MONTRÉAL _ Hydro-Québec envisage éventuellement des acquisitions à l'étranger et estime qu'il s'agirait là d'une bonne occasion de croissance pour les prochaines années, au même titre que les exportations d'électricité.
Le président-directeur général d'Hydro-Québec, Éric Martel, a fait part de ses plans à cet effet au cours d'une causerie devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, jeudi, et à l'occasion d'une rencontre avec la presse qui a suivi.
"Je pense qu'on est en train de réaliser, comme société, qu'il y aurait une valeur à exporter notre savoir, à avoir des actifs à l'extérieur du Québec, aussi, et des actifs qui vont prendre de la valeur avec le temps. On est dans une situation présentement où le monde énergétique est en grand bouleversement et ça nous donne l'occasion d'avoir des opportunités", a affirmé M. Martel.
Il a fait part des objectifs d'Hydro-Québec à long terme, soit d'ici 2030. "On s'est donné comme un objectif: Hydro-Québec, on se donne la mission, dans notre plan stratégique, de mettre les bases pour être capable de doubler les revenus, la taille d'Hydro-Québec dans les 15 prochaines années. Aujourd'hui, on est une entreprise de 13,5 milliards $ environ; on va vouloir croître nos revenus pour être capable de devenir une entreprise d'environ 27 milliards $ et plus."
Le pdg de la société d'État rapporte qu'après son arrivée à la tête d'Hydro-Québec, il y a sept mois, il a même créé un groupe fusions et acquisitions pour s'occuper de ces dossiers.
"Le fait qu'on ait levé la main pour dire qu'on voulait être de retour donne beaucoup d'enthousiasme à certains joueurs. On a des gens présentement qui sont très sollicités. À chaque semaine, je m'assois avec l'équipe pour revoir le portefeuille de projets et on a des choses qui avancent très bien", a rapporté M. Martel.
Interrogé à ce sujet en point de presse, il a dit s'intéresser particulièrement à des infrastructures, des entreprises de production et de transport à haute tension, dans les Amériques "et un peu en Europe". Il a précisé qu'il tenait à des régimes politiques stables, dotés d'une éthique commerciale solide.
Les exportations d'électricité demeureront tout de même un créneau de choix pour accroître la rentabilité d'Hydro-Québec.
M. Martel a réitéré son intérêt pour les États de la Nouvelle-Angleterre jusqu'au Rhode Island, l'État de New York, en plus des Maritimes et de l'Ontario.
"L'idée, c'est de faire augmenter le bénéfice du Québec, donc d'enrichir Hydro-Québec et le Québec par le fait même, sans avoir besoin de faire augmenter les tarifs de façon importante. Alors, ça va nous aider à rencontrer notre engagement de maintenir les tarifs avec des hausses égales ou plus basses que l'inflation", a expliqué M. Martel.
Depuis son arrivée comme successeur de Thierry Vandal, M. Martel affirme avoir rencontré 4500 employés en personne et avoir senti qu'ils voulaient contribuer davantage à l'expansion d'Hydro-Québec et à la reconnaissance de son savoir-faire. "J'ai l'impression aujourd'hui qu'on est un Mustang qui est gardé dans l'enclos", a-t-il illustré.
En plus des acquisitions à l'étranger et des exportations d'électricité, M. Martel dit vouloir aussi miser sur les investissements en recherche et développement pour accroître la rentabilité d'Hydro-Québec.
Il souhaite également voir monter le taux de satisfaction des clients d'Hydro-Québec. "On doit avoir une très, très grande humilité à Hydro-Québec. On doit reconnaître qu'on doit s'améliorer", a-t-il conclu.
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