Entreprise de démolition Charest Inc: chaos électoraliste dans les écoles !

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012

La fausse ouverture offerte par la “ministre de l’éducation” aux organisations étudiantes sommées de se diviser …, n’est qu’un écran de fumée qui masque provisoirement ce que l’on peut prévoir être le plan B du gouvernement, soit une loi spéciale qui pourrait être déposée à l’Assemblée nationale au plus tard le lundi 23 avril, sous prétexte d’urgence dans l’organisation scolaire, ainsi que d’“insécurité”, de “violence”, d’“intimidation”, etc… Le plan A (www.vigile.net/Face-aux-etudiants-un-gouvernement), soit une tentative de coup de force imposant un retour en classe, entre autres par l’intermédiaire des directions scolaires, a échoué.
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Une stratégie de pourrissement, avec la complicité de certaines directions scolaires
La stratégie de pourrissement du conflit étudiant orchestrée par l’entreprise de démolition Charest Inc, poursuit son œuvre … l’objectif : un chaos dans le système scolaire que l’on tentera d’exploiter à des fins électorales !
Alors que les ordres de retour en classe et autres injonctions sont contre-productives et sèment la pagaille dans les Cégeps, la situation est particulièrement désastreuse en milieu universitaire :
Les professeurs, pris en otages, sont l’objet d’une attention particulière, comme on peut le constater à l’UQO:
Expulsion de la Professeure Judith Émery-Bruneau à l'UQO
http://www.youtube.com/watch?v=6cJcFhQL-1I
Ce n’est pas mieux à l’UDM où la situation des enseignants est devenue intenable:
http://www.sgpum.ca/rentree-forcee-en-classe-du-lundi-16-avril-2012-le-sgpum-reagit-aux-injonctions-et-a-la-judiciarisation/
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Un plan B, avec stratégie électorale
Un premier élément de cette stratégie du plan B a été mis en place le mardi 17 avril à l’Assemblée nationale, dans la tentative de piéger le Parti québécois, opération mise en scène par le “ministre de la Sécurité publique”, avec la participation involontairement humoristique du chef de chantier de l’entreprise de démolition Charest Inc. Il s’agit du même piège présenté à la CLASSE, à la FECQ et à la FEUQ : on tente de discréditer la partie la plus militante du mouvement étudiant en agitant quelques faits isolés qui ont été préalablement dramatisés par des médias qui ne sont plus que la “voix de leur maître”, c’est-à-dire l’organe propagandiste de leur propriétaire. Le PQ semble avoir bien compris la stratégie gouvernementale, en soulignant le fait que c’est «le refus du dialogue [qui] mène à la violence».
Il faut s’attendre à ce que, ayant échoué à contraindre les étudiants dans son plan A, le PLQ prenne en otage les enseignants et leurs syndicats, ainsi que les directions scolaires, avec une loi spéciale prescrivant un retour en classe sous peine de lourdes sanctions, judiciaires et financières.
Ce plan B risque d’accentuer un chaos déjà avéré … mais c’est sans doute ce que recherche le gouvernement Charest, pour l’instrumentaliser à des fins électorales ! Serait-ce au prix du saccage de l’école que le PLQ tenterait de se faire réélire ?
Face à la rage destructrice d’un pouvoir aux abois, la population qui a su se préserver de l’intoxication morale et politique du gouvernement, devra non seulement soutenir les étudiants, mais aussi les enseignants qui sont déjà les otages de l’entreprise de démolition Charest Inc … !
Yves Claudé


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2012

    Charest a réduit en tigre de papier la CDP (40 milliards $ de perte), lancé Hydro dans les sables mouvants des projets non rentables et inutiles (La Romaine, l'éolien et le nucléaire) et consenti des tarifs réduits à gogo (Alouette et Arcelor Mittal), liquidé à 10 cents les droits d'exploitation publics pour laisser la place aux schisteux et aux pétrolières (Plaine du Saint-Laurent, Anticosti, la Gaspésie et Old Harry), vaporisé Soquem au profit des multinationales de son Plan «nard» et rejetté les mesures requises pour leur faire payer les ressources, vidé l'appareil de l'Etat pour faire place à la corruption (Transports, Affaires municipales), ouvert le parlement comme un moulin aux lobbyistes, aboli la formule démocratique de distribution des places en garderies, pressé le contribuable ordinaire comme un citron pour remplir les poches des petits amis, etc, etc. Il s'attaque maintenant au système d'éducation et passe la jeunesse à la matraque. Seul un peuple uni comme jamais pourra nettoyer l'immense tas de merde qu'il aura laissé.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2012

    ERRATUM! ERRATUM!
    Ce qui pourrait faire monter la violence estudiantine... devrait être:
    ce qui pourrait faire monter la violence...
    Dans ma liste des corps policiers qui pourraient provoquer la violence, exclure la SQ et ajouter la CIA à la liste. Merci
    André Gignac 20/4/12

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2012

    Monsieur Claudé
    Diviser pour régner, voilà la nouvelle stratégie du mercenaire à Charest qui va tenter de semer la pagaille chez les étudiants pour faire monter d'un cran l'écoeurement parmi eux; ce qui pourrait faire monter la violence estudiantine. Si la population, au lieu de descendre dans la rue pour supporter les étudiants, décide de donner son accord à Charest pour qu'il prenne les grands moyens de régler ce conflit qui serait devenu violent; vous pouvez être assuré que ça va profiter au PLQ, avenant le déclenchement d'une nouvelle élection, à cause de l'insécurité et de la peur que ça va provoquer chez la population. Rien de neuf là-dedans, on connaît le processus.
    Je ne serais pas surpris que les actes de violence que le gouvernement et les médias imputent aux étudiants soient provoqués par des agents provocateurs de la SQ, de la GRC ou du SCRS justement pour favoriser l'élection du dictateur à Charest pour empêcher que l'indépendance du Québec se matérialise. D'une manière ou d'une autre, je suis persuadé qu'il va y avoir de la violence bientôt si les Québécois ne se décident pas à se prendre en main. On ne peut continuer à fonctionner comme présentement; c'est impossible, à moins, d'être vraiment masochiste.
    André Gignac 19/4/12