TRUDEAU

Hypocrisie, fourberie et perfidie: la méthode Trudeau

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Trudeau antisémite par islamophilie


Justin Trudeau se révèle cette semaine pour ce qu’il est, un homme sans la moindre conviction qui dit une chose tout en faisant le contraire. Il a dénoncé l’antisémitisme deux fois. La première occasion était la fête juive de Hannouka, la seconde lors d’une annonce reconduisant Irwin Cotler dans ses fonctions. Celui-ci est le représentant du Canada au sein de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, un organisme basé à Berlin. «L’antisémitisme n’a pas sa place au Canada ni ailleurs dans le monde», a déclaré le premier ministre. La détestation des Juifs est une maladie de l’âme humaine qui fait de ces derniers un bouc émissaire de tous les problèmes. Il faut bien sûr pourfendre ce phénomène.


Tout en professant des paroles doucereuses envers la communauté juive toutefois, le gouvernement Trudeau verse 226 000$ à la Muslim Association of Canada (MAC), un groupe islamiste dont je vous ai déjà parlé. Sous couvert de lutte à «l’islamophobie» (comme si la critique de l’islam était une pathologie), cette organisation a produit une série de vidéos éducatives destinés aux écoles de l’Ontario. Dans l’une de ces présentations, on dit que les Juifs financent «l’islamophobie», une affirmation antisémite dont ne s’émeut point notre premier ministre.


Il y a pire toutefois. Au fil des années la MAC a reçu des prédicateurs haineux dans le cadre de ses activités. Il y a eu récemment Tareq Mouhammed al-Saleh al-Suwaidan, qui prône le meurtre des Juifs ainsi que le djihad contre l’Occident et qui a été interdit de séjour en Italie et en Belgique. Les gens de la MAC, eux, l’aiment tellement qu’ils l’ont invité deux fois à leurs activités au cours de la dernière année. J’ai dénoncé l’affaire publiquement, ainsi que le CIJA, l’organe officiel de la communauté juive. Trudeau n’a pas bronché.


L’affaire al-Suwaidan n’est pas la première du genre. En 2017, un imam prêchant dans une mosquée appartenant à la MAC avait lancé ceci : «O Allah! Compte leur nombre, tue les un par un et n’en épargne aucun. O Allah! Purifie la mosquée d’Al-Aqsa de ces ordures de Juifs». La même année, un incident semblable s’était produit avec un autre imam de la MAC. Tout cela sans compter qu’en 2014 le groupe s’est fait pincer par la GRC alors qu’il finançait l’IRFAN, une organisation terroriste qui a envoyé 14,6 millions de dollars au Hamas, un groupe autre terroriste. Celui-ci a pris le pouvoir dans la bande de Gaza pour y établir une théocratie religieuse dont le but est l’élimination physique du peuple israélien.


Ces derniers faits étaient archi connus au moment où Trudeau a décidé de donner de l’argent à la MAC. Mais on était juste avant la campagne électorale, qu’il voulait bien sûr gagner, notamment en se ralliant le vote islamiste, crucial pour l’emporter dans certains comtés ontariens. Que voulez-vous? L’important ce n’est pas de combattre la haine. L’important c’est le pouvoir!


C’est exactement la même dynamique qui prévaut quand le chef des fédéraux parle d’environnement. La main sur le cœur, la larme à l’œil, il nous rappelle sans cesse de l’importance de sauver la planète. Quand il était dans l’opposition, il pourfendait les conservateurs. Une fois au pouvoir, il nationalise un oléoduc pour aider l’Alberta à vendre son pétrole hyper polluant, tentant ainsi de regagner des appuis dans cette province.


Il agit de la même façon dans le dossier de la loi 21. D’une part Trudeau répète aux Québécois que son administration ne participera pas à la contestation de celle-ci devant les tribunaux. Parallèlement, son gouvernement finance les poursuites en cour grâce au Programme de contestation judiciaire (PCJ).


Que dire par ailleurs de son positionnement par rapport au projet de loi 96 du gouvernement québécois? Celui-ci prévoit de faire unilatéralement reconnaître le Québec comme une nation de langue française dans la constitution. Trudeau, qui souhaite un jour reprendre des sièges au Bloc, se dit en faveur d’une telle reconnaissance. Mais dès que la loi sera adoptée, elle sera contestée en cour (par les Canadiens anglais du Québec) avec l’argent du PCJ.


Le pire exemple de double-jeu reste toutefois l’attitude du chef des fédéraux sur la question du contrôle des armes à feu. Tout au long de la dernière campagne électorale, il a pourfendu les conservateurs, accusés d’être mous sur cet enjeu alors que les fusillades se multiplient au pays. Sauf que Trudeau ne fait absolument rien pour contrôler le trafic d’armes dans la réserve mohawk d’Akwesasne. Celle-ci chevauche la frontière canado-américaine, ce qui permet à des criminels autochtones d’opérer un lucratif trafic d’armes en provenance des États-Unis. Pendant que ces bandits s’enrichissent, la violence augmente dans nos villes et nos enfants sont assassinés.


C’est ça Justin Trudeau. Un humaniste de pacotille, un visage à deux faces qui fait preuve d’hypocrisie, de fourberie et de perfidie!










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Frédéric Bastien167 articles

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Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.





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