Difficile dans les circonstances de se souhaiter une bonne et heureuse année!

Tribune libre

Nous sommes rendus à une époque où chaque nouvelle année est quelque chose de déprimant. Depuis trente ans, année après année, on ne voit qu'une seule tendance: la population s'appauvrit sans qu'il y ait renversement de cette tendance en vue.
On en entend parler continuellement. La fréquentation des banques alimentaires, comptoirs vestimentaires et soupes populaires est en augmentation. C'est ce que nous disent ceux qui s'occupent de ces services.
L'aspect peut-être le plus déprimant dans tout ça, et qui nous garantit une année de misère renouvelée en 2013, c'est l'attitude de bien des gens vis-à-vis ceux qui ont recours à ces services et même envers ceux qui les gèrent.
Il faut dire que dans un monde de compétition, les "winners" ou "méritants" ne sont pas toujours tendres avec les "loosers", les autres "méritants" qui méritent la vie de misère qu'ils connaissent.
Au niveau international, une autre chose déprimante est la façon dont est dirigée le pays le plus puissant de la planète, les États-Unis. Bien des méthodes utilisées par ce gouvernement ressemblent à celles utilisées par le crime organisé.
Les citoyens américains eux-mêmes sont continuellement victimes d'un chantage à la protection, en particulier depuis les tristes événements du 11 septembre 2001. L'utilisation par les États-Unis de ces événements, autant au niveau extérieur qu'intérieur, ne fait rien pour diminuer les soupçons sur une complicité intérieure lors de ces attentats, ce que croient d'ailleurs de réputés architectes et ingénieurs qui ont étudié ces attentats.
Lorsque se produisent de tristes événements comme ceux du Connecticut récemment, le gouvernement américain en profite pour accentuer son chantage à la protection.
Et pendant ce temps au Canada, nous n'avons jamais eu un gouvernement autant à la remorque des États-Unis. Si Trudeau n'était pas parfait en tout, il faut reconnaître qu'il était capable de mener une politique indépendante par rapport aux États-Unis. Mais cette époque semble bel et bien révolue.
Et on a vu l'empressement du gouvernement de madame Marois d'aller signifier la fidélité du Québec aux dictats du gratin capitaliste de la finance et des affaires des États-Unis, garantissant que le Québec continuera sans fléchir dans le modèle américain du chacun pour soi et du "au plus fort la poche".
Ceux qui comme moi militent pour l'implantation d'un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel afin que tous sans exception puissent vivre décemment et heureux, auront compris le message.
Difficile dans tout ça de se souhaiter une heureuse année 2013.


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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 décembre 2012

    "Les pauv', chantait Plume, y'ont jamais d'argent, les pauv' sont toujours malades..."
    Ce qui les tenait tranquilles, c'était l'opium du peuple, la religion, comme en Amérique latine :-)... Mais là, perdu leur religion, leur drogue... ils se sentent mal...
    Mais courage, les églises baptistes florrissent, accommodement oblige. Le peuple les trouve plus conviviales, comme les Témoins de Jéhovah...
    Les gouvernants sont rassurés: plus besoin de revenu de citoyenneté universelle...

  • Archives de Vigile Répondre

    24 décembre 2012

    @ O,
    Si vous ne trouvez pas déprimant de savoir que depuis 25 ans au Québec, c'est dans les classes les plus défavorisées qu'il y a eu le plus de solitude et le moins d'enfants, je ne sais pas ce qu'il vous faut pour être déprimé.
    Ce sont des vies carrément brisées. Et nos décideurs ne font rien, à part inventer des façons de conserver pouvoir et argent au détriment du reste de la population.
    Ce qui me rendrait espoir, c'est l'instauration du revenu de citoyenneté universel pour faire en sorte que tous puissent vivre décemment et heureux au Québec.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 décembre 2012

    Allons monsieur, ne soyez pas déprimé, la Parole qui guida les Français vers cette terre nourricière ne dit-elle pas: "Voyez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent... voyez le lys des champs, ne sème ni... et pourtant il est mieux vêtu que le Roi...
    L'opium du peuple disparu, vous l'avez dit: le chacun pour soi mène à la loi des armes! Ici même, un crackpot tire la Première Ministre, aux vus et aux sus de tous, et pourtant, on délibère, on tergiverse, on remet le procès parce que Monsieur ne veut parler à une médecin de langue française! Notre démocratie, notre Justice aveugle, c'est donc celle de tendre la joue gauche, de libérer Barabbas!
    Même la fin du monde a raté!