La pénurie de nouveaux enseignants, particulièrement dans la grande région de Montréal, alliée au fait que 25 % des nouveaux enseignants quittent la profession dans les cinq premières années sur le marché du travail, entrainent une réflexion en profondeur sur les conditions de travail des enseignants alors que s’amorce une nouvelle ronde de négociations dans le secteur public.
Parmi les pistes de solutions proposées dans un document de travail du ministère de l’Éducation pour contrer le décrochage des jeunes enseignants, Québec songe à revoir l’attribution de contrats par ancienneté dans le réseau scolaire afin d’éviter que les nouveaux arrivés se retrouvent avec les groupes d’élèves les plus difficiles.
Une hypothèse bien accueillie de la part des associations qui représentent les directions d’école. Par contre, les syndicats des enseignants s’objectent en rappelant, entre autres, que les règles d’ancienneté ont été mises en place pour éviter que des décisions arbitraires ne surviennent lors de processus d’embauche ou d’affectation.
À mon sens, le débat est porteur d’une saine réflexion. Toutefois, la coutume veut que les tâches attribuées aux enseignants le soient par ordre d’ancienneté, laquelle ancienneté fait partie de la plupart des conventions collectives. Par ailleurs, ce sont les directions d’écoles qui sont responsables de former les groupes d’élèves et d’attribuer les tâches des enseignants, et non pas les syndicats…Devant une telle discordance, je suis d’avis que les directions d’écoles privilégient la solution qui sera la plus efficiente pour offrir aux élèves la meilleure qualité d’enseignement et le meilleur encadrement en classe.
https://www.journaldequebec.com/2019/10/28/quebec-ouvert-a-revoir-les-regles-danciennete
Les effets pervers de l’écran sur les enfants
Michel Desmurget, chercheur et docteur français spécialisé en neurosciences cognitives, a récemment publié un ouvrage au titre percutant : La fabrique du crétin digital, les dangers des écrans pour nos enfants aux Éditions du Seuil, dans lequel on apprend que les enfants occidentaux, dès 2 ans, passent près de 3 heures par jour devant un écran, ceux de 8 à 12 ans, 4h 45, et les adolescents de 13 à 18 ans, près de 6h 45.
S’ensuivent, aux dires du chercheur, des conséquences extrêmement néfastes de cette « assiduité numérique » sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risque…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…).
Or de la télévision au smartphone, en passant par les jeux vidéo et autres tablettes, la machine publicitaire « met le paquet », allant jusqu’à ignorer délibérément les très nombreuses études qui prouvent la nuisance des écrans, en particulier chez les enfants et les jeunes, premières cibles visées par ce fléau dévastateur. De l’avis de M. Desmurget, « on voudrait fabriquer une génération de crétins qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! »
En conclusion de son ouvrage, Michel Desmurget propose sept « règles d’or » pour éviter les effets pervers de l’écran sur les enfants : pas d’écran du tout (quel qu’il soit) avant six ans ; après six ans, pas plus de trente minutes à une heure ; pas d’écran dans la chambre d’un enfant ; pas de contenus inadaptés ; pas le matin avant l’école ; pas le soir avant de dormir ; un seul écran à la fois (pas de tablette à la main pendant que la télé est allumée).
Et enfin, question non négligeable, que dire de toutes ces périodes d’écran qui se font au détriment de la relation parent-enfant qui est déterminante dans l’équilibre et le bien-être d’un enfant?...
Henri Marineau, Québec
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