Dur dur de gouverner

Tribune libre

6 décembre 2012
Dur dur de gouverner
Plus de trois mois après l’élection d’un gouvernement minoritaire du Parti Québécois (PQ) la première ministre du Québec Pauline Marois s’apperçoit qu’il est difficile de gouverner minoritairement et de passer de la parole aux actes.
En effet pour ma part, c’est la première fois que je vois un gouvernement provincial et son premier ministre s’attirer autant la foudre et les critiques négatives de plusieurs médias et de certains animateurs radios. Il va de soi qu’après une attente de 10 ans dans l’opposition les objectifs et les priorités étaient très grandes pour le PQ.
En plus l’élection d’une première ministre et d’un gouvernement souverainiste n’aident en rien pour obtenir la faveur de l’opposition officielle qui tire sur tout ce qui bouge. Est-ce que le PQ est allé trop vite et a voulu prendre les bouchées trop grosses dans ses annonces? Est-ce que le fait d'avoir pour la première fois une femme comme première ministre active davantage les hormones?
Par contre il est certain que l’inertie n’aurait pas plu et aurait également suscité des commentaires négatifs des mêmes intervenants qui n’ont que de la critiques à faire.
Il faudrait que les partis d’opposition arrêtent de jouer à l’hypocrite en s’absentant des votes et défasse le gouvernement afin d’avoir un gouvernement majoritaire et d’arrêter de chiquer la guenille.

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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 décembre 2012

    @Yves Rancourt
    Tout d'abord, vous n'avez pas besoin d'être membre du PQ pour voter en faveur du PQ et ainsi être un péquiste. Ensuite, le PQ n'avait rien à perdre à instaurer Pharma Québec, il ne l'a pas fait par principe de droite, car le ministre a même considéré le projet comme étant "trop radical". Ensuite, le projet pharma Québec n'est qu'une politique parmi tant d'autre pour aller chercher des nouveaux revenus et présentement le PQ semble allergique à augmenter les revenus de l'État et cela c'est une attitude typiquement néo-libéral. Il ne pense qu'à réduire l'ÉTAT et c'est exactement ce qu'il est en train de faire, il coupe partout. La décote n'est qu'un foutu prétexte de plus qui d'ailleurs est aussi un prétexte que les fédéralistes avancent contre l'indépendance du Québec. Le PQ est présentement soumis au banque et il ne fait absolument rien pour s'en libérer.
    C'est plutôt votre partisanerie qui vous aveugle, car le PQ est irrémédiablement à droite comme la CAQ et le PLQ. Si on compare l'histoire du PQ à celui du PLQ, il est même plus à droite sur le plan social et économique.

  • Yves Rancourt Répondre

    7 décembre 2012

    @ Le chevalier du Lys
    Monsieur,
    Faisons preuve d'un peu de réalisme si vous le voulez bien. Vous auriez suggéré de combler le trou de 1,6 milliards de $ en instaurant Pharma-Québec, une idée à laquelle je suis d'ailleurs sympathique. Pour ce faire, il faut faire adopter une loi à l'Assemblée nationale, chose qui est impossible à court terme avec une opposition qui s'oppose à presque tout. Le gouvernement a choisi plutôt d'abolir la règle du 15 ans de protection comme le suggérait l'IREC; c'est un premier pas. Même si la loi créant Pharma-Québec avait été adopté rapidement, ça aurait pris des mois à tout mettre en place et il aurait fallu éponger le 1,6 milliards quand même sur le budget actuel, ce que le gouvernement n'avait pas le choix de faire pour éviter la décote. Pas si facile de gouverner comme le dit monsieur Boily.
    Je vois néanmoins que votre idée est faite et que vous considérez que le PQ est l'"ennemi à abattre". J'espère que vous n'êtes pas aveuglé par la partisanerie sinon il n'y a plus de discussions possibles. J'essaie de mon côté de voir les choses le plus objectivement possible. Soit dit en passant, je n'ai jamais été membre du PQ et suis capable de prendre mes distances, croyez-moi.
    Mes salutations respectueuses.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 décembre 2012

    @Yves Rancourt
    Le problème c'est que le PQ agit justement comme s'il était en fin de mandat. Le PQ aurait très bien été capable de boucher ce trou de 1.6 milliard de $ et cela qu'en instaurant simplement Pharma Québec et il n'aurait pas eu besoin de faire une seule coupure. Il ne l'a pas fait par principe idéologique car le problème actuel du PQ c'est qu'il est en train de démontrer qu'il n'est plus un parti social démocrate, ni même un parti du centre, mais un vulgaire parti de droite pour lequel Harper lui-même en serait jaloux et là je n'exagère même plus. On voit très bien que l'influence néfaste de Lucien Bouchard plane encore sur ce parti politique et plus que jamais. Le PQ adopte exactement la même attitude idéologique qu'à l'époque du déficit zéro de la fin des années 90.
    Pour ce qui est du pays, j'ai la conviction profonde que le PQ en est devenu le principale obstacle et aussi longtemps que vous allez soutenir ce parti, le pays ne viendra jamais car oui, le PQ est désormais devenu un ennemi à abattre, même plus que le PLQ, car l'élimination du PLQ ne serait que remplacer par la CAQ et une CAQ plus forte. C'est triste, mais c'est devenu la réalité.
    On est revenu à la case de départ avant la première élection du PQ, mais la seule différence c'est que le PQ représente désormais le camp adverse.

  • Yves Rancourt Répondre

    6 décembre 2012

    @ Monsieur Pierre Tremblay,
    Je respecte votre point de vue, croyez-moi, mais je ne vois pas les choses de la même façon. Le PQ a hérité avec son élection d'un État en très mauvaise posture: des finances publiques précaires( trou de 1,6 milliards de $, dette incontrôlée), des problèmes criants à tous les niveaux(recul de notre langue nationale, corruption endémique, crise étudiante et sous-financement universitaire, spoliation de nos ressources naturelles, problèmes non réglés en santé, en environnement et quoi encore. Pour tout faire ça, nous, les sages électeurs que nous sommes, avons donné à ce gouvernement un lance-pierre pour affronter une armée équipée de bazookas, bien supportée par une puissante oligarchie et des médias qui veulent détruire ce parti en même temps que notre rêve de pays.
    On ne semble pas réaliser que les défis de ce gouvernement-là sont énormes et auraient nécessité au moins un plein mandat de 4 ans, et ce avec une majorité en chambre. Mais, trois mois à peine après son élection, nous les bons Québécois souverainistes, on lui rentre dedans comme s'il était en fin de mandat et l'ennemi à abattre, en reprenant le plus souvent à notre compte les arguments que nous suggèrent les médias hostiles à notre cause. Pourrions-nous, sur ce site surtout, exercer un peu notre sens critique face à cette presse hostile qui ne cherche qu'à réduire à néant tout ce qui nous reste de dignité nationale?
    Mes salutations à vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 décembre 2012

    Monsieur Rancourt,

    Je regrette mais il est évident que le Pq recule sur ses annonces et cela sent l'improvisation. C'est inacceptable pour un gouvernement qui devrait être prêt à diriger depuis 10 ans.
    Moi je sens de la panique à chaque fois que l'opposition l'attaque. Je ne crois pas que c'est bon pour son équipe de voir le chef reculer à chaque fois. Elle veut que le lac reste miroir mais on ne peut empêcher lorsqu'on dirige de faire des vagues.
    Elle me déçoit au niveau du fédéral qui est très impopulaire au Québec. Elle devrait tirer à boulets rouges et pourtant je n'entends rien. Elle manque la balle.
    Elle aurait dû écouter les discours de DeGaule , Bourgault ou même Bouchard avant qu'il ne vire capot. On ne sent pas de volonté politique d'amener les Québécois vers quelquechose.
    Il faut montrer aux Québécois qu'ils peuvent s'enrichir sans être obligé de se prostituer. Il faut essayer d'ouvrir de nouveaux marchés avec les pays europééens: La France avec laquelle elle devrait pouvoir compter sur une oreille attentive et sur les autres qui ne sont pas bornés à l'anglais. Les pays asiatiques également.
    C'est l'économie qui doit être au centre de la démarche souverainiste avec comme élément la diversification de notre économie dans d'autres pays:l'amérique du sud, etc...La francophonie aussi. Il faut donner un élan.
    Si les Québécois ont confiance qu'ils peuvent réussir dans d'autres marchés, ils prendront conscience de leur apport dans le monde entier.

  • Yves Rancourt Répondre

    6 décembre 2012

    Monsieur Boily,
    Vous avez tout à fait raison, c'est très difficile de gouverner quand on est minoritaire, surtout quand on a sur le dos l'oligarchie fédéraliste et tous les médias hostiles à notre cause.
    Mais, moi, ce qui me fait le plus mal dans ce temps-ci et me tue à p'tit feu, c'est de voir des vigiliens(je ne parle pas de vous, croyez-moi) reprendre à leur compte et nous répéter les propos souvent tordus des Marrissal et autres journalistes de cette presse hostile, qui travaillent chaque jour avec acharnement pour tuer tout espoir que le Québec devienne un jour un pays indépendant. Il y en a qui ne prennent aucun recul, ne se posent aucune question sur les intentions qui se cachent derrière les pseudo-arguments de ces journalistes, ils achètent tout et nous reservent à leur façon cette soupe immonde pour mal faire paraître le seul gouvernement qui peut pour l'instant tenir tête à cette oligarchie. Il y a de quoi à en brailler. Excusez-la.
    Mes salutations respectueuses à vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 décembre 2012

    Pauline «Je recule» Marois et le PQ gouvernent-ils? J'ai bien plutôt l'impression que ce sont les libéraux et les caqueteux qui mènent. Ça devient franchement gênant et risible. Si madame Marois est incapable de gouverner, qu'elle mette un terme à la présente législature et qu'elle déclenche des élections. S'il faut avoir un gouvernement minoritaire, autant voter alors pour Option nationale, n'est-ce pas? Chose certaine, si J-M Aussant ne forme pas un gouvernement, il sera au moins minoritaire... à moins que nous soyons des milliers (des millions?) à faire comme j'ai l'intention de faire.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 décembre 2012

    La situation minoritaire du PQ a le dos très large. Saviez-vous que très peu de gouvernements minoritaire sur la planète qui ont été renversé dans les trois premiers mois ?
    C'est même un phénomène presque inexistant surtout lorsque la principale opposition n'a pas encore élu de chef, soit le PLQ. Généralement lorsqu'un gouvernement est renversé dans les 3 premiers mois, c'est par la force armé et non par un simple vote de confiance.
    Le PQ nous prennent pour des valises.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 décembre 2012

    Vincent Marissal fait un constat auquel les péquistes doivent faire face et cesser de mettre la faute sur le gouvernement minoritaire:
    "Sur le front budgétaire, le point marquant de cette première session du nouveau gouvernement est sans aucun doute le maintien, malgré la promesse contraire, de la taxe santé. Elle a été remodelée, elle est devenue progressive, mais le fait est que l'immense majorité des contribuables ne verront aucun changement et continueront de verser 200$ par année en «contribution santé»."
    et
    "La plus mauvaise décision? Accorder un contrat à vie au nouveau délégué du Québec à New York, l'ancien ministre et ancien chef du PQ André Boisclair. Cette affaire va coller au fond de la poêle péquiste et reviendra hanter Mme Marois aux prochaines élections. Faire le ménage, ramener l'intégrité, c'est aussi éviter de répéter les vieilles gamiques, notamment les nominations politiques et les planques dorées aux tinamis. Le bonnet d'âne de cette première session revient à un des élèves les plus brillants de la classe, Jean-François Lisée, qui a laissé passer une telle nomination assortie de ces conditions indécentes."
    http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal/201212/06/01-4601270-le-gouvernement-marois-100-jours-plus-tard.php
    Ce qui est décrit plus haut n'a rien à voir avec le fait que le PQ soit minoritaire, absolument rien à voir.