Harper et la Chine

17. Actualité archives 2007


Une profonde inquiétude règne parmi ceux, notamment les gens d'affaires, qui s'intéressent au développement des relations entre le Canada et la Chine. On craint que sous le gouvernement Harper, comme le titrait le Globe and Mail vendredi dernier, le Canada soit en train de " s'éloigner de la Chine ".
Compte tenu du poids économique et politique de la République populaire, le gouvernement conservateur serait bien avisé de signaler au plus tôt l'importance qu'il accorde aux relations sino-canadiennes. Le Canada ne peut se permettre que son gouvernement néglige ses relations avec son vis-à-vis chinois, et encore moins qu'il y ait rupture dans la construction patiente des rapports à laquelle ont présidée tous les premiers ministres depuis Pierre Trudeau.
Ni le premier ministre ni son ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, ne se sont exprimés jusqu'à maintenant sur la politique qu'ils entendent suivre à l'égard de la Chine. Les craintes des observateurs reposent sur les déclarations faites par les députés conservateurs alors qu'ils étaient dans l'opposition, déclarations très dures à l'endroit du régime communiste et favorables à la reconnaissance de Taiwan.
Les quelques décisions prises par le gouvernement Harper en relation avec ce dossier ont inquiété plus que rassuré. Ainsi, MM. Harper et MacKay ont accusé le gouvernement chinois de se livrer à l'espionnage industriel en territoire canadien. Alors que M. MacKay n'avait toujours pas rencontré l'ambassadeur chinois à Ottawa, un représentant du premier ministre a discuté avec le dalaï lama lors du passage de ce dernier à Vancouver. Le leader tibétain a même été fait citoyen honoraire du Canada. En tant que tels, ces gestes ne dérogent pas vraiment de la politique traditionnelle du pays. Ce qui dérange, c'est l'absence de toute autre action qui serait venue faire contrepoids.
On a en plus l'impression que les conservateurs ont une perception simpliste de la Chine. MM. Harper et MacKay n'ont pas fait part de leur intention de s'y rendre prochainement, une visite que d'aucuns jugent essentielle à la compréhension de ce géant aujourd'hui bien éveillé.
Faut-il rappeler que la Chine est un énorme marché que les entreprises canadiennes ne peuvent se permettre d'ignorer? Que le Canada importe bien plus de biens de la Chine qu'il n'en exporte et que les investissements directs canadiens sont encore très modestes? Si on n'y prend garde, le Canada risque de manquer l'express économique chinois.
Le gouvernement de Stephen Harper est bien sûr dans son droit de réviser la politique étrangère du pays, notamment en ce qui a trait à la Chine. Mais il doit absolument éviter de le faire sur des bases bêtement idéologiques.
De plus, quel que soit l'objectif que vise le Canada dans ses relations avec la Chine, qu'il s'agisse de développer nos relations économiques ou de sensibiliser les dirigeants chinois au respect des droits de la personne, rien ne peut être accompli si politiciens et fonctionnaires d'ici ne cultivent pas des relations suivies avec leurs homologues. Par conséquent, comme ses prédécesseurs, le premier ministre Harper doit faire des relations Canada-Chine une de ses priorités en matière de politique étrangère.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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