vides de sens

Cherchez à évoluer et dévoluer

Tribune libre


André Pratte déplore qu’à la suite de leur second débat dimanche, les candidats à la direction du Parti Libéral du Québec n’aient pas réitéré avec plus de force la nécessité que la Constitution canadienne reconnaisse la « spécificité » du Québec (sic).
Monsieur Pratte, la spécificité n’est pas un statut mais un terme général dépourvu de sens précis, un terme chargé et surchargé de sous-entendus, et par conséquent de malentendus.
Une Constitution se rapporte à des statuts reconnus ou à reconnaître, non à des qualités, caractéristiques ou vertus spécifiques et dignes de la plus belle littérature.
Sauf qu’en matière d’État, de jeux d’intérêts, de rapports de forces et de pouvoirs, nous ne sommes pas en littérature.
En géopolitique et en stratégie d’État,dont les définitions sont concrètes et factuelles, un statut est l’état de ce qui est investi, lorsque l’investissement est reconnu ou apte à être reconnu au moins de facto. En cherchant à faire reconnaître sa « spécificité » plutôt qu’un véritable statut, le Québec s’enlise et débouche sur une impasse.
Un non- statut et deux statuts s’offrent au Québec actuel comme six autres provinces qui atteignent une stature qui dépasse le non statut de provinces d’empires inféodées à un État post-impérial, unitaire et arbitraire.
Les deux véritables statuts comprennent le statut de nation, ou société territoriale de fait et de droit, et le statut d’État, qui est toujours de droit comme de fait, à moins qu’il s’agisse d’un État arbitraire, qui existe toujours de jure en attendant d’être renversé mais non de fait (de facto), ce que l’État arbitraire, généralement impérial, cherche toujours à compenser par des expédients commodes tels l’armée, la police, les représentations extérieures et les symboles.

Le Québec est déjà reconnu nation, par le fait fondamental de 400 ans d’investissements dans l’exploration, le défrichement, le développement et la mise en valeur d’un territoire qui compte parmi les plus rudes de toute la terre.
De plus, depuis le mouvement de migration continuel des Anglos, des United Empire Loyalists et des Orangemen, qui ont quitté le Québec pour le sud de l’Ontario après la construction de canaux, d’infrastructures (le pont Victoria en 1860), et des chemins de fer, nous les Québécois avons acheté au gros prix tous leurs domaines et presque toutes leurs propriétés.

Notre conquête territoriale s’étant accomplie par osmose et par une succession d’achats légitimes de propriétés et de domaines jusqu’à faire du Québec notre foyer national, il est normal que NOUS soyons reconnus pour ce que nous sommes, une « nation ».
J’explique les conditions concrètes de cette conquête par Nous dans Géopolitique et avenir du Québec (Guérin 1994) mais pour des raisons que j’ignore, une vaste majorité de Québécois, y compris les indépendantistes et séparatistes, ne comprennent toujours pas le sens, la portée, la signification et la dynamique d’un statut territorial, de fait (de facto) et de droit (de jure).
Plutôt qu’à un débat statutaire fondé sur les principes universels de la stratégie d’État, une stratégie forcément d’envergure, les Québécois préfèrent les débats littéraires surchargés d’émotions stériles. Comme lorsqu’on va voir un film au cinéma et qu’on en ressort la tête vide.
Vous poursuivez dans la même veine en disant : « On aurait voulu qu’ils dressent une liste de revendications destinées au gouvernement fédéral », etc.
La première revendication du Québec est celle de la reconnaissance du statut de Nation avec une majuscule parce que non seulement nous avons conquis « de fait » et aussi « de droit » le territoire que nous revendiquons à juste titre comme notre foyer national, mais, ce qui est aussi important sur le plan statutaire, nous avons construit les assises de notre propre État. Si nous ne nous reconnaissons pas comme nation dotée des assises de son propre État, personne, absolument personne, ne le fera pour nous. Cette revendication réglée, le reste viendra ensuite.
Vous mentionnez que les candidats font fi de l’évolution du Canada, et notamment de celle du Québec, au cours des deux dernières décennies. Très bien, Monsieur Pratte. Soyez plus précis. Le pouvoir, tout pouvoir en fait, est complètement dans ses communications, toutes ses communications : géographiques, technologiques et intersubjectives.
De 1608 à 1760, des changements majeurs s’étaient produits puisque les colons de Nouvelle-France étaient parvenus à défricher et aménager un territoire impossible qui pouvait servir aux Anglais de tête de pont contre les Yankees avec qui ils étaient en guerre.
De 1760 à 1960, les chemins de fer, d’abord destinés à la logistique de guerre de l’armée britannique contre les Américains, ont facilité le développement de dix provinces d’empire dans l’espace continental canadien, avec le résultat qu’au moins six de ces provinces ont atteint la stature de véritables États, ce qu’Ottawa ne peut plus ignorer. Le Canada est au bord de l’implosion, sauf que les médias de masse se gardent bien d’en parler.
De 1960 à 2013, les communications et les technologies n’ont cessé de progresser à une vitesse fulgurante, que les gouvernements peinent à suivre. Le temps de la « dévolution » est arrivé, mais qui est assez ouvert et compétent pour s’y engager ?
Nous ne vivons plus à l’ère de la reine Victoria, monsieur Pratte. Elle a beau être décédée en 1901, il semble qu’au Canada, les nouvelles de sa mort soient restées prises dans les icebergs de l’Atlantique Nord.
Pour le moment, je passe sous silence les autres commentaires qui me viennent à l’esprit en lisant votre texte. Cherchez à évoluer et dévoluer, Monsieur Pratte.
René Marcel Sauvé, géographe, auteur de « Géopolitique et avenir du Québec », Guérin, Montréal,1994

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2013


    Monsieur Parent,

    Maître Cloutier est libre de ses pensées, ses paroles et ses actes.
    Madame Marois ne jouit d'aucune liberté dans la position, le contexte et la situation qu'elle vit comme première première ministre du Québec.
    La politique est l'art du possible. Compte tenu des circonstances, je trouve qu'elle se débrouille bien. Elle n'est pas en position de force et elle en est extrêmement consciente. Que le prochain chef du PLQ déclenche des élections générales et ce sera pour Madame Marois l'occasion de se hisser en position de force. Elle pourra alors se montrer
    plus déterminée.
    J'appprécie la situation à partir de ma propre histoire personnelle. Aux âmes bien nées, le succès n'attend pas le nombre des années, dit le dicton littéraire je ne sais pas de quoi. Je ne suis pas une âme bien née. Je suis né dans le Saint Henri immortalisé par Gabrielle Roy. Nous vivions en famille souche mais nous vivions bien, proche du marché Atwater oû on trouvait de vrais produits de luxe à prix modique, dont de l'anguille vivante tous les vendredis.
    Mais nous ne pouvions ignorer la misère noire qui nous entourait. Depuis cette expérience, je n'ai cessé de croire que la famille souche offre la meileure garantie d'une vie satisfaisante et complète, peu importe le milieu.
    De l'élémentaire jusqu'à l'université, mon parcours scolaire a été une série d'échecs. Je n'ai commencé à me dégourdir que passé 60 ans. J'ai écrit mon premier livre à 65 ans. Il m'a fallu attendre le nombre des années et je le comprend facilement pour le Québec.
    Rappelons-nous que nous venons de loin. En 400 ans seulement, nous sommes partis de colonie impossible vers la nation impossible et maintenant nous déambulons vers l'État impossible.Nous ne pouvons qu'exploiter en douce les progrès que la géographie et l'histoire nous ont accordés et nous accordent toujours.
    Salutations cordiales
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2013

    M. Sauvé,
    Comme le disait quelqu'un dans un commentaire, magistral! Le premier problème auquel vous faites référence, est l'ignorance, l'ignorance crasse alimentée par les médias vendus et dont Pratte (j'hésite à dire monsieur) est le tonitruant héraut digne de bandes dessinées de second ordre.
    La population du Québec a élu, de justesse, Pauline Marois, dont vous nous aviez vanté les mérites. On peut se défendre sur la position minoritaire de son gouvernement sauf que, jusqu'à maintenant, sa gouverne, faite de valses hésitation et de reculs déplorables, n'est pas très inspirante. Fidèle à ses manières d'avant les élections, tout, dans ses politiques est vague, imprécis, rien de courageux. ''Flottons sur la crête des vagues" semble être son mode de pensée et d'action. Déprimant. Il est inquiétant de lire dans nos médias que les industries pétrolières préfèrent communiquer avec Pauline Marois qu'avec John James Charest. Avons-nous avancé ou reculé?
    Notre père fouettard national, Me. Pierre Cloutier, (bravo!) tente depuis assez longtemps de provoquer la fin du sommeil de la population, de l'endormissement du désir d'apprendre sur ce qui nous concerne en premier lieu, notre politique, mais ses efforts ainsi que les vôtres M. Sauvé, sur un autre régistre, se heurtent à un roc d'ignorance aussi immuable que celui de Gibraltar.
    Quand sortirons-nous de l'ineptocratie qui nous paralyse? Dieu le sait et le Diable s'en doute comme nous le disions. Comme me communiquait un jour Pierre Cloutier, il faut planter les graines une à une, ne pas désespérer, être très patient.
    Ivan Parent

  • Robert Bertrand Répondre

    25 janvier 2013

    Un premier ministre travaille dans la réalité de tous les jours. On s'attend à des gestes concrets dans l'immédiat.

    On attend d'un premier ministre des orientations qui se concrétisent dans des projets de lois à présenter à l'Assemblée nationale ou on factualise des décrets qui viennent établir des faits qui portent des fruits immédiats ou dans un avenir rapproché.

    L'éducation, la formation, l'instruction sont des éléments qui se réalisent, comme on le sait bien, sur une longue durée. C'est le devoir des enseignants que d'enseigner. «Reculer les frontières de l'ignorance», n'est-ce pas un devoir de tous les jours pour nous tous.

    Si le Québec doit se fonder sur la constitution qu'il doit se donner, c'est qu'il y a un manque fondamental depuis trop longtemps. Le premier acte de notre existence, s'il consiste à l'établir par une constitution, il nous faudrait donc plancher, ici et maintenant, sur la réalisation de cette constitution.

    Vous nous parlez, Monsieur Sauvé, d'une «doctrine» qui serait le préambule d'une constitution.

    Cette doctrine serait représentée par les «treize principes fondamentaux de toute stratégie d'État» dont le premier principe est celui de «l'appréciation rigoureuse du contexte et de la situation»

    ( http://quebecunpays.net/Cours-sur-la-strategie-sur-la-formation-Rene-Marcel-Sauve-Qc-un-Pays.html )
    Allons à l'essentiel. Deux États existent actuellement. Les Québécois se voient dans UN ÉTAT qui est le sien, celui du Québec.
    N'est-ce pas là un constat du premier principe de la stratégie d'État? (l'appréciation rigoureuse du contexte et de la situation).
    Que les Élus du Québec parlent de leur ÉTAT et que ces ÉLUS assument les responsabilités de l'État qui est le nôtre et qui est leur responsabilité en tant qu'ÉLUS en l'Assemblée nationale du Québec.
    Plus ils assumeront ce concept d'État national du Québec, plus les autres lois, les autres privilèges se verront dissoudre dans une nouvelle réalité qui est la nôtre.
    C'est dans l'action que l'on voit la grandeur de l'être qui assume SES responsabilités.
    Bref, que la Première Ministre assume l'État du Québec et prenne, avec l'ensemble des représentants de son Cabinet, tout l'exerce des pouvoirs de notre État national.
    En tant que Première Ministre du Québec, n'est-ce pas ce qui est à faire ?
    Comme PREMIER MINISTRE, je connais les principes et les exigences de ces principes et je les assume. Ce n'est pas à moi de les enseigner. JE LES ASSUME.
    C'est dans l'action de mes responsabilités de PREMIER MINISTRE que les citoyennes et citoyens apprendront les détails, les fondements, les réalités des treize principes.
    La question posée par Me Cloutier, dans son intervention ci-haut est la suivante:
    «Si vous étiez premier ministre du Québec, ici et maintenant vous feriez quoi ?»
    Restons-en à l'essentiel.
    Comme PREMIER MINISTRE, comment agissons-nous? Que faisons-nous?
    Monsieur Sauvé, depuis des années, vous les avez enseigné ces principes. Ils ont été assimilés. On les assume maintenant. Merci à vous.
    Voilà. C'est dit.
    Robert Bertrand

  • Archives de Vigile Répondre

    25 janvier 2013


    Comme premier ministre, la première tâche à accomplir consiste à combattre l'ignorance.

    Nous devons partir du fait fondamental que notre population est conditionnée par la puissance de l'image, à ce point qu'un raisonenment concret, factuel et fondé sur des principes universaux, comme lorqu'il s'agit de statuer sur nous-même est presqu'impossible, même et surtout parmi les classes moyennement instruites dont André Pratte nous fournit un exemple.
    Bien entendu, nous devons partir d'une Constitution, comme le suggère fortement Me Cloutier. Je ne suis ni avocat ni juriste. Je suis géographe et habitué à enseigner, chercher et écrire pour mes classes et à partir de cette longue expérience, je suggère que nous commencions par le développement d'une doctrine qui servira de préambule à notre Constitution.
    Cette doctrine commence avec des définitions rigoureuses de ce qu'est la nation,société. territoriale, la Nation, société territoriale dotée des assisses de son propre État, et l'État proprement dit, société architectonique et ontologique, conscience collective agissante et responsable de ses actes.
    La doctrine comprend entre autres une définition et explication détaillée des treize principes fondamentaux de toute stratégie d'envergure, ou stratégie d'État
    Qu'on se mette en tête que toute stratégie, qui signifie agir d'envergure, est RELATIONNELLE, non pas rationnelle au sens discursif du terme. Ce qui veut dire RELATIONNELE ET EXISTENTIELLE, EN CE SENS QUE L'EXISTENCE EST RELATION EN ACTE ET EN PUISSANCE.
    Lorsque nous aurons réussi a faire entrer ces notions de base dans les têtes et à repousser la force de l'image qui conditionne une majorité. de gens comme les chiens de Pavlov
    nous aurons franchi un grand pas en avant.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    25 janvier 2013

    M. Cloutier si j'étais Premier ministre du Québec un jour,
    Le premier geste serait de dire à la population, je ne sais pas tout, je ne peut pas faire tout et personne ne peut faire ou donner tout en conséquence votre première responsabilité serait de vous demander sans tricher : Qu'est-ce la Souveraineté ?
    La Souveraineté c'est la découverte et la possession de penser et que nous avons le droit de penser !
    Et pour conclure personne ne peut empêcher une ou des personnes de penser. Coût donc serions-nous venu au monde que pour rester des insignifiants comme Martin Dumont ?
    rg.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    25 janvier 2013

    L'enjeur c'est l'État.
    M. Sauvé, vous dites : "... sur le plan statutaire, nous avons construit les assises de notre propre État". J'ajoute, sur les assises duquel reposent nos chances d'exister dans la perenité comme nation francaise en Amérique. L'État est donc l'enjeu ; et il importe de comprendre que cet enjeu est existentiel.
    " Nation : un peuple en possession d'un État" (Karl Deutsch)
    Notre problème tient au fait que notre État a été annexé (1760) et réduit dans ses capacités d'agir à celui d'un demi-État. Il ne s'agit donc pas de sortir le Québec du Canada mais, bien de sortir le Canada du Québec (par "osmose" ou autrement)
    " L'action de l'État est une conquête sans cesse renouvelée de sa compétence sur son territoire." ( Charles Chaumont)
    M. Pierre Cloutier vous demande, que feriez vous si vous étiez premier ministre.
    La réponse est dans votre texte : revenir à l'État national qui est le vecteur de la souveraineté. Et agir avec ce levier d'envergure pour bâtir le rapport de force favorable, qui seul garanti le changement de statut d'un État.
    La Révolution tranquille se résume à ceci " l'État devenait ce qu'il faisait" (G. Bergeron). Et, "L'État était notre seul levier" ; "C'était le meilleur d'entre nous". (R. Lévesques). C'est à partir de cette monté en puissance que l'État s'est dressé contre l'État fédéral. Mais le rapport de force n'était pas encore favorable pour obtenir un changement de statut.
    Plutôt que de pousuivre la consolidation de notre État, on a plutôt parti en quête d'un pays imaginaire. Ce faisant on a lâcher la proie pour l'ombre.D'autant plus que le fédéral se refusait de jouer le jeu démocratique et reconnaitre une victoire du OUI. Un jeux de dupe : face on perdait, pile on ne gaganait pas. S'en suit un long déclin du Québec, auquel il urge de mettre un terme.
    Et le contexte historique nous présente une occasion de renverser cette dynamqiue politique.
    La fédération canadienne est entré dans un processus irréversible de dislocation (*) au moment où l'Alberta a pris le contrôle du gouvernement central, pour le mettre au service de ses intérêts. Or cet État pétrolier a besoin de Québec pour faire avancer ses intérêts énergétiques. D'où la perspective d'un dialogue : Alberta-Québec.
    Les termes de cette négociation entre les deux États sont connus : le gouvernement central est exclu de la table de négociation ("Désormais c'est entre nous et l'Alberta" : Mme Marois). L'objectif aussi est connu. l'Alberta veut mettre fin à la péréquation et en contre partie est prêt à un transfert de juridictions et de point d'impôts ou et de taxation vers le Québec. Le tout s'en ouvrir la Constitution de 1982 (désuete de facto).
    Dans ce contexte, à condition de bien jouer ses cartes, le Québec a l'occasion de faire un gain politique majeur, renverser la dynamqiue et faire un gain de potentialité déterminant pour la suite des choises. Le " désormais" de Mme Marois pourrait avoir autant de porter que le "déormais" qui a enclenché la Révolution tranquille.
    JCPomerleau
    (*) Un dislocation survient, quand un État membre de la fédération fait primer ses intérêts au détriment de l'unité de l'ensemble; et que le rapport de force lui est favorable. Ce fut le cas quand l'Alberta et la Saskatchewan ont fait une menace de séparation lors de l'élection de 2008 ; et qu'aucun parti fédéral n'a lever le gang !

  • Marcel Haché Répondre

    24 janvier 2013

    Magistral,M.Sauvé.
    Tout ce qui reste aux fédéralistes du Québec, c'est de s'agenouiller.Et ils s'agenouillent.Pratte le premier.

  • Serge Jean Répondre

    24 janvier 2013

    Le Québec c'est ma nation et mon pays; j'imprime ma nation et mon pays sur un billet de ma nation et mon pays.
    On achète rien dans la misère; comme les indiens.
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    24 janvier 2013

    Monsieur Sauvé,
    Assez tergiversé. Si vous étiez premier ministre du Québec, ici et maintenant vous feriez quoi?
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    24 janvier 2013


    Le Canada est un continent distinct en Amérique du Nord et un État post-impérial. Les provices existaient de fait
    avant la création artificielle et arbitraire d'Ottawa. C'est à nous de faire valoir que, de province d'Empîre, nous avons progressé de fait (de facto) vers les statuts de nation et d'État en voie de reconnaissance de jure.
    Ce qu'il nous reste à faire: nous faire reconnaître de jure comme de facto. La preuve est dans nos investissements
    dans ce territoire devenu notre foyer national, investissements dont aucun Autochtone ne peut se réclamer. n'ayant pas investi ce que nous avons investi, y compris les achats succesifs de propriétés, domaines et terroirs.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    24 janvier 2013

    Monsieur Sauvé
    J'ai bien apprécié vous lire. Je ne comprends pas pourquoi le PQ qui se dit souverainiste (hic!) ne réclame pas une reconnaissance internationale du Québec comme nation ou pays et pourquoi il ne crée pas une constitution strictement québécoise; qu'est-ce qui l'en empêche? Que faisons-nous encore dans ce pays qui décide pratiquement tout pour nous avec l'argent de nos impôts en plus? Il est vrai que la dépendance, c'est confortable puisque nous ne décidons rien par nous-mêmes ce qui n'est pas très responsabilisant et valorisant.
    Mais, c'est comme pour l'évolution d'un individu, à un moment donné, il faut quitter la maison familiale et se prendre en main. Ce n'est pas le commentaire du siècle mais il est bon parfois de se rappeler des vérités incontournables de la vie. Il en va de même de la vie d'un peuple comme au niveau de la vie d'un individu.
    André Gignac 24/1/12