Le malaise était trop grand pour que les libéraux passent l’éponge. Le député Guy Ouellette est désormais exclu de leur caucus et devra siéger comme indépendant.
Élu sous la bannière libérale il y a quelques jours à peine, M. Ouellette reste député de Chomedey, mais fera cavalier seul à l’Assemblée nationale.
Dans le dernière étape de la campagne électorale, il a été révélé par Québecor que M. Ouellette avait coulé des renseignements à la CAQ en 2016 afin d’embarrasser son propre gouvernement. En campagne électorale, Philippe Couillard a défendu son candidat, dont le siège est situé dans une circonscription sûre.
Vingt-quatre heures après la démission de M. Couillard, le caucus libéral en a décidé autrement. Le nouveau chef intérimaire Pierre Arcand parle de «bris de confiance» entre M. Ouellette et ses collègues.
«Je pense que c’était la volonté unanime. Je pense que ce que les députés ont exprimé, évidemment, c’est leur grande inquiétude face à ce qui a été publié dans les journaux, qui était considéré dans plusieurs cas comme étant des faits.»
M. Arcand a voulu se distancer de la décision de Philippe Couillard de tolérer de tels agissements. «C’est moi qui dirige actuellement le Parti libéral et donc la décision, elle est claire, elle est limpide.»
Filomena Rotiroti, la présidente du caucus libéral, explique que la présence d’un député lors d’un caucus est obligatoire et que M. Ouellette a décidé de ne pas se présenter vendredi.
Il a plutôt transmis une lettre à Mme Rotiroti, qui l’a lue à ses collègues. La députée n’a pas voulu dévoiler le contenu de cette lettre ni dire si elle contenait des informations nouvelles.