Réplique à Pierre Cloutier

Et si c'était une bonne solution, celle de 1987

Tribune libre

Il y a aussi une chose qui n'est pas différente de 1987, les partisans indépendantistes se mangent encore entre eux, voilà ce qui fait que l'indépendance n'avance pas. Si tous travaillaient dans le même sens et appuyaient le seul parti qui peut nous mener à l'indépendance en ce moment, on l'aurait notre pays.
Le PQ dilue son programme politique quand il le revise trop souvent. Quand une idée est bonne il faut la garder, l'améliorer, en faire un suivi et une vérité. L'idée de base de 1987 était une bonne idée mais elle n'a pas eu de suivi. Les chefs du PQ qui se sont succédés sont allés dans tout les sens pour essayer de satisfaire tout le monde ou pour satisfaire leur égo. J'espère qu'on va apprendre des leçons du passé pour se tourner vers l'avenir. Il faut clarifier notre position idéologique face à l'idéologie fédéraliste qui ne manque pas aucune occasion de le faire à nos dépens.
J'en ai marre de cette multitude de penseurs qui pensent avoir la solution mais qui ne sont pas au pouvoir. Si vous voulez diriger présentez vous aux élections, on verra bien si vous avez raison. En attendant travaillons ensembles et avec le PQ pour le renforcer. Tous les nouveaux groupes en formation, c'est super, mais encore faut-il qu'ils travaillent tous dans le même sens pour ne pas annuler ce que l'autre fait.
Nous devons être vigilants dans tous nos débats et éviter de nous diviser en donnant toute sorte de recettes caduques au point de départ et surtout garder le cap sur la question de fond, l'indépendance.
Mme Marois a une volonté ferme, l'intelligence et de la bienveillance, elle fait partie des élites qui réussissent. C'est la puissance de la volonté qui garantit la réussite et non la puissance des mots, de la colère et du négatif.
"Nous ne sommes pas aussi forts que nous devrions l'être parce que nous sommes divisés. Et nous sommes divisés parce que nous ne comprenons pas les dangers de la situation. Nos ennemis sont unis dans leur haine de la Patrie française;et nous, nous sommes divisés dans notre amour de notre chère patrie.(...)
Que votre cri de ralliement soit à l'avenir ces mots qui seront notre force : Cessons nos luttes fratricides et unissons-nous." Appel à l'unité des Québécois par le Premier Ministre du Québec Honoré Mercier, discours du 24 juin 1889.


Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2011

    Mme Levasseur,
    votre ton fait du bien. Il suggère le justesse.
    "C’est la puissance de la volonté qui garantit la réussite et non la puissance des mots, de la colère et du négatif."
    Je suis d'accord. Tout en reconnaissant la valeur des mots et de la colère - si légitime ici - lorsqu'ils s'utilisent pour le créatif, il me semble que le négatif, l'irrespect et la rage n'obtiennent que la destruction comme résultats. Voire l'autodestruction.
    Au plaisir,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2011


    D'après le titre, je m'attendais à lire ici une démonstration du bien-fondé de la proposition Johnson. Et peut-être, par ricochet, de la proposition actuelle.
    Mais non.
    Que des slogans, de l'info-pub, des jugements de valeur -- l'expression est polie -- envers ceux qui s'inscrivent en faux devant le menu péquiste actuel.
    Je veux bien entendre que le langage de certains comme M.Cloutier, a une certaine verdeur. C'est une évidence et je peux comprendre que ça choque. Cependant, indépendamment de cela, nous sommes nombreux à expliquer en long et en large avec toute une panoplie d'arguments, pourquoi nous n'adhérons pas, et/ou sommes contre, la proposition péquiste.
    Le PQ ne prend strictement aucun engagement indépendantiste, et d'aucuns voient dans sa proposition actuelle un report indéfini de l'atteinte de cet objectif. Si cela fait votre affaire, pouvez-vous expliquer pourquoi ? Et si au contraire vous pensez que les critiques ont de mauvais arguments, ça ne vous tenterait pas de le démontrer ?
    Quelqu'un a dit que cette proposition est inédite. C'est faux. Le PQ a fait exactement cela pendant le plus clair de ses années au pouvoir, faire de son mieux à défaut de faire un référendum, pour toutes sortes de raisons, qu'elles soient bonnes ou moins bonnes. Des actions nationalistes sans engagement référendaire, cela existe aussi depuis au moins Duplessis. C'est intéressant, mais est-ce encore judicieux ou prioritaire par rapport à l'aboutissement logique qu'est l'indépendance ?
    Vous ne nous trouvez pas gentils, vous avec des épithètes à nous lancer, soit. Mais pourquoi ne pas participer de façon un peu plus constructive au débat, c'est-à-dire avec des arguments ?
    Le débat est sain. Vigile, à mon sens, est un média avec une ligne éditoriale indépendantiste, et qui se consacre principalement à cette question. Ce n'est pas un outil de propagande partisane; Ce travail revient aux partis politiques, et j'imagine que le PQ le fait, par exemple, par l'intermédiaire de son site internet.
    Or, vous, supporteurs péquistes, qui réclamez ici l'appui des indépendantistes, vous êtes à même de constater que cela ne réussit pas tout-à-fait à la hauteur de vos attentes. Alors, plutôt que d'engueuler les gens sans leur répondre, pourquoi ne pas prendre note de leurs arguments, et prendre part à la discussion ? Certains partisans du PQ qui s'expriment régulièrement ici le font déja.
    Merci de me lire,
    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2011

    @ Pierre Cloutier
    @ André Taillon
    Félicitations pour vos super commentaires! Ceux qui ne comprennent pas le message qu'ils aillent se rhabiller!
    D'André Gignac supposément archaïque mais pas dans le "fan club" de
    PQ Marois!

  • André Taillon Répondre

    13 janvier 2011

    Quand on veut un pays, on le met sur la table directement et franchement. Pas de zigonage et de taponage à la Pauline. C’est complètement idiot et enfantin. (Pierre Cloutier)
    Toute l’année 2010 PauPau c’est caché dans l’placard sans marquer de point, et pourtant ce n’était pas les occasions qui manquaient pour sortir de l’ombre comme une future cheffe d’État ! NON. La dame en bleue pour la marche bleue ça c’est quelque chose mon amies ! Va comme je te pousse comme disait l’autre. Cela me rappel un certain M.Dumont !
    Soyons un tantinet sérieux un renversement paradigmatique culturel et politique complet appel un ou une future cheffe d’être clair avec le peuple! Le temps des réunions de cuisine à l’interne pour convaincre un convaincu est révolu.
    J’appartiens au clan Cloutier et comme disait mon père lorsque les choses n’avançaient pas assez vite pour lui, il disait « Shit or get off the pot ! »
    André Taillon

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2011

    Mme Levasseur,
    Il vous manque un peu d'expérience et beaucoup d'informations.
    Êtes-vous militante du PQ et si oui, depuis quand? Moi, j'ai 35 ans de militantisme dans le corps et je connais les programmes du PQ depuis sa fondation et les statuts comme le fond de ma poche.
    Connaissez-vous le programme actuel du Parti québécois? Celui qui a été voté lors du dernier congrès?
    Celui qui exigeait que l'on présente à l'électorat un "projet de pays", avec le budget d'un Québec souverain et qu'on en fasse le thème de l'élection, suivi d'un référendum rapide?
    Sachez, Madame, que j'ai toujours exigé l'application de ce programme officiel. Donc ce n'est pas moi qui est dissident.
    Ce sont ceux et celles qui veulent modifier ce programme, mettre le projet de pays dans les poubelles et le référendum dans les limbes.
    Et vous appelez ces gens-là des indépendantistes? Êtes-vous sérieuse? Voulez-vous rire de moi?
    Quand on veut un pays, on le met sur la table directement et franchement, sans entourloupettes, ni détour. On appelle cela de l'honnêteté intellectuelle de base.
    Quand le gouvernement Lesage a voulu nationaliser l'électricité en 1960, pour assurer notre avenir économique, il a fait une élection sur le thème de la nationalisation et il a remporté son pari. On appelle cela avoir du courage.
    Maintenant il s'agit de nationaliser nos institutions politiques pour assurer notre avenir politique. Mais le principe reste le même.
    Ce qui manque à ceux qui sniffent le petit pouvoir provincial de merde pour assurer leur petite carrière et une retraite dorée à même les fonds publics, c'est le courage élémentaire d'assumer leurs prétendues convictions.
    Depuis 40 ans, on a produit 2-3 générations de ces politiciens professionnels qui gèrent la province de Québec, en jurant la main sur le coeur qu'ils sont tous "souverainistes".
    On ne les croit plus, c'est tout. Dans 5-10 ans, on va être encore au même point avec ces gens.
    Basta.
    Pierre Cloutier

  • Marcel Haché Répondre

    13 janvier 2011

    Le Plan Marois est une stratégie de gouvernement.Ce n'est pas une stratégie pour avancer les valeurs du P.Q.Ces valeurs et le but(pays) sont déjà amplement connus.
    Ce qui est nouveau et n'a jamais été essayé par le P.Q. au pouvoir, c'est justement la Plan Marois.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2011

    Vous avez totalement raison Mme Levasseur. Il y a trop de gens ici, sur ce site, comme M. Gignac qui sont malheureusement enfermés dans un dogme immuable, celui de l'indépendance pure et immédiate, sans condition.
    Ce dogme qu'on ne peut critiquer ou nuancer sous peine d'être appelé "traître à la nation" est ancré dans une grille de lecture archaïque qui est celle de la décolonisation et d'un soi-disant "impérialisme britannique".
    Nous n'en sommes plus là, et ce plusieurs en témoignent autour de moi dont plusieurs jeunes. Moi j'endosse la vision de Pauline et même celle de Pierre-Marc à l'époque de 1987. "Toujours plus", voilà ce que nous voulons pour le Québec. Si c'est la souveraineté au bout de ce chemin tant mieux, sinon, tant pis, notre nation aura progressée entre temps. Cette position n'en est pas une de résignation, mais plutôt une position ancrée dans le réel et le respect démocratique des citoyens québécois.
    Plusieurs individus dans le mouvement souverainiste sont dans l'univers du rêve. Voici une pensée méconnue de René Lévesque pour ceux-là: "C'est le rêve qui nous fait avancer, mais l'on n'avance pas en rêvant".
    Martin Duval

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2011

    @ Gilles Bousquet
    Nous n'avons aucun compromis à faire aux fédéralistes avec la question de l'indépendance; ça passe ou ça casse, est-ce assez clair?
    INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac pour un Québec indépendant et libre!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2011

    Excellent texte rassembleur Mme Levasseur.
    Trop de souverainistes, les enragés de la souveraineté, ont un vilain défaut, qui leur vient peur-être de la frustration de la souveraineté du Québec, non encore réalisée, l'insulte envers les fédéralistes et même, envers les souverainistes, s'ils ne préconisent pas exactement leur ligne dure et pressée de pensée.
    Comment gagner de nouveaux partisans à la souveraineté du Québec et conserver ceux qui le sont déjà s'ils passent leur temps à les insulter s'ils ne sont pas assez en ligne avec leur pensée...leur rectitude séparatiste qui n’endure aucun compromis ?