De passage à Rimouski le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe a tenu lundi un discours à saveur référendaire faisant l'apologie de l'indépendance du Québec, en vue de l'élection fédérale du 19 octobre. L'intention étant de gommer le vote souverainiste en vue de l'élection du 19 octobre.

Flanqué de cinq députés du Parti québécois et de la candidate du Bloc québécois dans Rimouski Johanne Carignan, Gilles Duceppe, a évoqué ce que deviendra, selon lui, le «Québec maritime» au lendemain de l'indépendance.

«Les services de la garde côtière seront en français tout le temps; il y aura des bases de la garde côtière à Rimouski, Gaspé et une antenne aux Îles-de-la-Madeleine. Ces bases ajouteront à l'économie locale avec des emplois bien payés. Les navires dont nous avons besoin seront construits et entretenus dans nos chantier maritimes», a laissé entrevoir le chef du Bloc.

Gilles Duceppe et son équipe travaillent à rassembler le vote souverainiste qui, sur la scène politique québécoise, est divisé en trois partis: le PQ, Québec solidaire et Option nationale. Suivant les sondages, cette stratégie pourrait lui procurer entre 35% et 40% du vote québécois, l'équivalant de la ferveur souverainiste. De quoi rêver d'une députation d'une cinquantaine de sièges, comme aux beaux jours où le Bloc formait l'opposition officielle à Ottawa.

«Les fédéralistes votent fédéralistes (...) Nous sommes souverainistes, nous voulons que le Québec devienne un pays. On pense qu'un vote stratégique, c'est que les souverainistes s'unissent, d'abord avec le Parti québécois (...) mais égaglement avec beaucoup de gens d'Option nationale, un candidat à Rivière-du-Loup, Louis Gagnon qui est de Québec solidaire, il y a des membres de Québec solidaire sur mon exécutif local dans Laurier-Saint-Marie. Il y a une convergence des souverainistes.»

Devant quelque 250 militants rassemblés en soirée dans un bar du centre-ville de Rimouski, Gilles Duceppe a convié les électeurs au «vote stratégique,» invitant les souverainistes de tous horizons à voter pour le Bloc. «Le vote stratégique c'est d'accorder notre confiance à des hommes et des femmes qui partagent nos idéaux. Si on veut un pays, on appuie ceux qui veulent un pays», a-t-il dit.

M. Duceppe dit s'inspirer du Scottish national Party, qui a envoyé une forte majorité de députés écossais au Parlement de Westminster à Londres, quelques mois après la défaire référendaire sur l'indépendance de l'Écosse en septembre 2014. «Ils ont appris la leçon eux. Ils avaient donné leur appui au Labor pendant des décennies. Quand est arrivé le référendum, il les ont vu s'unir aux Conservateurs contre eux.»